La pollution de l’air est un problème de santé public majeur auxquels les enfants sont particulièrement vulnérables, et dont la liste des effets nocifs s’allonge au fur et à mesure que des études sont réalisées sur le sujet : problèmes respiratoires, asthme, multiplication des phénomènes allergiques mais aussi incidence sur le cerveau, le système sanguin, coronarien…
En plus de celle liée au « fond urbain » général, la pollution de l’école Michel Servet est due en grande partie à la proximité du tunnel de la Croix Rousse, les émissions des très nombreux véhicules empruntant celui ci étant, elles mêmes, démultipliées par un « effet tunnel » spécifique. Il faut ajouter à cela une mauvaise configuration des courants d’air à la sortie du tunnel qui ramènent précisément les polluants sur l’école.
Face à cette situation, les parents du collectif, n’ont eu de cesse d’alerter les autorités. De nombreuses mobilisations ont été organisées, avec un certain écho, et ont permis, enfin, d’engager un dialogue avec la Ville et la Métropole, jusque là assez indifférentes.
La cour principale de l’école, la plus exposée, a été condamnée, un extracteur d’air, dont nous attendons toujours les résultats, a été installé dans le gymnase, un protocole d’aération et de « balayage humide » spécifique ont été mis en place. La Métropole mise également sur des zones d’exclusion de certains véhicules professionnels et sur l’amélioration des normes constructeurs dans les prochaines années.
Malheureusement, toutes ces mesures n’ont qu’un impact très circonscrit sur une zone soumise à un « pic de pollution permanent ». Pire, le filtre à particule des véhicules diésels considérés comme vertueux (crit’air 1 et 2) aurait pour effet, selon les dernières études, d’émettre plus de dioxyde d’azote et de créer des particules ultra-fines plus nocives encore que les PM 10 contre lesquelles il a été conçu.
Très clairement la seule alternative qui s’offre pour préserver les élèves de cette pollution hors-norme consiste soit à déplacer l’école soit à réduire de manière drastique la circulation automobile sous le tunnel. Evidemment, en dehors des difficultés flagrantes, notamment en termes de disponibilité immobilière, pour envisager un déménagement de l’école, la prise de conscience générale de la problématique de la pollution de l’air et la mise en demeure de la France par les institutions européennes sur ce sujet, nous invite à pousser la Métropole et la Ville vers la deuxième solution, à assumer une position courageuse et responsable sur cette question.
Face à la négligence évidente des autorités sur ce problème de santé publique, nous profitons de la venue aujourd’hui vendredi 29 juin de Karima Delli, Députée européenne Europe Ecologie-Les Verts d’Ile-de-France, et Présidente de la commission des transports au Parlement Européen pour lancer une nouvelle fois l’alerte sur cette situation.
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