J’ai assisté à l’expulsion d’un skwatt de Roumains réfugiés sans titre de séjour valide dans le jargon juridique.
Il y avait une douzaine de familles. J’ai compté le nombre d’enfants qui ne savaient pas encore marcher, ils étaient six.
Il y a eu un feu qui s’est déclaré et les autorités en ont profité pour les expulser en pleine nuit, après l’intervention des pompiers.
Ces autorités voulaient qu’ils dorment dans un parc avec une vingtaine d’enfants en dessous de 12 ans !
J’ai honte
encore plus que ceux qui le font
dans leurs uniformes, leurs gilets pare-balle, dans leurs costumes trois pièces (pour les officiers, bureaucrates), et leur déguisements de « djeuns » branchés (pour la criminelle toujours en civil). Impensable ! Ils sont tous restés stoïques devant les mères qui partaient avec leurs enfants criant dans leurs bras...
Je n’ai pas souvent, je crois, autant bouillonné.
Ils n’ont pas été physiquement violents car ils n’en ont plus besoin.
Nous avons pu les reloger en urgence dans les différents squats chez les copains et j’étais donc content d’être là.
J’étais content de pouvoir essayer de discuter avec eux, même avec à peu près que des signes.
J’étais content d’avoir participé un peu à leur relogement immédiat.
C’est la première fois que j’assistais à ça. On m’en avait déjà beaucoup raconté.
Ce soir, nous les avons relogés. Apparemment la police sera encore à leurs trousses demain matin, enfin dans pas longtemps...
4/04/08
Hier soir après que les familles soient venus chez nous.
On voulait leur réouvrir un lieu directement.
Ils étaient crevés.
Tout l’monde.
Le lendemain dans l’après midi on a passé l’après midi au soleil
Il y avait des enfants partout qui couraient, dessinaient et jouaient avec les vélos.
Le soir, on est rentré dans un skwatt avec eux.
Certains voisins sont venus nous menacer ,en nous parlant à travers un volet, d’appeler la police.
Les forces de l’ordre sont venues au milieu de la nuit en restant à l’extérieur du bâtiment
Ils sont partis et on s’est dit que donc c’était bon.
Que le bâtiment était à nous qu’ils allaient pas revenir.
Tout l’monde a commençé à s’installer.
Il y avait trois étages d’appartements avec cuisine qui étaient VIDES ! : !!!
je ne sait même pas depuis combien de temps.
Les enfants de Don Quichotte ont été les derniers à s’en servir.
Ils sont revenus le matin avec un représentant de la mairie.
Il y avait des enfants qui continuaient à s’amuser et à dessiner.
Certains installaient leurs chambres.
Ils ont parlementé pendant des heures.
Ils étaient pas énormément : je les comptais régulièrement, ils était souvent moins d’une vingtaine.
"ils n’ont pas été physiquement violents
ils n’en ont plus besoin"
C’était atroce.
Une dizaine de famille avec leurs enfants ainsi que toute leurs affaires sortant par une fenêtre.
La meute du gardiennage étatique embrouillant mes potes et méprisant tout le monde d’un regard.
Les encostummés toujours aussi impassibles devant ce spectacle et les passants contemplant cette débâcle.
Ils sont relogés pour la plupart dans un hotel payé par la ville pour ce soir.
Trop aimable...
On sais pas ce qu’on va faire on va voir.
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