Mais depuis, le numéro 36 concocté pendant l’été est lui aussi arrivé dans les bacs.
Sommaire du N°36 :
Un salut fraternel à tous nos potos
« Ils sont en train de tuer nos petits frères » ; Entretien avec Malin Mendy en direct du centre de détention de LAON
« J´ai l impression qu ´ils ne me lâcheront jamais » ; Lettres de Kaoutar et Sissi depuis le centre de détention des femmes de RÉAU
Courriers d’une « envoyée spéciale » au pénitencier, Christine se bat de taule en taule : La Tallaudiere , Corbas, Joux— la ville, et Bapaume
« Même les animaux bénéficient d´un confort plus douillet », lettres de Manue et Jo depuis le CD des femmes de Rennes
« Une vengeance personnelle de l administration pénitentiaire », procès de Laurent Orsini
Solidarités face aux humiliations de la matonnerie à la maison d´arrêt des femmes de Seysses :
- Lettres de détenues de Seysses
- Des prisonnières chroniquent d’un an d’acharnement
- Lettre d’une ancienne détenue de Seysses
Quand les matons font leur « Printemps Français »
Ça clashe et ça casse
Centre de rétention de Roanne
Ça chauffe a Neuvic- sur- lisle
- Ça chauffe au mitard
- Communiqué et appels à solidarité
« L’audace de croire en des jours meilleurs »
- Lettre de Xavier
Prisons modernes de merde
- Depuis le centre de rétention de Mont-de-Marsan
L’édito du numéro 36 est à lire sur le site de l’Envolée.
Mais c´est quoi l’envolée ?
Le journal prolonge le travail mené par des émissions de radio indépendantes qui maintiennent un lien entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, en dehors du contrôle de l’administration pénitentiaire.
Le journal est réalisé par des ex-prisonnierEs ou des proches de prisonnierEs qui pensent qu’il est primordial de publier des textes venus des prisons et des textes contre les prisons. Les prisonnierEs décrivent leur quotidien, dénoncent leurs conditions de détention, se battent contre l’enfermement. Ils le feront toujours mieux que tous ceux qui veulent parler à leur place (journalistes, sociologues, experts, militants).
Une parole de prisonnierE qui sort et attaque l’administration pénitentiaire ou la justice, qui plus est quand cette parole est collective, constitue un acte politique qui dérange l’ordre des choses. L’Envolée se veut porte voix des prisonnierEs qui luttent contre le sort qui leur est fait ; mais nous ne sommes ni les porte parole, ni un syndicat de prisonnierEs. Cela ne nous empêche pas, bien sur, de soutenir et d’aider des prisonnierEs qui sont proches de nous ou qui nous demandent d’être solidaires.
Nous espérons toujours que les mots inspirent des luttes contre la justice et l’enfermement. Pour nous, la liberté est un rapport entre les gens qui se battent ensemble pour la gagner.
Le journal s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du droit et de la justice. La prison est le ciment nécessaire à l’Etat pour permettre au capitalisme de se développer. Prisons et Justice servent principalement à enfermer la misère. L’enfermement carcéral joue un rôle social de repoussoir : il produit une peur nécessaire au maintien de cette société.
Ainsi la prison sert aussi à enfermer dehors. Les familles et les proches de prisonniers et de prisonnières le savent bien.
Ce journal survit maintenant depuis plus de 12 ans malgré les censures de l’administration pénitentiaire, malgré les poursuites récurrentes pour diffamation, malgré nos faibles moyens. Nous ne comptons que sur l’argent des abonnements et des événements que nous organisons pour financer la sortie régulière du journal. Donc n’hésitez pas à écrire, à vous abonnez et à abonner des prisonniers en faisant parvenir leur numéro d’écrou (l’abonnement est gratuit pour les prisonnierEs).
Si vous souhaitez écrire à un prisonnier ou une prisonnière dont vous aurez lu un courrier dans le journal ou sur ce site, nous pouvons vous faire parvenir son numéro d’écrou – si la personne nous a donné son accord pour le faire.
A bas les prisons, toutes les prisons… soyons solidaires des enferméEs qui refusent de se résigner, solidaires des familles et des amiEs qui se démènent tous les jours pour ne pas lâcher face à une administration oppressante.
Les lieux et les librairies où l’on peut trouver l’envolée sur Lyon sont :
la Luttine (91 rue Montesquieu)
la Gryphe (5 rue Sébastien Gryphe)
la Plume noire (8 rue Diderot)
Radio canut (24 rue du Sergent Blandan) , en lecture
Terre des livres (86 rue de Marseille)
Ouvrir l’oeil (18 rue des Capucins)
Buffet froid (91 montée de la grande côte)
le Bal des ardents (17 rue neuve)
le Livre en pente (18 rue des pierres plantées)
le Tasse livre (Place Sathonay)
Cedrats (27 montée Saint-Sébastien Lyon ), en lecture
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