Ce mardi 31 octobre au matin, veille de trêve hivernale, les flics ont expulsé des occupant·es du Squat du 5 de la rue Saint-André (Guillotière). Ils et elles y résidaient depuis près de 3 ans. La préfecture avait autorisé les porcs à intervenir après un jugement au tribunal de grande instance (TGI) au printemps dernier.

Le propriétaire (la SCI Saint-André) avait pourtant proposé d’établir un « bail précaire » avec le collectif de squatteur·es au début de l’occupation. Mais, malgré des échanges cordiaux, cela ne s’est finalement jamais fait, le proprio évoquant à chaque fois de nouvelles raisons abracadabrantesques.

Au fur et à mesure du temps et de la vie de chacun et des coups de main entre galérien·es comme dans tous les Squats, une partie des personnes habitant·es au départ le bâtiment avait trouvé d’autre solution et aujourd’hui tous les occupant·es se trouvaient être Rroms.

Hasard ou concomitance avec la gentrification accélérée du quartier, le proprio a, au bout de trois ans, décidé qu’il n’y aurait finalement jamais de bail précaire et qu’il voulait récupérer l’immeuble pour faire une jolie plus-value (et non pas car le pauvre petit proprio ne savait plus où dormir…).

Toujours est-il que, comme tous les ans à quelques heures de la trêve hivernale, la préfecture essaie de faire au maximum « place nette » des squats. Comme d’habitude, ce sont les plus précarisé·es des précarisé qui sont touché·es... de là à parler de racisme institutionnel, il n’y a qu’un pas ...

Soutien à tous les expulsé.es ! Un squat de fermé, 10 squats d’ouverts !

Photo d’illustration piqué sur Rue89Lyon faute d’appareil photo en état de marche ...vous pouvez d’ailleurs lire leurs article pas trop mal ici