5 collectifs d’habitant-es confronté-es aux logiques de développement urbain de la Métropole (collectifs : la Fabrique de la Ville, Habitons Mazagran, Sauvons la Croix Rousse, Association de Défense du Quartier Bissardon, la Part-Dieu) vous invitent à participer à une conférence-débat le :
Mercredi 5 fevrier 2020 a 18h30 a la bourse du travail salle des congres (1^er étage)
Avec Guillaume Faburel (professeur à l’Université Lyon II, chercheur à l’UMR Triangle) et des membres des collectifs d’habitant-es présents.

L’objectif principal de Gérard Collomb est de « hisser Lyon au TOP 15 des métropoles européennes ». La conséquence en matière de développement urbain est de faire « grandir » la Métropole lyonnaise plus vite que les autres.
C’est donc uniquement en termes de densification, de croissance – à la fois horizontale (extension en périphérie) et verticale (tours, immeubles de plus en plus hauts) - mais aussi de polarisation (le projet Part-Dieu, super quartier d’affaires, en est l’exemple extrême) et de dynamiques diverses (déplacements, culture, nouvelles technologies,, tourisme) que se caractérisent les politiques métropolitaines.
Les espaces verts, les services publics, les logements sociaux, les industries locales n’y résistent pas : désormais les collectivités locales se plient aux injonctions des financeurs privés pour lesquels il faut tout remplir, tout privatiser, tout valoriser et favoriser les entreprises les plus performantes et les populations les plus aisées, bien loin d’une adaptation aux changements climatiques dont le besoin est pourtant criant. Cela conduit à une « gentrification » de ces quartiers et à l’expulsion des couches populaires et moyennes et des petits artisans par une augmentation phénoménale des prix fonciers et immobiliers.
Face à l’uniformisation de ces politiques métropolitaines d’aménagement des résistances se développent et se coordonnent.
A la Part-Dieu, à la Guillotière, sur les pentes de la Croix Rousse, à Caluire, dans le quartier Montchat, des habitant-es refusent ces logiques de privatisation systématique qui sacrifient les intérêts des habitant-es pour le plus grand profit des investisseurs privés.
Lanceurs d’alerte, ils œuvrent collectivement à la définition de véritables alternatives aux modalités actuelles de production et de gestion des espaces urbains, dans le sens d’une réappropriation écologique et sociale des lieux de vie par les habitants, et interpellent leurs élu-es sur ces propositions concrètes.
A quelques semaines des élections municipales il nous a paru nécessaire d’ouvrir un débat et tracer des perspectives souhaitables sur ces questions.

L’objectif de cette soirée du mercredi 5 février 2020 serait d’ouvrir le plus largement des échanges entre les membres des collectifs représentés, des universitaires ayant travaillé sur ces questions, les salarié-es (avec leurs syndicats éventuels), les habitant-es et les usager-es...et d’envisager ensemble des ripostes possibles.
Venez nombreux et nombreuses, votre parole est essentielle pour exprimer vos souhaits et vos propositions d’actions en matière d’habitat, d’emploi, de cadre de vie, de démocratie locale !