6h45 ce matin place Carnot (Lyon 2^e arr.), un petit groupe de soutien se rassemble proche de l’arrêt de métro A qui donne sur la place, juste en face d’un de bouts de campement installé à l’abri de la gare routière de Perrache. Dans ces deux campements, situés le long du nouveau passage cyclable vanté par la mairie écolo, on trouve plusieurs familles, des enfants et des personnes âgées installées ici depuis maintenant des mois, faute de place en hébergement d’urgence ou dans le parc de logement social.

Le rendez-vous matinal avait été donné suite au passage de la police au camp la veille, annonçant une expulsion à 7h mardi matin. Les familles de Perrache avaient contacté la Métropole dans la foulée afin de trouver une solution, en vain.

Après quelques passages policiers autour de la place pour évaluer la situation, les véhicules de la métropole et la police se déploient autour du camp vers 8h, et procèdent à l’évacuation. Ce n’est bien sûr pas la métropole qui s’organise pour venir en aide aux familles délogées, mais les personnes venues en soutien, qui se chargent de transporter les affaires des familles et de les mettre à l’abri.

Pendant que la préfecture et la métropole agissent de concert pour évacuer les campements autour de Perrache avant d’y installer leur joyeux marché de Noël, 14 000 personnes sont en attente d’hébergement dans la métropole alors que 20 000 logements restent vacants.