La démarche est tellement rare qu’elle mérite d’être saluée. Pour la première fois, un président de la République reconnaît que le système pénal et pénitentiaire a « perdu son cap » : « Il fonctionne à l’envers de ce que nous devrions faire [et] a en outre la caractéristique de coûter extrêmement cher à la collectivité qu’il ne protège plus. » Au point que, selon lui, plus personne « n’y trouve son compte ». Il déplore même l’absurdité d’une situation où l’emprisonnement ne cesse d’augmenter « parce qu’au fond, cela reste la solution qui contente symboliquement le plus de monde, ce qui évite de s’interroger sur le sens que cela recouvre ». Une analyse partagée et répétée de longue date par nombre d’observateurs, et enfin reprise et assumée au sommet de l’État.
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Article initialement publié par le média « Cerveaux non disponibles »
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