Merci de venir nombreux mardi 4 octobre à partir de 10h00 / 10h30 à
l’usine en soutien à la lutte à l’occasion de l’audience devant le tribunal de Nanterre. L’usine Véninov est rue Eugène Maréchal à Vénissieux.
Il y aura de quoi manger moyennant une petite contribution. Au menu hot-dog, frites.
Pour un rappel de l’historique, voir cet article
L’usine Veninov de Vénissieux (Rhône) est toujours occupée par ses
salariés qui attendent depuis deux mois le dénouement d’une situation
juridique et financière "abracadabrantesque".
Ils attendent surtout la prochaine audience du 4 octobre devant le tribunal
de commerce de Nanterre pour (peut-être) pouvoir envisager la reprise de
cette société créée en 1847, et plus connue pour ses marques Bulgom et
Venilia. Délégué CGT, Stéphane Navarro veut croire encore en un « espoir de
redémarrage ».
Mais les deux projets de reprise du groupe financier suisse Alven et de
l’industriel autrichien Windhager se heurtent à un imbroglio juridique.
Propriété du groupe allemand Alkor-Venilia, Veninov a été liquidée le 21
juillet 2011 voir l’article sur L’usine Nouvelle.
Ce n’est plus qu’une coquille vide ! Elle ne contrôle plus ses six hectares
de terrain, ses machines, ses stocks, ses brevets.
Objet du litige : un prêt de 9,7 millions d’euros contracté par
Alkor-Venilia auprès du fonds d’investissement américain Gordon Brothers,
après la cessation de paiement de Veninov en novembre 2010, et la signature
d’un avenant trois mois plus tard par lequel la société allemande apportait
en garantie à son créancier l’intégralité des actifs estimés à 40 millions
d’euros.
Pour Bernard Dhennin, (CFDT), " ces garanties sont si disproportionnées
qu’on soupçonne un arrangement entre Gordon Brothers et nos actionnaires,
qui en auraient profité pour se désengager de l’entreprise après de grosses
erreurs de gestion ".
Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, considère aussi que le prêt de
Gordon Brothers est « irrégulier, illégal ». Il a saisi le parquet de Lyon,
qui s’est dessaisi au profit de celui de Nanterre. L’expert mandaté par le
comité d’entreprise de Veninov estime pour sa part qu’ " Alkor-Venilia
n’avait plus le droit de passer ce type de clause après avoir été déclaré en
cessation de paiement ".
Pour ne pas faire capoter un éventuel projet de reprise, une assignation
directe devant le tribunal a donc été engagée pour faire reconnaître la
nullité du prêt.
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