Le 30 septembre en soirée, une centaine d’antifascistes dans un quartier populaire d’Athènes croise un groupe d’extrême droite, un affrontement s’en suit. La police prévenue intervient et attaque brutalement les antifascistes arrêtant 15 personnes, n’interpellant aucun fasciste comme à leur habitude. Durant leur garde à vue les arrêtés furent brutalisés et n’ont pu consulter leurs avocats. Cinq personnes sont poursuivies pour : rébellion aux dépositaires de l’autorité publique, perturbation à la paix publique et dissimulation du visage sur l’espace public. Elles furent relâchées après 5 jours d’emprisonnement en payant une caution de 3000 euros pour 14 et 10 000 euros pour un.
Depuis de nombreux mois, la population grecque et immigrée subissent des agressions violentes et répétées de la part de groupes fascisant et néo-nazis, certains apparentés à « Aube dorée », parti d’ultra droite récemment entré au parlement.
Face à cette situation une coordination antifasciste s’est créée au printemps 2012 afin de protéger la population de ces attaques. C’est dans ce cadre que se sont déroulés les événements du 30.
La CNT Rhône tient à dénoncer cette collusion entre les forces de police et ces groupes fascistes, qui parfois d’ailleurs interviennent ensemble.
Face à la contestation et à la crise sociale, l’État grec utilise des milices para-étatiques fascisantes pour tenter de contrôler la population et attiser les haines se présentant comme la seule solution face aux extrêmes, manœuvre bien connue d’États aux abois.
La CNT demande la libération sans poursuite des interpellés du 30 septembre et de toutes les personnes incarcérées ou poursuivies dans le cadre de la lutte contre l’extrême droite et des mouvements sociaux. Face à la barbarie et aux injustices criantes la Solidarité Internationale s’impose à nous.
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