Plusieurs Algériens, détenus au centre de rétention de Lyon-Saint-Exupéry, sont en grève de
la faim depuis une quinzaine de jours. Ils refusent de s’alimenter depuis début octobre car ils craignent pour leur vie si jamais ils sont expulsés en Algérie. Ni l’OFPRA, ni la préfecture n’en ont tenu compte dans leur demande d’asile en France. L’un d’eux est entré sur le territoire français il y a plus de huit ans.

Deux personnes sont allées les voir au centre de rétention et ils étaient étonnés, mais contents de savoir que leur grève de la faim est connue à l’extérieur. Ils se sentent en effet très isolés et leur moral est au plus bas.

Deux des grévistes de la faim ont démarré leur grève le 3 octobre. Ils sont très affaiblis et marchent seulement avec de l’aide ; lors de son interpellation, l’un d’eux s’est blessé contre des barbelés et a reçu de nombreux coups de bottes et matraque.

Ils ont rencontré une autre personne qui, du fait de sa grave maladie de foie, a dû interrompre la grève de la faim qu’il avait commencé depuis quelques jours.

Ils n’ont par contre pas pu rencontrer un autre « retenu », gréviste de la faim depuis le 6 octobre, car celui-ci est complètement alité et n’a plus du tout la force de se lever ni de se déplacer, et qu’il leur a été impossible d’aller le voir dans le dortoir.

Une conférence de presse serait prévue vendredi prochain, la veille de la grande manifestation régionale du samedi 21 octobre contre les expulsions qui aura lieu au centre de rétention de Lyon-St Exupéry.