L’organisation des libertaires à Lyon au milieu des années 1980

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IRL | Almanach de Myrelingues 2 compléments

En mai-juin 1985, la revue IRL (Informations et réflexions libertaires) consacrait un numéro aux « libertaires entre Saône et Rhône », détaillant les groupes, les lieux, les dynamiques des mouvements anarchistes lyonnais. Un texte, intitulé « Organisation libertaire à la lyonnaise » tentait de faire la synthèse ce cette réalité locale. Près de trente ans plus tard il en reste une description d’un milieu, d’un mouvement, à un instant précis, une photographie. De quoi repenser aussi notre présent collectif. Le pdf complet de ce numéro d’IRL est téléchargeable à la fin de l’article.

Organisation libertaire à la lyonnaise

Les formes d’organisation du mouvement libertaire lyonnais, son mode d’apparition et d’intervention politique peuvent surprendre beaucoup de militants d’autres villes, habitués aux groupes classiques, fédérés ou non, intégrés ou non dans une organisation nationale. Ces groupes ont existé sur Lyon, avec l’ORA [1] au début des années 70, des groupes FA [2] par la suite, sous d’autres formes aussi dont il faudrait retrouver la trace ou la mémoire. Mais, depuis plus de dix ans, le mode d’organisation dominant passe par l’existence d’un Collectif ou d’une « Coordination » [3] qui, à travers bien des vicissitudes, est toujours parvenue à « représenter » et à « rassembler » la part la plus importante des militants, des moyens et des pratiques libertaires de Lyon.

Comme on s’en doute, ce fonctionnement n’est pas né d’une réflexion préalable, d’une conception théorique ou de l’accord de quelques militants qui seraient parvenus à l’imposer dans les faits. Il est le produit d’une histoire, de plus de dix ans de pratiques, faites de beaucoup de tâtonnement, de beaucoup de conflits, sur lesquels on peut réfléchir, que l’on peut même - pourquoi pas ? - tenter de théoriser, mais après coup seulement.

Essayer de faire apparaître les racines locales de ces pratiques et de cette histoire n’est pas très facile. On peut cependant faire deux remarques :

Il existe depuis longtemps à Lyon une tradition libertaire, une « mémoire » libertaire, très minoritaire mais tenace, accrochée à des souvenirs et des références il est vrai superficielles et fragiles (les Canuts, la Commune de Lyon, Sacco et Vanzetti, etc.). Mais cette tradition, en faisant partie de l’ensemble de la mémoire collective, en étant rappelée régulièrement sous une forme anecdotique ou folklorique et, surtout, en ayant toujours bénéficié de la persistance de noyaux explicitement anarchistes, tend à susciter sans cesse, de façon spontanée, non organisée, des adhésions très diverses en degré et en forme, à l’anarchisme, aux idéaux libertaires. Il existe à Lyon (comme dans d’autres villes sûrement, Toulouse par exemple) un milieu relativement ouvert à la référence libertaire, qui autorise à s’en réclamer, à faire des choses en son nom sans exiger de structures fortes, de groupes fermés, cherchant dans leur propre espace et, surtout, dans l’appartenance à un espace national organisé, les moyens de survivre idéologiquement dans un milieu hostile.

À cette donnée traditionnelle est venue s’ajouter un phénomène plus récent, lié à mai 1968. Les événements de cette période ont contribué très fortement, d’une part à réactiver et à réactualiser les idées libertaires qui n’ont plus seulement bénéficié d’un passé lointain, mais qui ont retrouvé un présent et un avenir, une sorte de modernité ; d’autre part, à produire une nouvelle génération de militants, issus ou héritiers des franges « révolutionnaires » du mouvement de mai, devenus anarchistes après s’être confrontés au marxisme et aux organisations qui s’en réclament, très méfiants vis-à-vis des organisations purement idéologiques, marqués durablement par les possibilités d’action directe de masse, par la réalité pratique des idées anarchistes d’auto-organisation et de spontanéité libertaire, et qui répugnaient fortement à identifier l’anarchisme à des structures, visant alors, le plus souvent et uniquement, à en perpétuer le simple souvenir.

Pour ces militants comme pour tous ceux qui, plus traditionnellement, découvrent, sous des formes diverses, la référence anarchiste, l’unité, la nécessité de rassembler ou de coordonner l’ensemble des forces et des pratiques libertaires de Lyon sont apparues comme une évidence. Évidence d’une tradition suffisamment souple (ou floue, comme on voudra) pour ne rien comprendre aux déchirements des différentes organisations ; évidence d’une conception du changement social qui récusait tout avant-gardisme, toute prétention d’un groupe ou d’une organisation à détenir la vérité, pour qui seule l’union et la confrontation de l’ensemble des aspirations et des courants libertaires pouvaient produire le mouvement organisé capable de transformer la société.

Le local de la rue Pierre-Blanc, en rassemblant, au départ, un groupe d’instituteurs de Vénissieux devenus libertaires par affinité, le journal IRL, très marqué par mai 68, quelques anciens de l’ORA et un courant important, diffus, proche pour certains et à certains moments de la FA, a incarné cette évidence, lui a donné à la fois un lieu et un symbole durable.

La persistance et le développement, en nombre et en complexité, de cette « union » anarchiste de fait ne sont pas seulement liés aux racines du mouvement libertaire lyonnais, aux particularités de Lyon. Ils bénéficient aussi de la logique propre à l’espace militant ainsi créé.

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Les deuxièmes journées libertaires, organisées par la Coordination libertaire, ont lieu en 1985.

De la tradition au quotidien

Tradition romantique d’un anarchisme populaire proche de l’illégalisme ; anarchisme pratique s’efforçant de mettre en place, immédiatement, des alternatives, culturelles, économiques, quotidiennes, à l’ordre actuel ; anarcho-syndicalisme né de la pratique syndicale et revendicative ; anarchisme « intellectuel » plus militant (au sens classique, politique du terme) ; apparition, à partir de la fin des années 70, d’un courant féministe libertaire, inconnu jusqu’alors dans l’anarchisme traditionnel, antimilitarisme, pacifisme, anarchisme punk, etc. : autant de manières d’être anarchistes qui sont amenées à se côtoyer, autant de courants extrêmement différents dans leurs motivations, leurs conditions sociales d’existence qui cherchent forcément à identifier leurs aspirations libertaires propres à ce qui apparait comme le symbole unitaire, le représentant légitime, reconnu, de l’anarchisme sur Lyon. Le mélange est forcément un peu « détonant » (au double sens du mot). D’où les crises nombreuses, les découragements, les affrontements et les conflits tous azimuts qui ont longtemps été le lot des réunions et des activités de la rue Pierre-Blanc. D’où, pendant longtemps, une certaine incohérence, ou tout du moins une grande confusion dans les prises de position publiques et dans le mode d’intervention du Collectif puis de la Coordination libertaire de Lyon ; celle-ci n’ayant jamais pu être prise en main par un courant ou un groupe qui aurait pu lui imposer sa cohérence propre, il lui a bien fallu apprendre, par la pratique, à exprimer et à représenter politiquement toute la richesse d’un espace militant beaucoup plus complexe.

L’existence d’un lieu, en grande partie symbolique, dépositaire de la légitimité anarchiste sur Lyon, mais sans jamais pouvoir s’identifier à un groupe particulier, à une pratique ou un courant spécifique, a eu pour effet d’interdire radicalement un phénomène bien connu : le développement « idéomaniaque » de structures ou d’organisations persuadées d’incarner chacune la vérité anarchiste et principalement occupées à défendre avec acharnement une légitimité trop exorbitante pour ne pas être menacées en permanence par les autres comme par tout ce qui est « extérieur » à elles.

Une vraie diversité pratique

En effet, l’important dans l’histoire particulière du mouvement libertaire lyonnais, c’est que cette diversité dans les courants et pratiques pouvant prétendre au local de la rue Pierre-Blanc n’est pas d’abord une diversité « idéologique », mais une vraie diversité, pratique, sociale. Il ne s’agit pas de groupes adhérant à des organisations de type parti, opposées idéologiquement mais suffisamment sœurs jumelles dans le fondement de leur existence pour être d’accord finalement sur l’uniformité des règles du jeu. Dans ce cas, le local et le Collectif de la rue Pierre Blanc auraient été très vite vidés de leur contenu, le Collectif réduit à un « cartel » provisoire, avec une plate-forme minimale, et le local un simple espace vide qu’un concierge aurait suffi à gérer.

Syndicalistes confrontés collectivement à la dureté et à la richesse de la lutte salariale ; collectif de quartier s’efforçant depuis presque dix ans de faire vivre une structure offrant des services concrets ; librairie ayant à organiser depuis sept ans sa gestion, ses permanences, ses choix de bouquins et de débat ; revue ayant depuis plus de dix ans su, à travers bien des conflits, développer des structures et un fonctionnement original : autant de composantes ayant chacune leur propre logique, leur propre histoire qui définissent une grande diversité. Il faudrait encore parler, sans en oublier aucun, de tous les autres groupes tout aussi essentiels, présentant chacun une originalité non pas d’abord idéologique, mais sociale, matérielle, faite d’affinités et de problèmes communs irréductibles à ceux des autres, que ce soit à travers la situation de sexe pour le groupe femmes, la situation d’âge et d’inscription social e pour le groupe lycéens-étudiants ou, tout aussi radicalement spécifique, le rapport aux formes et aux types d’action, ou tout simplement au « look » qui n’a rien, comme tout le monde devrait le savoir, de superficiel ou de secondaire. Certes, les groupes « idéologiques n’ont jamais été absents du mouvement libertaire lyonnais ; ils lui ont apporté leur tonalité propre qui, sous l’appartenance organisationnelle et idéologique, recouvrait souvent, elle aussi, des différences sociales, pratiques même sous une forme masquée. Mais, mode de regroupement particulier, non par leur idéologie ou leur appartenance à une organisation nationale, mais par le fait même de se définir d’abord idéologiquement et par cette appartenance, ils ont toujours été confrontés à une telle variété de pratiques, sociales, fonctionnelles, tellement déconcertantes de diversité, qu’ils n’ont jamais pu laisser libre cours à leur penchant naturel pour le dogmatisme et le développement totalitaire.

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Le Collectif libertaire manifeste le 7 octobre 1980 suite à l’attentat de la rue Copernic

La spécificité lyonnaise

Dire que la diversité interne du mouvement libertaire lyonnais est spécifique ne signifie évidemment pas, et heureusement, qu’on ne la retrouve pas ailleurs. A Paris, par exemple, avec les échanges et les regroupements horizontaux entre syndicalistes, entre lycéens, entre étudiants, etc. On retrouve la richesse et les possibilités d’un espace libertaire complexe, n’obéissant pas seulement aux appartenances idéologiques, aux fétichismes de chapelle et de drapeaux. La spécificité de Lyon réside seulement dans le caractère hégémonique de ce mode de structuration, dans l’autonomie totale des structures et des groupes par rapport aux organisations idéologiques. Librairie, revue, structure de quartier, groupe syndicaliste, groupe femmes, etc. ne sont pas l’émanation ou le cache-sexe de « masse », d’un ou plusieurs partis prétendant les diriger. Ils sont radicalement autonomes, existant par et pour eux- mêmes, sans être en quoi que ce soit le prolongement, l’ombre portée, le « front de lutte » ou le « service » d’une structure politique qui aurait son siège rue Pierre-Blanc.

Réellement divers (on ne le dira jamais assez), non par le nombre de ses composantes, mais par leurs différences de nature, par leur caractère éclectique, non ordonnable, non classable, le mouvement libertaire lyonnais a peu à peu appris à chacun de ses militants à renoncer à projeter sur lui, sur sa surface d’enregistrement, l’unité de ses conceptions du moment. Au prix de nombreux conflits, non seulement il a appris à chacun de nous à accepter que d’autres agissent et pensent autrement que soi, à ne pas vivre comme limite, manque ou frustration les pratiques échappant à son propre imaginaire, à sa propre insertion sociale, mais il nous a aussi appris à tirer satisfaction et richesse de l’extrême diversité dans laquelle nous nous insérons, à faire confiance dans l’ajustement contradictoire d’un espace qui, pour échapper au caractère forcément totalitaire du rêve propre à chacun de nous, fait écho, dans la réalité, au désir libertaire que ce rêve prétend exprimer.

Mieux, en interdisant l’affrontement meurtrier et idéomaniaque des porteurs de rêve et d’utopie que nous sommes tous, les formes actuelles du mouvement libertaire à Lyon tendent peu à peu à nous libérer de notre propre et pseudo-« unité », de « femme », d’« homme », de « syndicaliste », de « manuel », d ’« intellectuel », etc. Aux contradictions nécessaires d’un espace militant complexe et diversifié peuvent répondre les contradictions et les diversités qui nous constituent individuellement. Cela non pas seulement en laissant à chacun le soin de reconnaître une partie de lui-même dans la prise de position, la manière de voir et de sentir de telle ou telle structure ou groupe, mais aussi en nous autorisant à participer à la vie de plusieurs structures ou groupes de telle façon que chacun puisse être enfin plusieurs, suivant le lieu et le moment.

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La librairie La Gryffe, un an après son ouverture en 1979.

L’autosatisfaction ne suffit pas

La satisfaction, voire l’autosatisfaction que l’on peut retirer du fonctionnement libertaire à Lyon (d’autres seront sûrement d’un autre avis) ne constitue pas, bien évidemment, un critère suffisant pour penser qu’il s’agit là d’une voie possible pour le développement et l’avenir du mouvement libertaire. Pour cela, une seconde remarque est encore possible, sinon suffisante.

L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. En adoptant cette devise de la Première Internationale, les anarchistes affirment de façon radicale la révolte et l’auto-organisation des opprimés comme seule voie d’une véritable émancipation sociale. Comment préparer cette révolte et cette auto-organisation, prélude à l’autogestion, comment contribuer à leur développement lorsqu’on ne regroupe que quelques centaines de militants ? Un regroupement de type idéologique, fonctionnant qu’on le veuille ou non sur la base d’une avant-garde, consciente, éclairée, dépositaire des idéaux et des objectifs anarchistes peut-il y contribuer ? Les anarchistes doivent-ils d’abord militer dans les mouvements et les organisations de contestation sociale, même si ceux-ci sont au plus bas de leurs possibilités ?

Les deux sont sans doute nécessaires ; mais comment alors éviter de plaquer, malgré les attitudes individuelles qui font de nous des libertaires, des schémas d’avant-gardisme, de manipulation et d’assujettissement sur les mouvements sociaux dont nous proclamons la nécessaire autonomie ? Qu’est-ce qui peut nous différencier des autres organisations prétendant diriger les mouvements sociaux ? Sinon la différence des objectifs dont on sait qu’ils sont toujours pavés de bonnes intentions ; sinon notre incompétence notoire à jouer les plus malins sur le terrain de nos adversaires.

Les formes d’organisation qui se sont développées à Lyon fournissent-elles une réponse ? Peut-être en partie.

Par leur enracinement dans un grand nombre d’aspects de la vie sociale où peut exister actuellement une prise de conscience libertaire, les différentes composantes du mouvement anarchiste à Lyon peuvent permettre a celui-ci d’être plus perméable aux possibilités et à la réalité de l’extérieur.

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Devant le local de la rue Pierre-Blanc pour l’assemblée générale du journal IRL en 1978

Perméabilité de notre microcosme

Espace militant ouvertement divers et contradictoire, la Coordination libertaire cesse d’être une citadelle assiégée (ou conquérante) ne comptant que sur la force de ses structures, sur son drapeau, sur le nombre, la discipline et la foi des bataillons qu’elle peut aligner dans les manifestations.

Parce qu’elles tirent leur existence de problèmes propres, d’une inscription sociale particulière, les composantes de la Coordination répercutent forcément ces problèmes dans les discussions et les prises de position du mouvement, s’en font les représentants et, un pied dedans, un pied dehors, peuvent permettre :
- de tisser des liens avec l’extérieur ;
- de contribuer à l’élaboration d’une analyse générale qui tienne compte de la complexité et de la totalité de la réalité ;
- de former des militants habitués à confronter non plus seulement des idées, mais des manières d’être et d’agir ;
- de préfigurer en partie, bien mal mais mieux que ne le permettrait un simple regroupement idéologique, ce que pourrait être un mouvement libertaire de masse, unifiant toute la diversité du réel, des différentes luttes, des différents intérêts et aspirations nécessaires à une transformation radicale de la société.

Microcosme fortement soudé par la référence anarchiste, mais très diversifié dans l’origine, la nature sociale et l’autonomie de ses composantes, une telle Coordination contribue sans doute à donner à ses militants le sens pratique de la diversité cher à Proudhon, si essentielle à la lutte libertaire. Elle constitue aussi une structure d’attente pour des lendemains plus heureux que les aujourd’hui que nous connaissons : des lendemains où, de tous les côtés de la vie sociale et économique, la lutte et l’auto-organisation des opprimés pourront enfin surgir de nouveau.

D.C.

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IRL n°61 Mai-Juin 1985
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La Coordination libertaire lyonnaise (présentation dans IRL, 1985)

Depuis une dizaine d’années, divers rassemblements ont successivement existé à Lyon : l’« Association », le Collectif libertaire, la Coordination libertaire. Ils regroupaient des individus qui ne représentaient qu’eux-mêmes. Les organisations libertaires nationales n’étant, quant à elles, que faiblement représentées, voire inexistantes dans le mouvement libertaire lyonnais.

La nécessité d’assurer la liaison entre des structures (telles que La Gryffe, IRL ou le CUL), des groupes (étudiants -lycéens, femmes, syndicalistes) et des individus, la nécessité aussi de développer une expression, une apparition et une activité politiques communes sur Lyon a amené, en octobre 1984, la création d’une nouvelle Coordination libertaire.
Contrairement aux structures précédentes, cette Coordination est surtout composée de délégués qui représentent la plupart des regroupements existant dans le mouvement lyonnais. Elle réunit, tous les quinze jours, sur un ordre du jour précis, des personnes mandatées par les groupes ainsi que des individus.

Cette « formule » laisse à chaque composante son entière autonomie : elle préserve l’identité des groupes (tout ce qui fait leur vie et leur histoire) et les choix spécifiques des activités qu’ils développent. Elle a pour but de faciliter la diffusion des idées anarchistes sur Lyon et d’impulser davantage d’actions rassemblant la majeure partie des libertaires lyonnais. Elle permet également de faire circuler une information entre les groupes sur des actions ponctuelles (par exemple, sur l’activité des comités créés en soutien à Valastro, Fedele, Jaudon ou Toumi, ou encore au peuple kanak). Enfin, elle organise elle-même des réunions de soutien (comme celle aux mineurs anglais)...

Fantômettes

P.-S.

Les photos illustrant l’article sont, sauf le logo, issues du blog Histoire en images des libertaires lyonnais (ACL)

Notes

[1Organisation révolutionnaire anarchiste (1967-1976).

[2Fédération Anarchiste

[3Le texte présentant cette coordination est reproduit en fin d’article.

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  • Le 18 mai 2023 à 12:18, par Regis Kronstadt

    Bonjour,
    Je suis le monsieur de la photo :) de la seconde journée libertaire (1985), ancien du groupe Kronstadt de la Fédération Anarchiste et ancien permanent de la librairie la Gryffe. Je dois dire que cet article reflète un point de vue extrêmement et radicalement peu objectif et j’y reconnais bien la plume de mon ami Daniel (la gryffe). Daniel que j’adore humainement qui raconte toujours les mêmes âneries depuis bien des années (bises au passage). Non, daniel, je n’ai jamais été sous « perfusion idéologique » tel que tu me la dis en 88 :) . Dites -vous bien que le sectarisme ne vient pas forcément de qui l’on croit. Les groupes de la FA (et l’URRAFA) n’ont jamais tenté une « hégémonie » sur le mouvement libertaire et nous étions des « anarchistes sociaux », très heureux de voir se développer moult initiatives, librairie, squatt, ateliers, groupes spécifiques. Cette envie d’hégémonie n’a jamais existé que dans la tête (parano) de nos camarades anti organisationnel. Puis vient le sectarisme de nos camarades (cousins) « autonomes ». Quand lesdits « camarades » ont tenté de nous interdire de former des cortèges dans les manifs, c’est vrai que l’on a du se montré un petit peu ferme :) . Bref, je peux développer si vous le souhaitez, mais sachez que cet article n’est absolument pas fiable, ni du point de vue des faits historiques, ni dans l’analyse politique. Libertairement vôtre. Régis (PS : je ne me souvenais même plus de cette photo :) ).

  • Le 18 mai 2014 à 20:27, par I.R.L.

    Pour les courageux (et les archivsites) un bon nombre des numéros d’IRL sont disponible en pdf ici : Fragments d’Histoire de la gauche radicale (entre autres sources sur l’histoire récente du mouvement libertaire / autonome / etc)

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