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• Le 24 juillet 2007 à 23:59 #

  Et pourtant, ce we, on en a croisé des mecs en tenue de chevalier-de-la-table-ronde-goutons-voir-si-le-vin-est-bon, mais ils ne portaient pas comme à l’habitude casques et boucliers... C’est sans doute plus scred.
  Bref, je suis aussi passé par chalon ce we, à l’occasion de ce festival de rue ( de cours ?) et j’en suis reparti tristoune.
  Et oui, il est vrai qu’une ambiance bon-enfant régnait sur la ville ces trois/quatres jours. Il est vrai que bon nombre de compagnies ont pu jouer, et étaient de qualité. Mais il est également vrai que c’est resté dans l’ensemble un festival bien policé, dans lequel si tu voulais assister à l’un des 23 spectacles du in il fallait débourser.. Ok y’en avait bien plus de spectacles gratos dans le off, mais quand on lit dans le canard local daté du 20 juillet que le maire de la ville dit que "

  Nous ne sommes plus seulement les habitants d’une ville de 50 000 habitants. Nous devenons aussi les habitants d’un grand village mondial », ajoutant que « du même coup la culture prend une dimension nouvelle pour affirmer notre identité, valoriser nos racines et tisser du lien social. [.] A Chalon, notre ambition est claire [.] nous voulons favoriser l’accès de tous à la culture.

  , cela pose question.

  Quid également de cet arrété municipal daté du 17 juillet 07 expliquant :

  Article 1^er : Il est interdit, de jour comme de nuit, pendant la période du 20 au 30 juillet, de diffuser de la musique par murs de sons ou tout autre moyen

  article 2 : ces mesures ne s’appliquent pas aux spectacles autorisés dans le cadre de la programmation officielle du Festival Chalon dans la Rue

  ( ...)

  Il y a un an, un même type d’arrété avait été pondu, faisant remu ménage, car il interdisait la mendicité ( cet arrété avait pour but de décourager la venue d’une population indésirable « dont les moeurs sont incompatibles avec celle des chalonnais ».. ) Faut il comprendre que dès que l’on n’attaque pas des personnes en particulier et que l’on attaque un mode de vie et de pensée, c’est plus facile à digérer ?

  Alors voilà, je n’ai pas envie de polémiquer sur la qualité de tel ou tel spectacle, ce n’est pas le but. Mais plus sur la façon dont la société gère les spectacle, comment l’on prend du plaisir dans ce que l’on vit avec les autres et ce que l’on partage.

  De plus en plus de gros festivals qu’ils soient de musique, de films ou autres qui à la base étaient plutôt réalisés « à l’arrache » deviennent en grossissant plus des usines à sous et à contrôle qu’autre chose. A bin vi, hein, il faut bien assurer la sécurité des gens, hein, et puis, l’important, c’est que tu t’amuses, on a bossé dur...
  Notre amusement cautionne quoi, au juste ?

  Les flics, l’argent sont deux bras d’une pieuvre qui nous enserre toujours plus de jours en jours.
  Que tu le veuilles ou non, payer entre trois ou cinq euros, tout comme payer deux euros pour entrer dans l’after officiel ( sachant qu’il n’y en aurait pas d’autres aussi gros au sein de chalon), c’est réaliser une sélection.
  Placer des cars de crs aux points stratégiques de la ville, c’est empecher tout autre réaction festive que celles tolérées par les moeurs... et surtout habituer la vue de ces personnes.

  Le festival de chalon dans la rue reste un festival intéressant par la qualité des spectacles, de l’investissement des troupes et de tous ceux qui se sont investis pour le mener à bien. Mais comme ailleurs ( par exemple le festival du court métrage de clermont ferrand), si tu veux en profiter au max ( yahou !! à l’attaque), c’est prend ton programme et gère ta journée comme au turbin, en n’oubliant pas de passer par les cases billeteries, réservation, et soit le plus rapide, n’oublie pas... les places sont chères si tu veux bien voir.

  Le festival in-avouable n’avait pas pour but de contrecarrer le festival in et off, mais celui de rassembler des énergies autour d’un projet monté sans aides officielles. Vous étes

  repartis écoeurés par la platitude et la simplicité réthorique des représentations...

  , et bien, cela vous aura au moins fait réagir, non ?
  bien à vous, _un parmis d’autres erroristes

• Le 24 juillet 2007 à 23:13, par Vieillebarbe #

  In-croyable !Enfin de vrais rebelles à Chalon !Quelle richesse,quelle audace !Sur qu’avec vous le Peuple de la rue est en bonne voie.Sarko-lène et Sego-zy,In et Off:meme arnaque !vous ne vous laisserez pas récupèrer !Camarades,le système ne vous digèrera pas !vous etes im-mangeables !
  La rumeur,insidieuse et rampante,prétend que vous règlez des petits comptes personnels et qu’il s’agit simplement de relancer un bistrot aux abois et d’offrir une petite scène sinon du public,à un club de jeunes « has been » de l’avant-garde !
  Je n’en crois rien !De Saint-Marcel à Chatenoy-la-Royal ,en passant par les caves des Aubépins où les miasmes dati-esques,picotent vos certitudes et vos petites cases de « pret-à-penser »,des hordes d’authentiques citoyens mettent en commun leurs néants,leurs ratages et leurs amertumes et s’accordent enfin pour cracher dans la gamelle !Renversant !In-édit !
  L’an prochain,pas d’hésitation !Soirées gratuites dans les caves de la Rue Rougeot ;kir et ricard pour tous et chips à volonté !Ah !que c’est peuple !
  Allez !On se calme !Faites de mes propos une improvisation et montrez moi vos tripes et pourquoi pas votre talent(oh !le bourge !).Je viendrai vous applaudir.
  Salut les in-traitables !

• Le 24 juillet 2007 à 14:42, par Pierro #

  ... ou comment mettre son petit projet en avant tout en crachant sur les autres... explication : de retour de Châlon, où nous n’avons vu en trois jours que deux patrouilles de municipaux et trois CRS égarés... les sons étaient interdits au camping, mais visiblement, tout le monde n’était pas au courant et si c’était pas teknival, y’avait largement de quoi se coller la tête aux enceintes... citation : « il s’avère que bon nombre des spectacles du festival »in« sont payants » c’est un vrai scandale ! au moins cinq spectacles (sur trois ou quatre cents) nécessitaient de s’acquitter d’une intolérable taxe de trois ou cinq euros à l’entrée (les artistes sont vraiment des voleurs !)... citation : « en ce qui concerne le »off« , seules les compagnies sélectionnées sont admises, quiconque voulant proposer ses créations en dehors de tout cadre légal risquant de subir le joug des forces de l’ordre »... ah bon ? les troupes de potes qui ont pu jouer n’importe où sans être inquiétées, voir en étant applaudies par des organisateurs, seront contentent d’apprendre qu’elles ont échappé à cette redoutable répression... citation « Fini l’esprit d’improvisation qui existait à l’origine, fini les manifestations sauvages, live’n direct, juste pour une émotion »sans filet"... quel dramatisation ! nous, on a vu, et même participé, a de très chouettes moments improvisés, comme des séances de calin général dans la grande rue, du théâtre invisible, du forum, des scènes érotiques agit’prop au milieu du carmel... passons, tout le monde ne voit pas le même festoche, mais de là à fermer les yeux pour se complaire dans la victimisation... Certes, les propos de cet article ont un fond de vérité, c’est d’ailleurs même cette vérité qui nous a attiré à l’In-avouable, d’où nous sommes repartis écoeurés par la platitude et la simplicité réthorique des représentations... Châlon dans la rue n’est peut-être plus à son apogée, mais il lui reste de bien beau jours devant lui... n’en déplaise aux blasés...