Manif Roms : 700 personnes et des libertaires ciblés et arrêtés par les flics

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Ce samedi 15 septembre, environ 700 personnes ont répondu à l’appel à manifester contre les expulsions de Roms récurrentes depuis l’arrivée au pouvoir du PS. La manifestation au départ de la place Antonin Poncet se déroulait sans encombre en direction de la préfecture, jusqu’à ce que la police se mette, sans raison apparente, à cibler et arrêter des manifestants, connus pour leur engagement libertaire, en fin de cortège.
Compte rendu en photo de la manifestation et des arrestations.

Mise à jour 18h : la délégation reçue par la préfecture a décidé de ne quitter les lieux, comme les manifestants, qu’une fois tous les arrêté-e-s libéré-e-s. La préfecture promet la libération de la deuxième personne, qui n’est pour autant pas encore sortie

[rouge]MaJ 18h20 : La deuxième personne emprisonnée vient d’être relachée ![/rouge]

Le changement c’est maintenant ! Assurément le rythme des expulsions de Roms sur l’agglomération lyonnaise n’a jamais été aussi important, à l’instar de ce qui se déroule dans le reste du pays. Pour protester contre cette hypocrisie d’une gauche qui mène la même politique raciste que ces prédécesseurs de droite, près de 700 personnes manifestaient ce samedi à Lyon, dont de nombreux Roms ayant subi expulsion sur expulsion ces dernières semaines.

Derrière la banderole de tête « Non aux expulsions des Roms, des solutions maintenant » se trouvaient un cortège hétéroclite, allant des écologistes (pourtant lié à la politique du parti socialiste) à l’extrême gauche et aux libertaires. L’ambiance est bon enfant, comme souvent sur ce type de manifestation.

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La banderole de tête, au pont de la Guillotière
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La manifestation place du pont

Alors que la manifestation remonte le cours de la Liberté, plusieurs policiers interpellent sans raison apparente un manifestant, participant à la ligne de fond de la manif, et l’embarque. Une deuxième personne, présente à côté, s’écarte rapidement avant d’être rattrapée par les flics, qui l’arrêtent aussi. Les manifestants n’ayant majoritairement rien vu de cette arrestation, la manifestation continue alors que l’information des arrestations se diffuse. Les deux manifestants arrêtés sont connus pour leur engagement libertaire.

Quelques mètres après que la manifestation ait tourné sur la rue de la Part-Dieu pour rejoindre l’avenue de Saxe, deux policiers s’approchent et tentent d’interpeller une autre personne présente en fin de cortège avec un drapeau de Sud Éducation. Les personnes alentour réagissent, se rapprochent des flics alors que d’autres appellent le reste de la manifestation à venir empêcher l’arrestation. Les flics, débordés, relâchent le camarade qui s’avère être connu également pour son militantisme anarchiste, en plus de son affiliation syndicale.

La moitié du cortège rebrousse chemin alors que la partie plus « institutionnelle » (Les Verts, LDH, etc.) continue comme si de rien n’était. S’ensuit une bonne demi-heure de face à face avec la police, sous les slogans « libérez nos camarades » relancés régulièrement par la foule. Les coups de fil aux avocats immédiatement prévenus nous apprendront que la première arrestation a été motivée par le drapeau noir porté par le manifestant, que la police identifie à une arme (quand bien même ces mêmes drapeaux sont de chaque manifestation à Lyon depuis des années). Aucun motif d’inculpation n’est donné pour la deuxième arrestation et pour la tentative d’arrestation rue de la Part-Dieu. Le seul critère semble donc être l’appartenance des arrêté-e-s au mouvement libertaire lyonnais.

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le cortège face aux flics rue de la Part-Dieu

Après avoir un temps encerclé le cortège, la police finit par quitter les lieux, et les manifestants rejoignent la préfecture, où le croisement entre l’avenue de Saxe et la rue Servient est bloqué par les manifestants. La traitrise d’une partie de la « gauche » est alors explicite : les Verts quitte simplement la manifestation, tandis qu’une Catherine (RESF), ignoble, explique à qui veut l’entendre et sous les huées que c’est « bien fait pour eux » les arrêtés n’étant que des « délinquants », oubliant au passage que face aux fafs, ce sont toujours eux qui lui ont sauvé la mise.

La droite expulse,
la gauche expulse,
A bas, à bas,
le racisme d’Etat !

Les slogans fustigeant la police comme la politique raciste du nouveau gouvernement s’enchainent parmi les centaines de personnes encore présentes. La première personne arrêtée est finalement relâchée, avec un rappel à la loi sur le port de ce drapeau noir dont le manche eut le malheur de ne pas être en plastique. La deuxième personne arrêtée est par contre conduite du commissariat du deuxième au commissariat central, à Marius Berliet, sans qu’on sache le motif de l’inculpation à l’heure d’écriture de cet article (délit de fuite est un temps évoqué, sans qu’on puisse en être sûr).

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quelques pancartes parmi beaucoup d’autres

PS ou UMP, même combat, l’Etat raciste, on n’en veut pas !

La journée aura bien montré la détermination face à l’hypocrisie d’une partie de la gauche, qui mène une politique raciste, hypocrite et visiblement répressive, la même hypocrisie se retrouvant malheureusement jusqu’au cœur de la manifestation, où les sociaux-traitres auront vite montré quel peu de cas ils faisaient de la solidarité.

La lutte pour les Roms ne s’arrêtera pas là, pas plus que celle contre la répression policière.

Qu’il expulse ou qu’il enferme, à bas l’État policier et raciste !

lire aussi :
- Après l’ingérence humanitaire, la France invente l’expulsion humanitaire (Rebellyon.info)
- A St Priest, encore une expulsion et près de 120 roms à la rue (Rebellyon.info)
- Le 63 rue Montesquieu expulsé (Rebellyon.info)
- Expulsion de Roms : « Valls fait place nette avant sa venue à Lyon » (Rue89Lyon)
- Sous Hollande comme sous Sarkosy : la chasse aux Rroms est ouverte ! (Tract de la CGA Lyon pour la manifestation)

et d’autres retour sur la manifestation :
- Manif contre les expulsions de Roms : deux interpellations (Rue89Lyon)
- Une manif’ et des divisions (Free-Landz)

P.-S.

Les informations sur la suite des évènements (rassemblement de soutien ou -on l’espère- libération de notre camarade) seront mis en ligne sur Rebellyon. De même vos témoignages/informations sont comme d’habitude les bienvenus sous cet article.

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  • Le 1er octobre 2012 à 22:44, par zora la rousse

    @B : « Est-ce qu’aller parler aux personnes qui s’en allaient, pour leur expliquer la situation et l’importance de rester aurait été plus efficace ? »

    Pour un certain nombre, oui. Moi j’ai été discuter avec une bande de vieilles qui se sont avérées proches de notre désormais célébrissime « Catherine-RESF ». Elles étaient plus ou moins sur le départ direction la préfecture, de fait elles sont restées, tout en m’ayant expliqué « on comprend et c’est justement pour ça que Catherine reste ». Comme quoi les gens peuvent être dans des paradoxes et qu’il suffit parfois de parvenir à s’expliquer...

    Après cela, il y a un autre phénomène qui se superpose en partie : la méconnaissance de la police. Qui explique que « on » ne voie pas l’intérêt de rester (« vous croyez que ça sert à quelque chose ? »), mais aussi, d’un autre côté, des explications peut-être un chouilla complotistes de ce qui s’est passé (sur ordre du préfet indubitablement, les flics auraient agi pour cibler des camarades libertaires afin de les « casser » et de nous « diviser »... une hypothèse explicative parmi d’autres, et qu’il convient d’examiner comme telle, mais en la mettant en discussion).

    Et enfin, un autre phénomène, le plus inquiétant à mon sens, qui se superpose aux deux autres (et qui me fait approuver l’hypothèse des scories d’octobre 2010) : l’indifférence de masse créée par la différenciation des vécus.
    Différenciation des vécus entre générations militantes (les jeunes ayant un vécu très direct des pratiques policières contemporaines, qui les ciblent de manière haineuse et bien physique souvent, alors que les « plus ancien.ne.s » vivent sur leurs souvenirs des années 70 mais pas sur ceux de gens de leur âge - comprendre : qui auraient pu être eux - emprisonnés et soumis à la terreur policière-préfectorale-ministérielle du 21 octobre 2010. Je précise que je fais partie des « non jeunes », dans l’histoire, donc ce n’est vraiment pas un jugement de valeur sur les plus ancien.ne.s, mais simplement une tentative d’aider à comprendre pourquoi on se frictionne comme ceci).
    Différenciation des vécus aussi entre composantes du mouvement militant, selon la proximité avec « le pouvoir » : si je suis membre par ex du front de gauche, avec des cheveux grisonnants, j’ai des proches élu.e.s dans les instances locales (région, département...), et donc le préfet est un interlocuteur régulier pour moi (via à minima ces élu.e.s proches). Si je suis un.e anarcho autonome proche de rebellyon (ou autre sous-sphère libertaire), si en plus je n’ai pas de cheveux grisonnants, alors pour moi le préfet c’est ce type qui m’envoie les CRS sur la tronche, et donc pas du tout un interlocuteur, mais un connard tel celui qui a organisé, prémédité et construit, le dispositif du 21 octobre 2010.
    Et là c’est pas pour stigmatiser le front de gauche (ou les verts, ou tout autre), que je décris ça, mais pour qu’on réfléchisse à « pourquoi ça se passe comme ça c’est passé ».
    Finalement, l’indifférence vis à vis des « ciblé.e.s », voire la participation à leur stigmatisation (« c’est leur faute, ils avaient qu’à pas amener des manches de pioches, ils ont gâché la manif ! »), ça ressemble à un phénomène comme celui décrit par Norbert Elias (sociologue mort il y a longtemps) concernant la stigmatisation, par des immigré.e.s installés depuis longtemps dans un quartier, des immigré.e.s plus récent.e.s : sans bien en avoir conscience, on peut participer à la stigmatisation de « plus stigmatisé.e » que soi, par peur d’être assimilé.e aux stigmatisables... et, dans notre cas, par peur peu consciente, de faire peut-être partie des prochain.e.s emprisonné.e.s de la place bellecour.
    Mais là j’ai proposé une explication surtout au volet « participation à la stigmatisation », et pas à celui « indifférence ».
    L’indifférence c’est probablement le plus grave. Comme une désensibilisation à la gravité de la violence faite, des provocations... elle est ambiante depuis 2008 environ je crois. Y participe la banalisation des violences policières d’octobre 2010, y compris en notre sein (comme la police est violente, bah c’est normal qu’elle l’ait été...CQFD).
    Je ne sais pas bien comment l’expliquer, en fait. Je me souviens y avoir participé, en 2009. Je me souviens que la fuite, la dénégation de ce qui était en train de se passer, était confortable. Du moins, moins inconfortable que de supporter le réel et sa violence... mais je ne sais pas expliquer.
    Je pense juste que stigmatiser les victimes de violences est encore une manière de fuir, et de ne pas entendre le réel actuel.

    Dernière chose : sur la provocation policière. Il me semble que dans ce cas précis, c’est l’hypothèse la plus probable. Une provocation policière, et non pas préfectorale : voici le scénario de cette hypothèse.

    la brigade de keufs en arrière du cortège ne nous aime pas (tradition transmise : le flic n’aime pas les gauchistes, les « chevelu.e.s », etc, et c’est bien réciproque). Tout comme nous, les keufs discutent entre eux, et, comme nous sommes l’objet de leur surveillance, commentent probablement abondamment nos cortèges (sur un mode suspicieux). Quand l’un d’eux dit à son voisin : « eh, t’as vu le manche de ce drapeau, là ? ». Le voisin : « nan. Ah, ouais dis donc, il est bizarre ». Ils y lorgnent à deux trois, ça forme un petit groupe, il finit par y avoir un chef dedans (celui avec le plus de galons sur les épaulettes), le groupe se monte le bourrichon sur le mode « c’est un manche de pioche ! C’est un manche de pioche ! ». Un autre flic remarque : « et ce drapeau là, regardez ! ». « C’est un manche de pioche aussi, c’est un manche de pioche aussi ! ». Commence à s’échaffauder l’idée d’interpelations parce que les manches de pioches, zut alors, c’est inadmissible, ce sont des armes !
    Et voilà nos flicaillons partis, d’un seul homme, pour faire leur souricière de fond de manif... peut-être l’un a-t-il fait remarquer : « ça a l’air d’être sous les drapeaux noirs surtout », puis un autre ajouté : « et ce drapeau de sud, vous croyez pas qu’il pourrait aussi avoir un manche de pioche ? ».
    Bref, rien de pire qu’un groupe de flics en train de se monter le bourrichon.
    Et la suite ?
    Interpellations, et en plus cette fille, là, elle essaie de nous échapper. Bah on va lui apprendre, tiens, à essayer de nous échapper (Marcel, appelle nos collègues au comico pour leur signaler qu’il faut lui apprendre, tiens).
    Nul préfet dans tout cela, à ce stade.
    Le préfet, surpris, apprend par la délégation que des gens de la manif (déclarée) ont été interpelés. Il s’engage à leur libération, et communique en ce sens au comico concerné, auquel il donne ses ordres.
    Les camarades RESF-Front de gauche-etc croient le préfet sur sa parole, car pour eux, il est un interlocuteur. Les camarades anarchos-totos-ou étudiant.e.s révolutionnaires, etc, se méfient, car pour eux.elles, il est un adversaire faux cul bien cap’ de refaire le 21 octobre 2010 demain.
    Lorsqu’on arrive devant le comico, on constate qu’on avait raison de se méfier de ce préfet fourbe : la copine vient tout juste d’être libérée, alors qu’on nous annonçait qu’elle l’était depuis dix minutes (parole de préfet).
    Sauf que ça peut tout aussi bien être, encore, la faute des flics en groupe : « dring ! », le téléphone sonne dans le comico. C’est le préfet ! « Libérez ces jeunes gens, j’ai un tram bloqué à cause de ça, et des problèmes diplomatiques avec mes interlocuteurs.trices dans mes discussions avec leur délégation ». « Oui chef, bien chef ». Sauf que les keufs ont peut-etre pas envie de libérer leurs prises (« p’tain, le préfet, il nous demande de les libérer alors qu’ils avaient DES MANCHES DE PIOCHE. C’est encore un d’ces bisounours socialistes ». Dégoûtés, les keufs s’exécutent, bien forcés d’obéir au hiérarque, mais ne vont pas se presser pour le faire...une claque et une tirade de cheveux de plus, c’est toujours ça de gagné pour eux durant ce laps de temps de 10 minutes.
    Voilà je vous soumets cette hypothèse de la provocation purement policière. Et je vous assure qu’elle n’est pas du tout irréaliste. Le scénario des flics qui repèrent comme « objet immédiatement délictueux » le manche de pioche que depuis 20 ans leurs collègues repéraient tout aussi bien, mais comme « élément traditionnel qu’on vous reprochera si ça dégénère faites nous confiance », il me semble tout à fait possible sur ce coup là.
    N’oublions pas qu’en plus, on faisait une manif pour dénoncer un sale boulot (au sens de Christophe Dejours dans l’ouvrage « souffrance en France ») auquel ils sont tenus de participer activement : l’expulsion des camps de roms. Et ça, hormis chez les CRS aguerris, ça génère encore une souffrance éthique, même chez les pros de la matraque, qui peut être résolue par des voies extrêmement violentes : stigmatisation des roms par les flics (un peu comme une stigmatisation des chômeurs.euses peut exister dans les discussions d’employé.e.s de pole emploi, qui justifie de leur infliger les mauvais traitements imposés par la hiérarchie), ou encore nervosité parano autour de manifs sur ce sujet précis (d’où : haro sur le manche de pioche que d’habitude, « on » gardait en réserve comme motif d’inculpation du/de la militant.e pour le cas où la manif dégénère).

    Vous allez certainement me dire « peuh, une souffrance éthique chez les pros de la matraque, impossible ». Mais c’est oublier que ces gens croient à leur tâche comme nous nous croyons à nos idées. Pour eux, leur travail a un sens, et ce sens, c’est en gros « d’arrêter les méchants ». Pas de faire errer les va nu pieds dans toute la ville en les pourchassant. Mais la résultante de cette souffrance éthique chez des pros de la matraque peut justement prendre des formes d’autant plus violentes que, précisément, la violence, c’est leur métier...
    Quand on manifeste contre le sale boulot qu’ils sont chargés de faire, ça peut aussi les rendre nerveux. Parce que notre manif remue leur mauvaise conscience comme un couteau dans une plaie.
    Si on avait eu des CRS ou assimilés au lieu de nationaux « standard » en ligne de fond derrière le cortège, paradoxalement, et dans cette hypothèse que je propose, on n’aurait peut-être eu aucun problème de manche de pioche.
    Parce que le CRS, lui son rôle, c’est de faire du maintien de l’ordre (comprendre : de taper sur nous si on lui en donne l’ordre, de virer et détruire des tentes si on lui en donne l’ordre, etc), pas d’arrêter le méchant dans l’histoire...donc aucune souffrance éthique ici.

    Mais tout ceci n’est qu’une hypothèse explicative des faits que je propose : elle doit susciter, autant que l’hypothèse dominante du complot préfectoralo-fliqueux, le doute et la prudence.

    J’ajoute aussi que dans la définition (qu’on a tou.te.s en tête depuis l’enfance) du rôle du flic classique comme « arrêter les méchant.e.s », il y a un problème important à soulever : du « méchant » au « crapaud » (vocable fliqueux actuel utilisé pour désigner les délinquant.e.s présumé.e.s), il n’y a qu’un pas. Comprendre : mettre une balle dans la tête d’un crapaud, ou l’avoir tapé un peu fort lors de son arrestation si bien qu’il décède, c’est pas bien grave : de toute manière, c’était un crapaud, un méchant.
    Comme si c’était dans ses gènes, presque, et qu’un acte « méchant » (comprendre : criminel ou délictueux) faisait de son auteur.e un être méchant, déshumanisé et méprisablement monstrueux : un « crapaud ».

    Wissam, Zyed, Bouna, étaient-ils des crapauds à abattre ? Ou des êtres humains suspectés d’actes répréhensibles (dont en plus ils étaient innocents, mais c’est annexe ici) ? Enfin, est-il légitime de bugner avec des annuaires le violeur d’enfant présumé dans le comico, « parce que vraiment, c’est insupportable un tel acte, ce type est un monstre » ?
    Un auteur d’actes « méchants » n’est pas « un méchant » pour autant.
    La police ferait d’ailleurs bien, lorsqu’elle ratonne une interpelée en la claquant et lui tirant les cheveux dans un comico, de réfléchir à ce qu’elle est en train de faire...ces actes transforment-ils les policiers en « crapauds » ?
    Il manque peut-être une glace, dans le comico, pour qu’ils puissent voir. Mais à nos yeux de fait, c’est ce que leur profession devient. Pourtant, ce que j’ai dit juste au-dessus (« un auteur d’actes »méchants« n’est pas »un méchant« pour autant ») ne devrait-il pas s’appliquer à tou.te.s ? En toute rigueur...

  • Le 22 septembre 2012 à 11:58, par B

    Merci pour cet article qui relate plutôt bien le déroulement des événements mais :
    - pourquoi ne pas dire explicitement que les drapeaux des manifestants arrêtés étaient accrochés à des manches de pioche ? (ca ne justifie bien sur en rien leur arrestation j’en convient)
    - pourquoi ne pas dire qu’une grande partie des manifestants étaient partagés sur ce qui était le plus efficace pour faire avancer la cause des Roms et libérer la manifestante arrêtée (même parmi le groupe libertaire).

    "La trai­trise d’une partie de la « gauche » est alors expli­cite : les Verts quittent sim­ple­ment la mani­fes­ta­tion" : la majorité des verts présents sont effectivement partis après avoir attendu longtemps dans cette confusion... mais pas tous !
    Je peux me tromper mais les personnes qui sont parties n’étaient pas nécessairement aussi au fait du fonctionnement de la police et du meilleur moyen de faire pression..

    Est-ce qu’aller parler aux personnes qui s’en allaient, pour leur expliquer la situation et l’importance de rester aurait été plus efficace ?

  • Le 19 septembre 2012 à 12:47

    La copine arrêtée et libérée samedi en fin d’après-midi (après avoir subit de grosses provocations policières : claque, tirage de cheveux...) était convoquée hier au commissariat du 3/6.
    Elle est ressortie quelques minutes après son arrivée : elle a simplement demandé si elle était placée en garde à vue ou pas et devant la réponse négative, elle est sortie immédiatement.
    Cela résume bien la situation : des provocations policières pour faire déraper la manif et minimiser l’importance de la mobilisation et le pourquoi de celle-ci.

  • Le 17 septembre 2012 à 10:00

    Etais au début de la manif ,mais pour raison perso n’est pas pu aller au bout.Je n’etais donc pas temoin des incidents de parcours.Avec tout ce que je lis,une reflexion me viens : je pense que nous sommes en train à Lyon de tirer les conclusions d’evenements antérieurs(octobre 2010 entre autre ).Nous etions au départ tous là pour la meme revendication .Cette manif pour les roms devait certainement déranger le pouvoir( premiere en France semble t’il).Un gouvernement de gauche qui fait la meme politique que les precedents ,ça fait tache !!!!Il fallait donc quelque chose qui brise cette manif.En Octobre 2010 ,il y avait ’les casseurs’ pour justifier la repression.Là on se sert ’de drapeau dangereux’ alors que tout est calme.La meme chose est recherchée:la division.Mais pour beaucoup cela ne marche plus.Il n’y a pas les ’bons’ et les ’mauvais ’ manifestants ,mais les manifestants,les jeunes et les moins jeunes et tous dans la meme galère !!

  • Le 16 septembre 2012 à 23:43, par valentine

    Plusieurs choses en analyses.
    Comme d’autres je pense en effet qu’un des objets premiers étaient de faire en sorte que le message de la manif soit détourné ( n’achetant pas le Progrès je ne sais pas ce qu’il en ait).
    Ensuite je crois aussi à l’idée du ’signal’ des flics et autres membres de l’Etat qui nous disent ’hey les gars/meufs finit les gros batons au manif, on a toléré ça 20 ans sur Lyon maintenant c’est terminé’
    Enfin je me pose la question des personnes interpellées comme par hasard c’est un copain et une copine proche et ou membre du milieu libertaire, comme si l’objectif était aussi de les ’casser’.
    Pour terminer et pour celles et ceux qui étaient présents lors de la manif , nous avons tous subit les cris et autres harangues de cette personne qui se prétend représentante d’RESF. Je voudrais précisé qu’à ce moment là elle ne représentait qu’elle même et en aucun cas RESF dans toutes ses composantes sur Lyon, bien au contraire. D’autres personnes de ce même réseau étaient présent.e.s et ont fait bloque contre la répression de nos camarades.

  • Le 16 septembre 2012 à 21:25, par Sophie Perrin

    Merci pour ces compléments qui font bien le tour de ce qui s’est passé.

    Je reviens ici apporter une réflexion plus « à froid » : des divisions, oui. Des tensions, oui.
    Et en même temps, une efficacité au final.
    N’en déplaise au keuf qui se gausse en constatant (source l’article de free-landz) « ils sont même pas capables de s’entendre entre eux », une vraie efficacité au final.
    Il y a eu rapports de force en interne au cortège. Chacun.e a pesé de tout son poids dans son sens... au final, dans la colère et la tension, dans les divisions, il y a eu un compromis qui s’est construit, par ce « tirage de la corde chacun.e de son côté ».
    L’organisatrice de RESF, même nous abreuvant de ses propos outranciers, s’est sentie devoir rester tant que nous restions... les pôles opposés (délégation à la préfecture versus bloqueurs.euses de tram) ont probablement chacun eu un rôle très important pour la libération de nos camarades (les uns en parlant au préfet, les autres en posant matériellement le rapport de force indispensable pour que la négo de la délégation sur ce point avec le préfet aboutisse...).
    On a vu au passage le poids d’un noyau non présent dans les signataires de l’appel à manif, qui n’a pas obéi à l’insupportable « ben on avance, comme prévu, point ». Des syndicalistes étudiant.e.s (FSE), des jeunes alentours, des libertaires de tous âges...qui ont fourni de grosses troupes à la manif, et il aurait fallu faire comme si nos camarades, on pouvait les laisser tomber ? Comme si on n’était que « les masses » faisant la masse de la manif, mais qu’on devait tout supporter parce qu’on n’était pas « les signataires » ?
    De l’autre côté, côté orgas signataires donc, on a eu a forme extrême via la prose de la responsable RESF (semble-t-il stressée parce que c’était elle l’organisatrice « officielle » de la manif, mais cela n’excuse pas pour autant). Mais cela n’est pas le plus inquiétant : le plus inquiétant, c’est cette sorte de déni. Bien sûr on peut croire que c’est parce que c’est « la gôche », qu’ils.elles ont voulu partir comme si rien de grave ne c’était produit.
    Mais moi je crois que c’est pire que cela : « continuer la manif comme si de rien n’était », et se désolidariser de camarades manifestant.e.s en les considérant comme des « saboteurs de manif car venus avec des manches de pioche » (selon les flics), c’est dire « nous, on est de bons et gentil.le.s manifestant.e.s, on n’est pas comme eux.elles, donc ça ne nous arrivera pas ».

    C’est comme si participer à la stigmatisation des groupes stigmatisés (ici, les « jeunes racailles anarchistes à manche de pioche »), permettait de nier ce réel là : des flics ont procédé à des arrestations en plein milieu d’une manif déclarée, et « bon enfant ». Eh oui. Et cette manif, toi qui veux continuer à avancer comme si de rien n’était jusqu’à la préfecture, c’est bien la même, à laquelle tu participe... par delà le caractère hyperstigmatisant des propos, il y avait probablement beaucoup de peur : « si je suis différent.e de vous les vilain.e.s anarcho-autonomes-jeunes, et que je marque bien la différence, alors je ne subirai pas ce qu’on vient de vous faire sous mes yeux ».

    Je donne cette hypothèse explicative, car les départs prématurés, ou « comme si de rien n’était » (par exemple des verts) devant la préfecture, m’ont beaucoup rappelé des fuites et départs prématurés que j’ai eus pendant deux ans, dans et hors de Lyon 2, autour de la situation qui m’était faite. Et je sais que les mécanismes de stigmatisation produisent, autour, de la fuite par peur non dite d’être stigmatisé.e à son tour aussi. Et une forme d’indifférence style « vivons heureux en chantant comme si de rien n’était sous l’Occupation ».
    Et si j’ai réagi aussi fortement pour qu’on reste, durant la manif, c’est parce que de ce fait je sais l’effet que fait cette indifférence et cette fuite (mentale et physique), quand on la subit.
    Si non, j’aurais peut-être fait comme les verts devant la préfecture...ou comme ce pote d’extrême gauche mais qui ne fait pas partie du « coeur de cible » du tout répressif, et qui nonchalamment, va partir avant le comico, car il a d’un coup un coup de pompe. Ou comme ces personnes parties des rails du tram pour vaquer à leurs occupations prévues, pendant que la camarade était encore en garde à vue et était pour le moins empêchée de vaquer aux siennes (je ne parle pas de celles et ceux qui sont parti.e.s pour écrire l’article sur rebellyon, je précise).

    Voilà. Qu’il y ait une délégation à la préfecture, et qu’on aille « comme prévu » à la préfecture, c’était une chose possible à mon avis.
    Mais pas « comme si de rien n’était ». Pas sur le mode « on avance parce qu’on veut pas se solidariser avec ces saboteurs de manif coupables de s’être faits interpeler dans notre gentille manif ».
    Avancer jusqu’à la préf, ok, mais sur le mode : « on avance parce qu’on est solidaires avec nos camarades interpelé.e.s, et on lâchera pas le bitume tant qu’ils.elles seront pas libéré.e.s ».

    S’il est devenu important de rester un temps rue de la part dieu, je crois que c’était aussi pour bien marquer une opposition à cette indifférence et déni insupportables.
    Et je trouve extrêmement saine cette réaction collective qui s’est faite là.

    S’il n’y avait pas eu ce déni et indifférence, pour moi, le bilan de nos réactions collectives, même dans la dispute sur « faut-il aller là ou là », aurait été intégralement positif.
    Parce que mine de rien, on est resté.e.s une manif, on n’a lâché sur rien, on a réussi à s’opposer (grâce à un noyau déterminé qui a impulsé le blocage du tram) aux gardes à vue sans pour autant que rien de la manif ne parte en cacahuètes ou qu’on ait de nouvelles interpellations. Finalement, la personne qui a posé son nom à la préfecture devrait se taire et regarder ce bilan...et conclure qu’elle a, vraiment, eu plus de peur que de mal, et que sa peur fut donc mauvaise conseillère.
    La personne qui a eu mal, c’était celle qui était entre les mains des flics. Mais elle, avait-elle le droit d’avoir peur, là où elle était ?
    C’est une question que je pose à la personne de RESF qui n’a cessé de répéter des propos stigmatisants et désolidarisants à son encontre. Ici, sur cet espace public.
    Et une fois ceci dit, je conclue sur un bilan positif de nos divisions et mésententes : parce que en ayant cette lutte entre nous durant cette manif, on les a aussi enfin posées sur la table, et un compromis qui a permis de peser pour la libération de nos camarades efficacement, a émergé dans cet affrontement.
    On n’est pas une structure hiérarchisée comme le groupe adverse dont un membre était moqueur vis à vis de nos dissenssions. Et donc, on s’affronte et on se soupèse aussi entre nous. Les tensions et dissenssions ne nous détruisent donc pas obligatoirement : elles peuvent aussi nous conduire à la créativité face à des situations inadmissibles. En construisant ce compromis qui, de la rue de la part dieu, nous a conduit à un blocage de tram d’une part, une délégation refusant d’aborder la question des roms sans aborder aussi celle des camarades interpelé.e.s d’autre part, on a réussi à maintenir l’unité dans la discorde, et à mener une action efficace par sa pluralité.
    Mais si on avait accepté le déni et la stigmatisation sur nos camarades, rien de tout ça n’aurait été possible...

    Sophie Perrin (complément d’info sur le plan de l’analyse, donc)

  • Le 16 septembre 2012 à 20:51, par f

    Cette manif. quoique certains récits peuvent le laisser penser a finalement été plutôt encourageante

    car tout de même, l’arrestation de manifestants a été suivie d’une réaction plutôt combative à leur opposition (dès qu’on en a eu connaissance).

    il faut bien sûr intégrer la possibilité que la police ait effectué les arrestations dans la volonté même de reléguer au second plan l’objet principal de la manif, l’opposition aux expulsions de roms notamment.

    Si tel était le cas, c’est sûrement plutôt une réussite pour la police, puisqu’en arrêtant des gens sur motif de port d’arme par destination, cela permet grosso modo de dire que ceux qui défendent les roms sont de dangereux extrémistes armés, et qu’ils sont à ce titre, illégitimes, dangereux, et que les politiques d’expulsions sont donc légitimes et acceptables.
    On peut même aller jusqu’à envisager la possibilité que la police ait intégré le « risque » d’action de blocage en représailles aux arrestations.

    Finalement, les gens lambdas qui prennent leur tram, ou leur voiture pour aller à la part dieu, en auront après les sales gauchistes qui bloquent le tram et la circulation.
    Hop, c’est gratuit, c’est tout bénef. On circonscrit et on isole un peu plus les opposants aux politiques d’expulsions.

    Sur la division du cortège, malgré ce que prétendaient certainEs organisateurs/trices que c’était ce qu’attendait les flics et qu’il fallait gentiment continuer, ce n’est pas tant une victoire des flics que ça.

    politiquement c’est important pour les participants de la manif de bien se rappeler que la LDH, grosse partie des verts, et autres sociaux-démocrates en tout genre n’hésitent pas à collaborer objectivement avec les flics et la préfecture, en appelant au calme lors des interpellations, et à laisser les flics faire leur boulot tranquillement, en appelant à continuer gentiment la manif, en appelant à ne pas bloquer le tram, en reprenant les dires mensongers de la préfecture assurant que la camarade était libérée, qu’on pouvait donc débloquer la ligne de tram, alors même qu’elle était encore retenue au commissariat.

    Bref, tous les moyens sont utilisés pour désarmer les manifestants !

    Finalement, la division nette du cortège était importante.
    Il était important que les verts partant du rassemblement avant que tout le monde ait été libéré ait été sifflé.

    Continuer à utiliser la marque de partis au gouvernement et qui ont le ministère du logement (pas des moindre !) tout en se déclarant en opposition aux politiques d’expulsion, au mieux est inutile, au pire sert les partis dominants et finalement le système politique dominant tout entier, en laissant croire que finalement ils ne sont pas si pourris que ça le PS ou les verts qu’il y en a des gens biens chez eux, vraiment opposés aux expulsions et qui croient pouvoir faire changer cela de l’intérieur.

    Continuer de participer à de tels partis, impliqués dans les politiques xénophobes d’expulsion est un cautionnement plus ou moins tacite de ces politiques !Un acte fort politiquement par exemple, pour un membre des verts, sincèrement opposé aux expulsions serait tout simplement de quitter publiquement les verts, au nom de la participation de son parti à un gouvernement appliquant de tels politiques .

    Cette ligne de démarcation nette était importante.

    Et il est bien que des slogans pointant la responsabilité du PS, et de la gauche ait été repris, même si ça faisait bien chier les organisateurs ! Il n’y a plus d’illusions à avoir sur la gauche !

    Mêmes politiques, mêmes intérêts défendus, ceux du capital, et tous les moyens sont bons pour les défendre, arrestations sournoises ciblées, expulsions massives, politiques xénophobes ..

  • Le 16 septembre 2012 à 16:32, par Free-Landz

    Le récit de la manifestation est aussi sur Free-Landz : http://www.free-landz.fr/une/une-manif-et-des-divisions

  • Le 15 septembre 2012 à 22:42, par zora la rousse

    La seconde personne interpelée a en effet une convoc au commissariat pour la semaine prochaine.

    Ce qui était affligeant, c’était de voir, en effet, une Catherine qui « sait ce que c’est une garde à vue » (mode « j’en ai fait avant vous ») affirmer que « rester à bloquer le tram, ça ne sert à rien » (n’importe qui a fait une gardav sait que les flics ne sont pas une abstraite machine insensible à ce qu’on fait), mais aussi « à cause de vous dans les journaux demain, on va parler que de cet incident et pas de l’objet de la manif » (comme si c’était notre faute l’action des flics...). Etc ! Et en effet, je confirme les considérations sur le thème : « moi aussi j’en ai fait, des manifs, et on a amené des manches de pioche, mais c’est particulier, d’amener des manches de pioche ! » (donc ceux qui amènent des drapeaux à manche « épais » dans une gentille manif pacifique, c’est MAL, parce que c’est pas pour ça qu’a été faite la manif).
    C’est étonnant qu’une vieille militante découvre seulement maintenant que la police le lui fait ainsi remarquer, que des drapeaux ont des manches « ad hoc », et ce, dans n’importe quelle manif anodine. Ca fait pourtant des décennies que c’est ainsi, et en ce sens, l’interpellation des flics constitue un double précédent : arrestation DANS la manif, arrestation pour « port d’armes » dont ils savent très bien qu’elles sont toujours là, habituelles depuis des lustres, et uniquement défensives en cas d’attaque des cortèges.

    Ceci étant dit, dans la « gauche », hormis les attitudes verbalement abjectes d’une Catherine, il y avait aussi pas mal de gens sur des positions intermédiaires, avec qui, en expliquant, il était possible de faire comprendre l’importance de rester et ce qui était en train de se passer.
    L’attitude d’une grosse partie des verts, de replier ses drapeaux et partir « comme si de rien n’était », révèle à mon sens une forme inquiétante de banalisation des violences envers ses voisin.e.s militant.e.s. Mais le jour où un vert terminera au comico, peut-être réaliseront-ils ?

    Naïve ou je ne sais quoi, l’attitude de ces gens de la délégation qui nous annoncent, en revenant du préfet, que nos camarades sont libres.
    La deuxième personne n’a été libérée qu’après (donc la parole du préfet est à prendre avec méfiance et à vérifier à chaque fois), et si nous n’avions pas bloqué les rails du tram, elle serait probablement encore entre les mains de flics ni amicaux ni tendres dans ces circonstances.
    L’indifférence crasse et la participation à la stigmatisation de nos camarades par certaines personnes dans la manif, ne doit pas occulter le succès de notre action collective.
    Après être resté.e.s à continuer de bloquer le tram en l’absence de certitude sur la libération de notre deuxième camarade (coupable, selon la police, d’avoir fui son arrestation), nous avons été devant le commissariat de Lyon 3e en protestation, ayant appris qu’elle avait été brutalisée durant sa rétention dans le comico.
    Elle venait d’être libérée lorsque nous sommes arrivé.e.s.
    Le rassemblement, en l’absence de nouvelles provos policières, s’est bien passé.

    Finalement, je trouve très heureux que personne n’ait obéi aux organisateurs de la manif du moment qu’ils ont failli à leur devoir de solidarité envers tou.te.s.
    La banalisation actuelle des violences policières et des provocations, en particulier envers les jeunes et les anarcho-autonomes, n’est pas acceptable. Attribuer à ses victimes la responsabilité de la dégénerescence d’une manif, devrait pousser à réfléchir ceux et celles qui tiennent de tels propos, inqualifiables.

    Rejeter des jeunes comme « racailles », parce que la police les a interpelé.e.s et pointé.e.s comme tels, est également inacceptable de la part de personne(s) qui prétendent « savoir ce que c’est qu’une garde à vue, depuis le temps que je milite ».

    Lors des prochaines manifs, nous devrons être vigilant.e.s afin d’empêcher toute intrusion policière hostile DANS nos cortèges.
    Que la police reste à sa place et tienne ses distances !
    Le manche de pioche est une arme ? Et le manche à balai robuste et cinglant ? C’est qu’il nous faut des manches, pour nos drapeaux... ;-)

  • Le 15 septembre 2012 à 20:20, par .

    Un article compte-rendu à aussi été publié sur Rue89Lyon :
    - Manif contre les expulsions de Roms : 500 personnes, deux interpellations et une annonce

    on y apprend entre autre que la personne relâché est convoqué prochainement :

    Les deux personnes ont été relâchées quelques heures plus tard. L’un avec un rappel à la loi. L’autre avec une convocation à la police.

  • Le 15 septembre 2012 à 18:03, par a bas l’état policier

    Si c’est un drapeau noir qui provoque l’arrestation on va en sortir dix, vingt, trente, cent à la prochaine manifestation, on verra bien quelle gueule feront les flics....

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