Onze femmes de chambre de l’hôtel de luxe NH Hotel, à Marseille, mènent une grève dure depuis le 11 avril 2019, soutenue par la CNT-Solidarité Ouvrière ; une grève qui dépasse les frontières locales, relayée par les médias nationaux, récupérée par le gouvernement et devenue emblématique de la lutte des travailleurs et travailleuses invisibilisées de la propreté.
Employées par le sous traitant de nettoyage ELIOR SERVICES, ces femmes réclament la régularisation de toutes les heures non payées, l’augmentation des salaires et une organisation du travail respectueuse de leur vie privée et familiale.
ELIOR SERVICES, filiale du groupe ELIOR (175 millions d’euros de bénéfices en 2017, dont 72 millions versés aux actionnaires) refuse de répondre aux revendications des grévistes (on passera ici sur le recours d’ELIOR aux flics pour casser la grève, envoyer grévistes et syndicalistes en GAV, à l’hôpital et au tribunal...) et ose tout de même ce genre de proposition : reprendre le travail contre 30 centimes d’augmentation par heure. La grève dure toujours.
A côté de cela, le groupe NH Hotel a attendu près de 3 mois pour prendre position et annoncer qu’il prendrait en charge l’augmentation des salaires. Malgré cette avancée, ELIOR SERVICES ne veut rien lâcher, de peur que la lutte marseillaise donne des idées aux autres salarié-es du groupe. La situation reste bloquée et NH ne se mouille plus.
Par solidarité avec les camarades marseillais-es, des militant-es ou proches de la CNT-SO sont allé-es rendre visite au NH Hotel de Lyon St Exupéry, où se trouvent les bureaux du directeur NH France, pour le mettre face à ses responsabilités.
Il est le donneur d’ordre, c’est à lui de rompre le contrat de sous-traitance avec ELIOR SERVICES et d’entamer un processus soit d’internalisation des ouvrières du nettoyage, soit de négociation tripartite entre les grévistes, NH Hotel et un nouveau prestataire.
Après quelques affiches et stickers collés sur leurs belles vitres, un peu de barouf devant leurs clients costumés, des responsables sont apparu-es, mais pas de grand directeur. Le message est tout de même passé et contact doit être pris dans les jours prochains entre la direction de NH et les grévistes. Affaire à suivre...
Soutien aux femmes de chambre en lutte !
Vive la solidarité ouvrière et populaire !
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