Aujourd’hui en france, toute personne voulant donner son sang s’heurte au pricincipe de précaution, principe faisant exclure du don tous candidats pour lesquels le risque n’est pas prouvé, mais seulement suspecté ou statistiquement important.
Si ce principe concerne donc toute personne transfusée auparavant, ou ayant séjourné de façon prolongée au Royaume Uni ou en Amérique Latine, il concerne également les personnes homosexuelles, principalement masculines.
Actuellement, l’évolution de la propagation du VIH est plus forte chez dans la population hétérosexuelle que celle homosexuelle. Par contre, “si l’on tient compte de la taille de chacun des deux groupes concernés, de l’origine géographique et du sexe des personnes, la prévalence de l’infection reste très supèrieure dans le groupe des homosexuels masculins (ce qui n’est pas le cas pour les infections par le VHC). Il semble avéré par ailleurs, que le « vagabondage sexuel » dans les couples stables soit plus fréquent chez les homosexuels que chez les hétérosexuels.”
C’est ainsi, grâce à de savants calculs statistiques que l’on arrive à exclure les homosexuels masculins du don du sang, alors qu’une personne lesbienne aura possibilité de le faire : elle n’a pas le même statut, sa sexualité est moins risquée, ce qui en dit long sur la vision de l’homosexualité, qu’elle soit masculine ou féminine.
Avec le don du sang, l’on stigmatise toute personne homosexuelle qui sera exclue définitivement du fait de son orientation sexuelle, alors qu’un hétérosexuel ayant une conduite à risque sera traité différemment, puisque l’exclusion est alors temporaire.
Donner son sang est un acte citoyen qui engage la responsabilité de chacun. Ecarter systématiquement les homosexuels du don du sang revient à considérer qu’ils seraient moins responsables et moins citoyens que les hétérosexuels.
Le principe de précaution doit être remis en cause dans son application abusive et discriminante, et il serait pour le moins judicieux que la condition de “population à risque” soit remplacée par la condition de “pratiques sexuelles à risque.”
Une prise de conscience collective s’avère plus que jamais nécessaire. Cette atteinte nous concerne tous, et doit être le combat de chacun. Parlons-en, faisons pression auprès des pouvoirs politiques en places, des structures et associations de don du sang. A eux de prendre les décisions qui s’imposent vers ce qui sera un grand pas vers une véritable justice sociale, facteur inhérent à la cohésion dont manque cruellement notre société.
Les risques sont les pratiques sexuelles, et non l’identité sexuelle de la personne.
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