Nous, famille et soutiens de Wissam El Yamni, avions souhaité, avec l’accord de la municipalité réaliser une cérémonie en son souvenir. Nous saluons l’humanité et la considération dont a fait preuve Monsieur le Maire.
Jusqu’à présent nous nous étions abstenus de tout appel public et de réponse aux dénaturations de notre projet d’hommage.
Presque 6 ans après la mort de Wissam, la plantation d’un arbre se voulait une pause dans la quête de vérité et le symbole de notre tentative d’apaisement. Cet évènement avait pour but de lui redonner son identité de fils, de frère, de mari, d’ami.
Des syndicats de police ont déclaré vouloir « relayer un appel à la contre manifestation ». Cette campagne excessive orchestrée par des policiers a conduit le préfet, au prétexte d’ordre public à prendre un arrêté d’interdiction.
Respectueux des lois de la République, comme nous l’avons toujours été, nous ne pouvons que nous conformer à cette décision mais nous déplorons que les clermontois soient inutilement privés de l’accès au jardin Lecoq comme nous déplorons les intimidations envers la famille El Yamni.
Néanmoins il est sidérant que face aux lobby policier, les autorités de l’État estiment ne pas être en capacité de faire respecter la liberté de réunion et de manifestation.
Nous sommes attachés à l’État de Droit mais nous ne pouvons que constater que ce groupe de pression obtient gain de cause auprès du plus haut représentant de l’État qui s’avoue ainsi impuissant à faire respecter la légalité républicaine et les libertés fondamentales.
à Clermont-Ferrand, le 17 novembre 2017
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