Occupation illimitée de Bron

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Texte d’appel à l’occupation du campus de Bron suite au vote de l’AG de midi.

Conformément à la loi socio-biologique des « dix-huit mois » et à la décision prise par le peuple souverain de la glorieuse Commune de Bron, réuni en Assemblée Générale ce 2 novembre 2010, l’occupation du campus de Bron est active depuis 14h ce jour, et ce jusqu’à nouvel ordre
(nouvel ordre qui sera pris lors de la prochaine assemblée générale mercredi 3 Novembre à 14h, Amphi Lumière)

Vous êtes donc cordialement invité-e-s à nous rejoindre au sein de l’amphithéâtre D(urruti) situé dans le Bâtiment K de Bron

(cabine téléphonique du bâtiment : 04.78.75.92.65).

Et pour commencer, ce soir repas collectif : préparation à partir de 18h

mercredi 3 novembre 2010

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  • Le 3 novembre 2010 à 21:56, par beren.kei

    Lyon2 fermé, le Président à encore pris peur du blocage / filtrage apparement...

  • Le 3 novembre 2010 à 21:07, par bubulle

    Les deux campus de Lyon II sont à nouveau bloqués admnistrativement par le président, considérant que la sécurité n’est pas assurée... Voir le texte qui suit :

    Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,
    « Vu le code de l’éducation,

    Vu le décret no 85-827 du 31 juillet 1985 modifié relatif à l’ordre dans les enceintes et locaux des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel,

    Vu les dégradations commises sur le campus Porte des Alpes constatées suite à l’occupation des locaux dans la nuit du 2 au 3 novembre,

    Après avoir été informé que « l’assemblée générale » du Campus Porte des Alpes réunie ce jour à 14h, comptant 350 étudiants, envisageait de mettre en place des barrages filtrants et l’occupation des locaux (118 voix pour, et 108 contre selon les organisateurs),

    Considérant que les conditions de sécurité ne sont pas assurées ni pour les usagers, ni pour les personnels,

    Le président de l’Université Lumière Lyon 2 décide :

    La fermeture de l’Université et la suspension des cours sur les deux campus à compter de ce soir 20h et jusqu’à vendredi 5 novembre à 8h. »

    L’équipe présidentielle appelle encore une fois l’ensemble de la communauté universitaire à la plus grande responsabilité. Elle réaffirme qu’il ne pourra y avoir de levée de contrôle des absences sur les horaires des Assemblées générales ou manifestations que si la liberté d’expression ainsi celle d’aller et venir sont respectées et si ses missions de service public, d’enseignement et de recherche, peuvent être assurées.

    L’équipe Présidentielle

  • Le 3 novembre 2010 à 19:32, par L’insurrection des poncifs

    Quel est le résultat des blocages et de ces dégradations ? Entre autre, un article du monde :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/03/l-universite-lyon-2-touchee-par-d-importantes-degradations_1434796_3224.html#xtor=RSS-3208

    Ce genre d’action (le couple blocage/destructions) est inefficace : on sait depuis 68 - et ça s’est vérifié en 2009 - que cela ne fait que décrédibiliser les mouvements étudiants sans changer d’un iota les rapports de force, bien au contraire. Outre cette inefficacité, les articles « croustillants » qu’en tire la presse montrent bien que le couple blocage/destruction, quand il est appliqué dans les universités, devient un allié puissant de la société du spectacle qui y trouve ses images, ses narrations, et ses arguments réactionnaires.

    Ce genre d’actions constitue une sorte de poncif attendu, et quelque peu suranné, de l’action « subversive » étudiante. On sait d’avance qu’il ne s’agit que de se donner une scène d’expression médiatique et non d’établir un rapport de force ou de s’inscrire dans une argumentation dans un espace démocratique. Même en termes de stratégie de subversion, une destruction de ce type n’a aucun impact. Les poncifs de l’action, tout comme les slogans de manifs, sont un peu comme les contines enfantines des classes maternelles : c’est bon pour se ré-assurer dans l’être ensemble communautaire du bon activiste qui affiche ainsi tous les signes extérieurs de légitimité de l’activiste : on sait quoi faire, comment le faire, et comment ça va « rimer » socialement avec d’autres scènes passées (mai 68) ou à venir (l’insurrection supposée venir...). Participer à un blocage ou à la destruction d’un amphi : une ligne de plus dans un CV d’activiste... L’action pour l’action, en somme, tout comme en face il y a des réformes pour des réformes. Des deux côtés, on atteint le degré zéro de la pensée politique.

    Ce que démontrent ces actions, c’est aussi le manque d’imagination des gens qui y participent, et c’est sans doute cela le plus problématique : qu’à 18 ou 20 ans cette fraction de la jeunesse en soit encore à réitérer les actions de ses grands parents, en mimant la geste soixante-huitarde et ses icônes figées dans un passé mythifié, indique à quel point on est loin de pouvoir imaginer un monde et un avenir différents (sans parler d’un monde et d’un avenir meilleurs...) dans ces sphères d’action : tout s’y résume à de simples rapports de force brutaux, dé-historicisés, et pré-formatés médiatiquement.

    A qui cela profite-t-il : ni à l’université (qui n’en devient pas meilleure en tant qu’institution dépositaires des valeurs du savoir), ni aux enseignants (qui sont insultés publiquement, ce qui ne constitue pas un appel très clair à la solidarité des luttes sociales...), ni aux étudiants (qui sont ridiculisés et dont les actions sont prises dans la contradiction de leur récupération par le grand marché aux poncifs journalistiques de la presse à sensation).

    Seul, en définitive, le pouvoir politique et policier, et ses alliés médiatiques, tire les bénéfices de ces actions.

    Les gens qui pratiquent encore ce genre d’action doivent être conscients de leur soutien objectif à la répression policière, aux réformes anti-sociales du gouvernement, et à la société du spectacle !

    Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire à part attendre sagement les bras croisés. Un peu de jugeote et d’analyse posée des forces en présence, et des dispositifs à travers lesquels le pouvoir économique inscrit son totalitarisme à l’université donnerait des pistes d’actions bien plus redoutables... Cherchez bien... ailleurs que là où vous avez le nez collé... cherchez, et remettez l’imagination au pouvoir : pas les poncifs de l’imaginaire de vos grands parents...

  • Le 3 novembre 2010 à 18:51

    ah, dernière chose, je trouve ça étrange de commencer par parler de la légitimation du blocage pour finir par l’occupation :

    « Sur la légitimation du blocage par refus de la Présidence de banaliser les créneaux des AG, je dirais juste que le fait d’avoir profité de cette souplesse pour voter une occupation illégale »

  • Le 3 novembre 2010 à 18:47

    peut-être imagine-t-on mal la présidence en train de brûler des dossiers, mais pour ma part, ça me parait autant probable cette version là que celle des autonomes. maintenant j’imagine que si ce ne sont pas les toto qui ont commis cet acte, ils répondront et le feront largement savoir.

    ensuite, il ne parait pas que ce soient les étudiant-e-s qui commençaient l’occupation qui ont commis ces actes. donc si certains se sont emparé du truc, c’est dommage, carrément dommage, mais les étudiant-e-s qui s’occupaient de l’occupation ne sont pas forcément à mettre en cause.

    dernière chose, un blocage aurait effectivement été plus utile qu’une occupation...

  • Le 3 novembre 2010 à 17:35, par Mister M

    Quelqu’un pourrait-il poster un compte-rendu ? Je ne pouvais être présent...
    Merci !

  • Le 3 novembre 2010 à 13:18, par bubulle

    La fac de Sainté (tréfilerie) était bloquée hier par les étudiant(e)s... et délogé(e)s par des CRS !!! Encore eux... grr

  • Le 3 novembre 2010 à 13:11, par Hank O’Lair

    Sur la légitimation du blocage par refus de la Présidence de banaliser les créneaux des AG, je dirais juste que le fait d’avoir profité de cette souplesse pour voter une occupation illégale (même si ça semble un point de détail) des locaux, et surtout les conséquences de celle-ci, montrent que les étudiants qui ont agi ainsi :
    - soit ne savent pas gérer une occupation, et ont un comportement propre à mettre en péril la sécurité des lieux, des biens et des personnes (et la leur au premier chef) ;
    - soit savent parfaitement ce qu’ils font, auquel cas les dégradations qui ont lieu sont volontaires, et on ne peut pas dire qu’ils se soucient alors de « leur université ».

    Pour mémoire, les ouvriers qui occupaient leurs usines dans les années 30 n’ont jamais porté atteinte à leurs locaux ou leurs outils de travail.

    Les photos communiquées par la Présidence montrent le résultat de cette occupation. Entre nous, j’imagine mal l’administration d’une université vandaliser ses propres locaux, et surtout brûler des dossiers d’étudiants, juste pour décrédibiliser un mouvement.
    C’est surtout la première photo qui me choque. Pourquoi brûler des dossiers d’étudiants ? Est-ce que les personnes qui ont agi ainsi ont pensé aux conséquences sur les étudiants dont les dossiers ont brûlé ? Il y avait peut-être - sûrement - des pièces administratives uniques dans certains de ces dossiers (relevé de notes, diplômes, mémoire...). Si tel est le cas, c’est autant de cursus universitaires partiellement ou totalement détruits, sans espoir de retour.

    Ces personnes qui détruisent des locaux universitaires, sans se soucier du coût humain d’abord, financier ensuite, de leur remise en état, ces personnes qui détruisent des actes administratifs officiels de la scolarité d’autrui, sans se soucier des conséquences sur le futur des étudiants ainsi lésés, ces personnes qui détruisent le patrimoine et une partie de la mémoire collective de leur université pour tout dire, et les personnes qui trouveraient à les justifier ou à les excuser, je ne peux pas pour ma part considérer qu’elles luttent pour la défense de l’université et des étudiants.

  • Le 3 novembre 2010 à 11:51, par étudiant

    Nouvelle communication de la présidence. Je pense qu’il y a une analyse à faire de cette prise de position. Comme des photos venues appuyer les « dégradations » présentées....

    Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,
    Cette nuit, suite à la décision de "l’assemblée générale" de Bron du 2 novembre regroupant 400 étudiants à l’amphi Lumière "d’occupation illimitée" du campus Porte des Alpes, des individus se sont introduits dans le bâtiment K, violant ainsi l’arrêté de fermeture des locaux pris par la présidence pour la nuit.
    Ce matin, un véritable paysage de désolation a été constaté par les agents du campus Porte des Alpes : l’amphi D, les murs du bâtiment K et une partie de ceux du bâtiment L ont été tagués à plusieurs endroits ; les accès du bâtiment K ont été bloqués par des accumulations de chaises et de tables ; des vitres ont été cassées, des archives de dossiers d’étudiants de l’institut de psychologie ont été brûlées ; des contrôles d’accès et des panneaux d’affichages arrachés ; les extincteurs ont été vidés de leur contenu, les lances incendies déroulées. Le hall du bâtiment K devant l’amphi C est dans un état de saleté important. Les doyens des facultés du campus Porte des Alpes ont fait part de leur consternation à l’équipe présidentielle.
    Les photographies prises ce matin montrent l’ampleur des dégâts et du préjudice subi par la communauté universitaire :

    Archives incendiées durant la nuit > photo

    Tags appelant au blocage de l’université > photo

    Blocage des issues de secours, dégradation du mobilier et des extincteurs > photo

    Blocage des issues de secours, dégradation de mobilier > photo

    La présidence dépose plainte ce jour contre les auteurs de ces dégradations gratuites, très onéreuses pour l’Université, soit plusieurs milliers d’euros en une seule nuit. L’Université Lumière Lyon 2 mettra tout en oeuvre afin que les constatations scientifiques opérées par la police permettent d’identifier dans les heures qui viennent les individus coupables de ces agissements.
    Il s’agit d’actes de délinquance pure et simple. Surtout, le fait de mettre le feu aux archives d’une composante de l’université dans l’enceinte même d’un campus de type « Pailleron » relève de la mise en danger de la vie d’autrui et le cas échéant, d’une procédure criminelle.

    Les individus ou organisations qui appellent à l’occupation portent une responsabilité totale dans cette situation. L’université poursuivra les auteurs de ces actes dans le cadre des procédures de discipline interne et devant les tribunaux. Notre université ne peut servir plus longtemps de défouloir à des casseurs, qui méprisent la communauté universitaire et le travail des agents d’entretien de nos campus. La direction de l’Université prendra toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter la loi et le bon fonctionnement de l’établissement, ni l’occupation des locaux ni le blocage ne seront tolérés.

    Dans ces conditions, la Présidence ne peut accéder à la demande des délégations d’étudiants reçues hier de procéder à la levée du contrôle des absences lors de la tenue des Assemblées Générales. Tant que les tentatives d’occupation des locaux, ou de blocage, se maintiendront, tout débat démocratique sera de fait rendu impossible.

    L’équipe présidentielle

  • Le 3 novembre 2010 à 11:34

    réaction de la présidence encore plus hallucinante puisqu’elle utilise le prétexte de l’occupation pour ne pas faire droit à notre demande de banalisation des absences lors des AGs et manifs...

    c’est bien ! la présidence légitime le principe du blocage sur les 2 campus !

    alors, quand est-ce qu’on le vote, ce fichu blocage ?

  • Le 3 novembre 2010 à 09:03, par étudiant

    LA réaction de la présidence, assez hallucinante quand on sait qu’il ne s’agit pas d’un blocage mais d’une occupation d’un seul amphi !

    Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

    Notre université vient de rouvrir ses portes ce mardi 2 novembre, en donnant la possibilité aux étudiants, personnels et enseignants qui le souhaitaient de se réunir sur les deux campus.

    La Présidence a reçu deux délégations d’étudiants issus des AG Berges du Rhône et Porte des Alpes.

    Ces délégations ont présenté un certain nombre de revendications. Par ailleurs l’AG de Bron, après avoir voté le principe de la grève, a voté l’occupation immédiate des locaux. Ce mode d’action n’est pas plus acceptable que le blocage pour la communauté universitaire. Rappelons qu’il y a un an et demi, l’occupation de l’amphithéâtre Fugier et du bâtiment K, signait le début de l’intrusion d’éléments étrangers incontrôlés, ayant entrainé des dégradations, des insultes et agressions sur les personnes et un engrenage de violence. La Présidence rappelle que toute occupation des locaux est illégale, non autorisée, et qu’elle ne saurait être un moyen d’action légitime. De fait, l’occupation met en danger les personnes et les biens, et dessert les buts qu’affirment revendiquer les représentants du mouvement.

    La Présidence appelle solennellement les étudiants, les personnels administratifs, les enseignants à rejeter et à condamner toutes formes d’actions qui pourraient déboucher sur une paralysie de l’institution, l’interdiction du débat et le discrédit du mouvement social.

    La présidence

  • Le 3 novembre 2010 à 02:30

    La présence aux TD est elle obligatoire demain pendant les AGs ? Et une AG est-elle prévu aussi sur les quais ? J’ai par exemple cours de 12h a 14h et je ne peut donc pas assister à l’AG de bron si l’assiduité est obligatoire ?
    Salutations Révolutionnaires

  • Le 2 novembre 2010 à 22:01, par Baobab

    C’est un blocage qu’il fallait voté et non une occupation (car invisible pour les populations).

    En effet, un blocage est tout de même assez marquant de par son ampleur et sa visibilité comme chacun le sait tandis que l’occupation est considérée par grand nombre d’étudiants notamment, comme un « squattage » des locaux dans lesquels certains ne pensent qu’à s’amuser et ne sont là que pour l’ambiance conviviale qui y règne (je précise que ce n’est pas mon opinion).

    Aussi, lorsque l’université est ouverte et que certains amphis sont occupés les étudiants passent devant et se demandent :
    - Que se passe-t-il ici ?
    - Au rien, c’est juste une occupation
    - Ah ok !
    Ensuite, plus aucun intérêt

    Tandis qu’un blocage a beaucoup plus d’impact et marque durablement les esprits

    C’est bien dommage...

    Il n’est pas trop tard me direz-vous...!

  • Le 2 novembre 2010 à 19:33

    La fac de saint-é a voté le blocage aujourd’hui !!!

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