Pour la libération immédiate des antifascistes

Pour la libre circulation de tous et de toutes

TOUS JEUDI 28 JUILLET A 19H30 A LA MANIF - DEPART DU FENIX (TURIN)

A l’appel des Maisons occupées et des centres sociaux turinois - Coordination Antifasciste Turinoise
Rendez-vous à 19h30 au Fenix S. Maurizio angle Rossini.
Le cortège passera Couru Reine Margherita, XX settembre, Micca, place Château, Po, place Vittorio Vénétie.

PM Tatangelo, qui déjà a appliqué ses théories répressives sur deux anarchistes arrêtés le 18 juin pendant les charges des forces de l’ordre contre le cortège antifasciste. Cette manif faisant suite à l’agression la semaine précédente de deux copains du Barocchio, la police s’acharne.

Aujourd’hui, à un mois des faits, les manifestants qui se sont trouvés sous les coups de matraques des scélérats se trouvent accusés même de dévastation et de pillage, au-delà de la résistance et des lésions, pour justifier des incarcérations et des intimidations de ceux qui ont fait de l’antifascisme un choix de vie et de lutte quotidienne. La décision d’employer le code pénal comme une massue apparaît nettement de l’accusation de dévastation, pour une manifestation pacifique à Pô où les seuls incidents ont été ceux provoqués par la panique engendrée par l’emploi de matraques et grenades lacrymogènes CS contre la foule. Les antifascistes, comparés à une armée de vandales descendus en ville pour détruire et piller, risquent pour cette seule imputation de 7 à 15 ans de prison. On effleurerait le ridicule si cette farce n’avait pas envoyé 7 personnes en prison, coupables de tenter de manifester leur opposition.

Pendant que sept antifascistes turinois étaient arrêtés, la police encerclait le fenix, centre de documentation en première ligne dans les batailles sociales turinoises contre la répression, les Jeux Olympiques et le Train à Grande Vitesse (tristement célèbre TGV qui veut ravager le val de Susa avec la bénédiction de politiciens locaux et nationaux de droite et de gauche). Encore une fois la magistrature s’insère dans les batailles sociales avec des théories démentielles : elle balaye et la prison devient poubelle de la société. La commission Chiamparino, non satisfaite d’avoir criminalisé les antifascistes, sans dire un mot de condamnation envers les agressions fascistes, où c’était frapper pour tuer, invoque à grand cri d’évacuer les maisons occupées.

Chiamparino, Bresso, Saitta veulent se présenter avec des atouts aux élections prochaines, en montrant aux (post)-fascistes et aux membres de la Ligue du Nord qu’il savent résister mieux qu’eux-mêmes. Personne ne doit souiller leur vitrine olympique, leur tremplin de lancement vers le gouvernement du pays : à Turin ils s’en servent de prétexte pour entamer une oeuvre de normalisation du panorama politique et social indispensable à une gauche qui tente de battre la droite en transformant les questions sociales en problèmes d’ordre public.

Nous renvoyons à l’expéditeur les intimidations. Les antifascistes continueront à aller tête haute en ville comme ils l’ont fait dans la manifestation du 2 Juillet qui les a vus reparcourir les lieux de l’antifascisme et de l’anarchisme turinois.

Liberté pour les antifascistes : Tobia, Mauro, Andrea, Darco, Manu, Sacha, Fabio

Fédération Anarchiste Turinoise - FAI

soutenu par « le Laboratoire » SCALP Valence et NO PASARAN LYON