Les faits se sont déroulés le mercredi 25 juin à Vénissieux sur le boulevard Ambroise Croizat, seulement une semaine après qu’un jeune homme soit tombé dans le coma plusieurs jours après avoir été pris en sandwich par deux voitures de police sur la même avenue.

Ce mercredi, alors que Y* circulait en 2 roues, il croise alors un véhicule de police qui lui fonce dessus et tente de le percuter. Il arrive à l’éviter, mais l’équipage de la BST sort et le passe à tabac au prétexte du non-port du casque et d’un supposé délit de fuite. Tenter de percuter une personne qui circule sans casque et lui reprocher d’avoir voulu éviter l’accident, on s’accordera que c’est une drôle de conception de la sécurité routière. Y* s’en sortira finalement avec 10 jours d’ITT. Il a décidé de porter plainte dans la foulée.

C’est loin d’être la première fois que la BST de Vénissieux fait parler d’elle, les habitant-es ont l’habitude de faire face à son harcèlement et à ses agressions racistes. Par exemple il y a un an une vidéo avait circulé où ils s’en prenaient au fils du buraliste du quartier qui avait eu le malheur de s’interposer alors qu’ils étaient en train de gazer des jeunes devant le commerce. Il avait été tazé avec son cousin puis sorti du commerce et tabassé contre un mur. Une plainte avait déjà été déposée à l’époque avec l’aide de France Banlieue, mais a finalement été classée sans suite.

Un rassemblement a été organisé ce lundi devant le commissariat de Vénissieux à l’appel de Y* et de France Banlieue pour protester contre les violences policières et exiger la dissolution de la BST de Vénissieux. Les militant-es du quartier pointent aussi du doigt la complaisance de la mairie communiste de Vénissieux. Une délégation a demandé à être reçue par le commissaire, mais sans succès.