Non à la hausse du temps de travail dans l’Éducation ! Non à la casse des statuts !

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Un projet de décret réformant le
statut des enseignants du second
degré est à l’étude. Etonnant ? Non,
pas vraiment…

Privatisation

L’Education Nationale n’échappe pas à la
gestion néo-libérale des services publics
en général en oeuvre depuis plusieurs
années. Comme c’est le cas pour tous les
services publics, ce sont les populations
les plus fragilisées qui en sont les victimes
immédiates : pour l’EN, les travailleurs
précaires côté salariés (précarité
érigée en mode de gestion), les familles
issues des classes populaires côté usagers
(démantèlement des ZEP).

Casse des statuts et augmentation du temps de travail à la Vie Scolaire et chez ATOSS

Mais si l’on y regarde de plus près, il ne
restait, dans un établissement scolaire du
Second Degré, que les personnels enseignants
dont le statut n’avait pas été
encore remis en cause.

Côté vie scolaire :
Depuis 2003 et la casse des statuts des
MI-SE, de nouveaux contrats de droit
privé n’ont cessé de voir le jour. Ce sont
les CAE ( Contrats d’Accompagnement à
l’Emploi issus du Plan de Cohésion
Sociale de J.L. Borloo) et autres CA
(Contrat d’Avenir) dont font partie les
EVS (Emploi Vie Scolaire). C’est le règne
de la précarité et de l’exploitation à la Vie
Scolaire (voir notre article en page 2).

Côte personnel ATOSS :
L’annualisation a conduit à une augmentation
généralisée du temps de travail.
Avec la décentralisation des personnels,
notamment des TOSS, c’est la porte
ouverte à la privatisation, comme cela a
été le cas pour la restauration scolaire.
Récemment dans le Loiret, la construction
d’un collège à été confiée à un grand
groupe privé qui en propriétaire des lieux
confiera le nettoyage à ses propres salariés.
Exit les personnels TOSS, donc…

Ce que prépare le projet de décret modifiant le statut des enseignants

Flexibilité accrue : possibilité d’enseigner
dans 1 ou 2 EPLE d’une autre commune,
sans limitation géographique pour compléter
son service

Inscription de la bivalence dans le statut
des enseignants : si l’enseignant ne peut
compléter son service dans une autre
commune, il devra, en fonction des
besoins de service, assurer un enseignement
dans une autre discipline. Ceci s’étend
également aux TZR. Elle sera également
incitée par l’instauration d’une
prime pour les mentions complémentaires.

Augmentation du temps de travail :
- suppression des heures de première
chaire (pour toutes les classes à bac)
suppression des heures de labo et de « vaisselle » pour les enseignants d’H.G.,
de SVT, de Sciences Physiques
- heures en petits groupes (groupes de
sciences, de langues vivantes, de classes
spécifiques) : maxima de service majoré
d’une heure pour 8 heures effectuées
devant groupe de moins de 20 élèves.
- la fonction de professeur principal, inscrite
comme une activité supplémentaire
disparaît pour faire partie de la définition
du service

Pour l’Etat, ceci représente une économie
de 3600 Equivalents de Temps Plein, une
précarisation accrue des enseignants et
un accroissement des charges de travail…
Si ce qui précède est demandé aux
personnels statutaires, qu’en sera-t-il des
contractuels et vacataires, qui travaillent
déjà à nos côtés sans bénéficier du
même salaire ? Ne laissons pas ces
logiques comptables s’installer définitivement
au sein de l’EN !

Nous revendiquons :
- le retrait du projet de décret modifiant le
statut des enseignants
- l’arrêt du recours à la précarité et la
contractualisation des précaires aussi
bien parmi les personnels enseignants,
que les personnels de vie scolaire et
ATOSS
- une véritable baisse du temps de travail
pour les enseignants : 14 heures + 3
heures de concertation.

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

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