Fukushima, Marcoule, Nucléaire non merci !

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Après l’accident nucléaire de Fukushima, dont les conséquences sont chaque jours plus graves et toujours sous-estimées, et plus récemment l’explosion à Marcoule, la question nucléaire est plus que jamais d’actualité et cristallise les choix énergétiques capitalistes et dangereux de nos dirigeants.

Le 15 octobre plusieurs mobilisations antinucléaires auront lieu en France dont une manifestation à 13h devant la centrale du Bugey à St Vulbas :
Voir l’appel libertaire à cette mobilisation, et l’appel du collectif STOP - BUGEY. Plusieurs covoiturages auront lieu.
Plusieurs initiatives auront également lieu autour du 15 à Avignon
Les risques industriels guidés par le profit ne se limitent pas au nucléaire, comme on a pu le voir à Feyzin récemment, ou à ND des Landes et au Val-de-Suze.

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Appel libertaire à la manifestation du 15/10 :

VOUS AUSSI, VOUS HABITEZ PRES DE FUKUSHIMA...

Une nouvelle fois, le nucléaire a confirmé qu’il était une industrie de
la catastrophe et de la mort. Dans le monde entier, s’élèvent à nouveau
des voix remettant en cause radicalement le nucléaire : au Japon
notamment, ou plusieurs manifestations ont rassemblé des milliers de
personnes suite à la catastrophe de Fukushima.

En Europe, les mobilisations ont été très fortes en Allemagne, et ont
permis en Italie de stopper l’élan du gouvernement qui voulait
construire de nouvelles centrales nucléaires. Malgré cela, les
politiciens français et le complexe militaro-industriel atomique font
preuve d’un déni comparable aux mensonges de ceux qui, en 1986, après la
catastrophe de Tchernobyl, prétendaient que "le nuage radioactif s’est
arrêté aux frontières françaises". Les opposant-e-s au nucléaire étant
désigné-e-s comme des « partisans du retour à la charrue et à la bougie ».

Or nos centrales vont mal : fuites à répétition, vieillissement général
(exemple, l’acier des cuves du Tricastin se fissure et devient cassant),
etc. En plus du risque d’accident grave, les centrales rejettent au
quotidien des radioéléments qui s’accumulent dans l’environnement, et
les conditions de travail des salariés restent très difficiles, en
particulier pour les sous-traitants qui se bouffent 80% des doses
pendant les opérations de maintenance. Mais, il n’y a pas que dans les
centrales que l’industrie nucléaire est mortifère : on vient de le voir
avec le grave accident survenu à Marcoule. Un salarié est mort,
apparemment un sous-traitant (encore !), qui bossait sur un four à 1600
°C : bonjour les vapeurs métalliques -et chimiques ?-, bonjour la
radioactivité...

N’oublions pas non plus que le nucléaire, c’est d’abord un projet de
société. Société policière, car il faut bien mater par la force celles
et ceux qui ne veulent pas de l’horreur atomique, puis après surveiller
en permanence les travailleurs et les populations, au nom de leur
sécurité. Société militaire aussi, puisque c’est par la
bombe que le nucléaire a commencé, et c’est par l’état de guerre qu’il
risque de finir si on ne fait rien. En effet, en cas de catastrophe
avérée, c’est l’armée qui viendra mettre au pas les populations, trier
les individus, et pourquoi pas mitrailler les récalcitrants. Société
d’experts également, où seuls ceux-ci ont droit à la parole, au débat et
participent aux décisions, au nom de leur « expertise » et de l’ignorance
des masses incultes. Du coup, nous sommes d’autant plus dépossédés de
nos conditions d’existence et toute réappropriation de nos vies devient
encore plus difficile. Société capitaliste enfin : le Capital a besoin
de toujours plus d’énergie, pour produire toujours plus d’engins de mort
et de marchandises inutiles à milles lieux des nécessités humaines.
Société néo-coloniale permettant l’exploitation de l’uranium par Areva à
Arlit et Akouta au Niger avec les dommages écologiques considérables
dont sont victimes les populations.

Il est donc clair pour nous que la seule position « réaliste » est
d’arrêter immédiatement toute l’industrie atomique, pour construire une
société basée sur les besoins et les désirs des êtres humains et non sur
la volonté d’un pouvoir quelconque. Pour cela nous ne comptons ni sur
l’Etat qui en France a toujours été le pilier central du nucléaire, ni
sur les industries de remplacement aussi « vertes » et « écolos »
soient-elles, mais uniquement sur nos propres forces. Seul un vaste
mouvement social de combat du nucléaire, mais aussi de la société
capitaliste et productiviste permettra d’imposer cet arrêt immédiat .

ARRET IMMEDIAT ET DEFINITIF DU NUCLÉAIRE, CIVIL ET MILITAIRE.

Manifestation contre la Centrale du Bugey,Samedi 15 Octobre à 13h30
à Saint Vulbas (01150), au rond-point Route de Lagnieu (D20)

CGA (Lyon), coordination
des Libertaires de l’AIN, Groupe « Vivre Libre » de la FA et OCL (Lyon)

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samedi 15 octobre 2011

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