A la suite de cette première AG de rentrée, des travailleur·euses de la culture ont décidé de s’inviter au lancement de Villeurbanne capitale de la culture 2022 ce vendredi 7 janvier. Ielles ont ainsi pu pertuber le discours de la ministre de la culture Roselyne Bachelot avant d’être dégagé manu militari !
Voici le tract qu’ielles ont pu distribuer aux villeurbannais·es présent·es lors de cette grande messe.
Culture en danger = culture en lutte !
Nous, travailleurs et travailleuses de la Culture, sommes contraint·es de nous mettre de nouveau en lutte face à la crise qui touche notre secteur comme l’ensemble des précaires. La reprise réelle du travail n’a jamais existé, en particulier en ce qui concerne le spectacle vivant. Les annulations se multiplient et beaucoup de programmations n’ont de toutes façons pas été faites. Quant au passe vaccinal qui succède au passe sanitaire, au delà des discriminations inacceptables qu’il induit à nouveau partout dans la société, il freine évidemment les embauches de nombreux·euses travailleurs·euses.
L’année 2022 -comme l’année 2021- s’annonce donc catastrophique pour notre secteur et si rien n’est fait par les ministères de la Culture et du Travail, nous ne nous en relèveront pas. Ce ne sont certainement pas les mesurettes annoncées ces derniers jours par Madame Bachelot qui y changeront quoique ce soit. Seuls de véritables engagements permettront de sortir de la crise, avec entre autre :
La prolongation immédiate et sans conditions des droits à l’assurance chômage pour tous.tes les intermittents du spectacle en 2022 et au delà, ainsi que pour l’ensemble des intermittent.es du régime général, jusqu’à la reprise réelle du travail.
La facilitation de l’entrée dans le statut d’intermittent.es du spectacle pour tous.et toutes, sans conditions d’âge, passant au minimum par un abaissement du nombre d’heures sur douze mois.
Un plan massif d’aide à l’emploi pour l’ensemble du secteur culturel, en priorité pour le spectacle vivant et l’événementiel.
Depuis le début de la crise sanitaire et économique, le gouvernement n’a qu’une chose en tête : maintenir le taux de profit des entreprises, au dépend de secteurs indispensables comme celui de la santé. Les hôpitaux et leurs travailleurs·euses souffrent : insuffisance de personnel ; budgets toujours en baisse ; surcharge de travail ; manque voire suppressions de lits ; etc. Cette situation est inacceptable.
En parallèle, les entreprises profitent de la crise pour licencier à tour de bras, les prix s’envolent (gaz, électricité, coût de la vie), et la précarité explose. De nombreux·euses travailleurs·euses relèvent la tête et se mettent en grève, un peu partout en France (Carrefour, Arkema, Saonofi, Stryker etc. etc.). Ielles réclament des augmentations des salaires, l’arrêt des suppressions de postes, une vie plus digne. Nous exprimons toute notre solidarité vis à vis de ces grèves et appelons à les soutenir et les généraliser.
Nous appelons l’ensemble des travailleurs et travailleuses du secteur de la Culture, les chômeurs et chômeuses, et celles et ceux qui le souhaitent, à nous rejoindre dans la lutte, pour faire plier ce gouvernement, comme le suivant.
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