Comme l’oblige la réglementation depuis 2002 (loi LSI/LSQ) sur l’organisation des fêtes de plus de 250 personnes, assouplie cette année par une circulaire ministérielle à 500 personnes, ce collectif a effectué les démarches nécessaires pour réaliser son projet en toute légalité : dépôt d’un dossier en préfecture présentant l’ensemble des moyens réunis pour en assurer le bon déroulement, demande de terrain...

Face au mépris affiché des services censés remplir leur mission de médiation et fournir un terrain adéquat, les terrains proposés n’étant pas viables voire dangereux, “les Méchants Enfants” descendront donc protester dans les rues de St Étienne ce week-end, pour la seconde fois en quinze jours. D’ailleurs, ceux-ci ont prévenu : avec ou sans autorisation, la fête aura bien lieu, sur un lieu qui sera déclaré en préfecture au dernier moment.

La préfecture de la Loire cherche- t’elle, comme bien d’autres, à décourager les organisateurs de fêtes alternatives ? Et par là même à tenter de museler les pratiques autogestionnaires d’un courant contre-culturel et à en empêcher les expérimentations ?

Car c’est bien une fête expérimentale que les “Méchants Enfants” souhaitent réaliser, en tentant de rassembler les différentes scènes et leurs publics issus tant du punk, que du hip-hop, du reggae, et des différents styles de la techno... Est-ce cela qui dérange par dessus tout la préfecture et en a-t-elle peur ?