Les travailleurs n’ont pas de pays, les travailleuses n’ont pas de patrie : non à « l’immigration choisie » !

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Déjà difficiles auparavant, les conditions d’accès des « étranger-es » sur notre territoire sont devenues presque impossibles depuis la loi Sarkozy.
Article de « La Rafale » de l’été 2006, le mensuel de la CNT Interco du Rhône, collée sur les murs lyonnais en été 2006 et qui est téléchargeable ici en format pdf.

Déjà difficiles auparavant, les conditions d’accès des "étranger-es" sur notre territoire sont devenues presque impossibles depuis la loi Sarkozy.
Il faudrait, selon cette loi, disposer de diplômes suffisants pour pouvoir vivre sur notre territoire, et faire preuve (?) de sa bonne volonté d’intégration. On voit bien que ce ne sont pas les personnes qui ont la volonté de venir s’installer en France qui décident, mais bien l’État qui régularisera, ou non, ces personnes sur le territoire, selon des critères subjectifs (surtout des critères économiques bien sûr)... La France n’accueillera pas ces personnes par solidarité, mais surtout parce qu’elles peuvent amener des richesses "intellectuelles" à l’État français... Il y aurait ceux et celles qui "méritent " d’être aidé-es et les autres... Quelles belles preuves d’entraide !! Et encore, ce "droit" de vivre sur le territoire français ne sera pas définitif, mais soumis à une mise à l’épreuve, afin de pouvoir se débarrasser de n’importe quel demandeur d’asile au bon vouloir de l’État !
Après avoir pillé les ressources physiques de ces pays (ressources minières, ressources agricoles) l’État français veut maintenant piller les ressources intellectuelles des pays dont certains demandent le droit d’asile en France. L’« immigration choisie » c’est aussi un moyen de faire pression sur les conditions de travail des salarié-es en instaurant une classe de travailleurEs sur-précariséEs, sans protection devant la soif d’exploitation du patronat.

Les frontières ne sont qu’une vue de l’esprit, des lignes tracées sur une carte géographique, lignes fluctuant au gré des guerres et des traités commerciaux entre les gouvernants des pays. Selon le tracé de ces frontières, du fait de la répression, et/ou de la pauvreté, des êtres humains menacés de mort dans leur pays, viennent trouver refuge sur le territoire français ou dans d’autres pays industrialisés. Au nom de quels critères pourrions-nous refuser de leur apporter l’aide qu’ils ou elles réclament ? Séparé-es de leur famille, de leur culture et de leur pays, arrivant en France dans des conditions périlleuses, certains voudraient nous faire croire que cette "immigration organisée" met en péril l’économie de la France !!! Alors que la Bourse, manipulée par des investisseurs avides de fric, sans aucun état d’âme quant aux conditions de vie de l’humanité entière, génère de façon plus certaine et plus implacable le chômage ! Ne nous trompons pas de cible !
Paradoxalement, ces personnes en situation dite irrégulière, que l’État français ne veut plus accueillir intéressent quand même certains employeurs sans scrupule qui les "embauchent" sans être déclaré-es (donc sans aucun droit).

Nous combattons ces deux aspects de l’immigration dite "clandestine" ! nous combattons le refus d’aider des personnes qui appellent au secours, et nous combattons l’exploitation honteuse que font certains de la détresse de ces réfugié-es.
Mais les "sans-papiers" ne sont en fait que le reflet extrême de tous nos problèmes sociaux, de nos problèmes de logement, de la précarité, de la ghettoïsation, de l’impossibilité d’une vie sociale.
Des drames se jouent tous les jours en France, des enfants expulsé-es du territoire avec leurs parents, des enfants non expulsables mais dont les parents le sont, des conjoints dont seul l’un-e d’entre eux est régularisé-e. Comment accepter qu’un bout de papier, appelé "carte d’indentité" ou "carte de séjour" soit la seule solution aux problèmes humains... Pour certain-es expulsé-es, de retour dans leur pays, ce sera l’extrême misère, et pour d’autres ils/elles paieront pour les raisons pour lesquelles ils/elles avaient fui. C’est cette réalité qui se cache derrière les chiffres "record" d’expulsions annoncées par Sarkozy : des milliers de personnes envoyées dans l’indigence et parfois achevées sous la torture.

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La solidarité, l’entraide entre les êtres humains d’où qu’ils proviennent, doit être la seule motivation pour s’occuper des sans-papiers !
Solidarité entre les peuples !

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