La tenace persistance zapatiste

749 visites

La mobilisation des communautés zapatistes le 21 décembre et les trois communiqués de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) le 30 du même mois ont été reçus avec joie et espérance par beaucoup de mouvements antisystème et de lutte anticapitaliste en Amérique latine.

Immédiatement, les médias de ces mouvements ont reflété dans leurs pages l’importance de la mobilisation massive, qui s’est produite en des moments difficiles pour ceux qui s’obstinent à résister au système de mort qui nous dégouverne.

Les dernières années ont été particulièrement complexes pour les mouvements qui s’acharnent à construire un monde nouveau à partir d’en bas. Dans la plus grande partie des pays d’Amérique du Sud, la répression contre les secteurs populaires n’a pas cessé, bien que la majorité des gouvernements se donnent pour progressistes. Parallèlement, ils ont mis en marche un ensemble de « politiques sociales » destinées, à ce qu’ils disent, à « combattre la pauvreté », mais qui cherchent en réalité à empêcher l’organisation autonome des pauvres ou à la neutraliser quand elle a atteint un certain stade de développement.

Les politiques sociales progressistes, comme le montrent bien les cas de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, entre autres, n’ont pas réussi à réduire l’inégalité, ni à distribuer la richesse, ni à réaliser des réformes structurelles, mais elles ont été très efficaces quand il s’est agi de diviser les organisations populaires, de planter des coins dans les territoires contrôlés par les secteurs populaires, et dans bon nombre de cas de dévier les objectifs de la lutte vers des questions secondaires. Elles n’ont pas touché à la propriété de la terre et d’autres moyens de production. Les politiques sociales cherchent à atténuer les effets de l’accumulation par dépossession, sans modifier les politiques qui alimentent ce modèle : les mines à ciel ouvert, les monocultures, les barrages hydroélectriques et autres grands travaux d’infrastructure.

À l’exception du Chili et du Pérou, où la lutte du mouvement étudiant et la résistance contre les mines restent vives, dans la plupart des pays l’initiative est passée aux mains des gouvernements, les mouvements antisystème sont plus faibles et plus isolés, et nous avons perdu l’horizon stratégique. Le travail territorial urbain, à partir duquel ont été lancées de formidables offensives contre le néolibéralisme privatiseur, se trouve dans une ruelle qui à court terme ressemble à une impasse, car les ministères du Développement social, de l’Économie solidaire et autres ont commencé à s’infiltrer sur les territoires en résistance avec des programmes qui vont des transferts monétaires aux familles pauvres à divers « soutiens » à des démarches autoproductives. Initialement les mouvements reçoivent cette aide dans l’espoir de se renforcer, mais en peu de temps ils voient comment la démoralisation et la désagrégation gagnent leurs rangs.

La suite à lire sur : http://www.lavoiedujaguar.net/La-tenace-persistance-zapatiste

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info