Principales nouvelles suite à la réunion du collectif des jeunes majeurs
sans-papiers du 8 mai :
Décision d’une manifestation avec et pour les jeunes majeurs sans-papiers, ce mercredi 23 mai.
Rendez-vous à 17h00 sur la place devant la gare de la Part Dieu pour aller en cortège jusqu’à la préfecture : une demande d’audience sera faite.
Nous voulons que les Obligations de Quitter le Territoire d’Abel (Lycée Bron Bat) et Abdelilah (Lycée Alfred de Musset de Villeurbanne) soient levées.
Nous voulons aussi déposer les dossiers des autres jeunes que nous connaissons et demander leur régularisation.
Nous demandons la levée de la rétention pour Mohamed Zaid, 18 ans, (Lycée d’aveugles de Villeurbanne), au centre de rétention de Lyon - Saint Exupéry depuis le 8 mai.
Vu l’imminence de la fin de l’année scolaire, il est important de montrer ce jour-là notre force à la Préfecture.
Pour que cette manif soit réussie, il faut une mobilisation dans les lycées dès maintenant !
Pour commencer, demander à chaque lycée de préparer avec le ou les jeunes sans-papiers une présentation générale de sa situation et les éléments principaux sur lesquels s’appuie la demande de régularisation. C’est ce qui constituera le dossier qu’on déposera en Préfecture.
Ils ont besoin du soutien de tous.
Répondez à leur appel et soyons nombreux de tous âges avec eux.
Apportez banderoles, drapeaux, pancartes... et mégaphones (si vous avez)...
Jeunesse sans papiers
Jeunesse volée
Manifestation
au départ de la place devant la gare de la Part dieu
MERCREDI 23 MAI 2007 à 17h
Ils et elles sont arrivé(e)s en France enfants ou adolescents, quelquefois avec leurs parents, d’autres fois seul(e)s ou confié(e)s à des proches.
À leur majorité, ils sont tous inscrits dans un parcours scolaire ou pré-professionnel. Au prix de beaucoup d’efforts, ils ont appris la langue française et travaillé à se construire un avenir en France, loin des pays d’origine de leurs parents dont ils ne connaissent plus grand-chose. Certains valident leurs diplômes, ont des promesses d’embauche, mais ne pourront pas s’en servir.
Pour leurs enseignants et leurs formateurs, pour les autres lycéens ou apprentis, pour leurs éducateurs et leurs maîtres de stage dans les entreprises, pour leurs voisins dans les foyers ou les quartiers, pour leurs ami(e)s et quelquefois fiancé(e)s, l’avenir des jeunes majeurs sans-papiers est en France !
Nous demandons avec eux :
La levée de la rétention à Saint Exupéry de Mohamed Zaid, 18 ans, en rétention depuis le 8 mai
la levée des OQTF -obligation de quitter le territoire français- qu’ils (ou leurs parents) ont reçu
le réexamen de leur situation administrative (dossiers sans réponses, autorisation de séjour…)
et leur régularisation
Nous ne pouvons tolérer :
que ces élèves ne puissent étudier et passer leurs examens de fin d’année en toute sérénité.
que ces jeunes (futurs bacheliers ou titulaires de diplômes professionnels) ne puissent s’inscrire dans les filières de leur choix après leur diplôme.
l’idée de ne pas les revoir à la rentrée
STOP AUX OQT !
(Obligations de Quitter le Territoire)
RÉGULARISATION DE TOUS LES JEUNES MAJEURS SCOLARISÉS !
Nous sommes des milliers de jeunes mineurs, majeurs étrangers vivant sur le territoire français depuis 2 ans, 3 ans parfois, voire même 10 ans. Sans papiers.
La plupart d’entre nous avons quitté notre pays d’origine pour fuir la guerre, la dictature, la misère, la faim, la pauvreté, la maladie.
Nous sommes venus en France car nous pensions trouver ici l’accueil, une vie plus facile, l’avenir. On a idéalisé.
Lorsque l’on a entre 16 et 17 ans on se dit « vivement la majorité pour que je puisse avoir ma liberté et faire ma vie comme je le souhaite ».
Et la majorité arrivé on regrette d’être majeur car on risque l’expulsion à tout moment.
Ce n’est pas une vie à 18 ans sans papiers car on ne peut pas sortir, on ne peut pas voter, on ne peut pas travailler, on ne peut pas participer aux séjours scolaires avec nos camarades, on ne peut pas faire de projet d’avenir, on ne peut pas passer le permis de conduire, on ne peut pas porter plainte en cas d’agression, on ne peut pas sortir comme nous le souhaitons car nous avons peur de tomber sur la police.
Pour nous la police c’est l’insécurité. Nous avons tellement peur que nous ne faisons même plus confiance aux gens.
On a même peur d’aller à l’école car les policiers peuvent y rentrer pour venir nous chercher.
Nous avons 18 ans et on n’a pas toujours la liberté : « pourquoi s’attaquer aux jeunes majeurs ? »
Nous, les jeunes majeurs avons quand même le droit a une vie normale. Tous doivent être régularisés !
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