On le savait déjà, l’autorisation qui avait été donnée aux policiers de garder leur arme de service suite à l’attentat du 13 novembre n’a eu aucun effet sur la lutte contre le terrorisme. Les événements liés à cette circulaire qui autorise les policiers à conserver leurs armes en dehors des nécessités de leur travail se retrouvent plutôt dans la rubrique « faits divers ». Un article de Libération d’octobre 2017 nous rappelait que selon leurs estimations, à cette date, seul un délit avait pu être empêché par cette mesure. L’article ajoutait que des armes ramenées chez eux par les agents dans le cadre de cette circulaire avaient surtout servies à tuer leurs conjointes ou eux-elles mêmes [1].
Dans le Canard enchaîné du mercredi 29 août on apprend qu’en plus de ne pas servir à lutter contre le terrorisme, cette mesure a vu la création d’un nouveau type de délit : le vol d’armes à feu de policiers. Selon le palmipède, et pour la seule région de Paris, ce ne sont pas moins de 24 armes qui ont été volées ou perdues depuis le début de l’année... C’est le meurtre de Vanesa Campos qui a permis de découvrir cette information, la préfecture ayant fini par révéler que l’arme qui avait servi à la tuer avait été dérobée quelques jours plus tôt à un policier venu visiter hors de son service les travailleuses du sexe du bois de Boulogne...
Cet été, quelques autres affaires annoncées dans la presse auraient déjà pu nous mettre la puce à l’oreille comme la disparition d’une arme de service « oubliée » par un policier dans un Décathlon.
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