Le réquisitoire du procureur confirme sans aucune ambiguïté le caractère politique de la répression.
La gradation des peines se justifierait selon que les étudiantEs ont été désignéEs par l’Université comme étant supposément plus ou moins « meneurSEs » de cette mobilisation.
Ce critère est bel et bien un critère politique : il n’a, en droit, aucune espèce de valeur. En effet, lorsqu’un jugement porte sur des violences volontaires ayant entraîné des blessures constatées, le critère qui doit primer est celui de la gravité des blessures infligées, et l’implication avérée du prévenu.
En aucun cas, le fait d’être ou non prétendument "à la tête" d’une mobilisation ne permet de fournir une échelle susceptible de décider de l’ampleur d’une peine.
En introduisant ce critère politique, le procureur reconnaît à demi-mot qu’il est impossible d’imputer à nos camarades, de manière individuelle et indiscutable, des faits précis : il propose donc de condamner en raison d’un engagement qu’il croit pouvoir mesurer et juger, avec l’aide de l’Université.
Les deux agents du personnel de sécurité incendie plaignants – accompagnés pour l’occasion de leur responsable du service juridique de l’université ainsi que d’une membre de la présidence – ont quant à eux demandé 2 000 euros chacun au titre de dommages et intérêts.
Les agents de la BAC ont également demandé à être indemnisés pour un montant que nous ne connaissons pas encore.
Le verdict a été mis en délibéré. Il sera connu le 8 septembre.
Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes et organisations qui nous ont apporté leur soutien.
Les tentatives d’intimidations ne nous feront pas taire !
Aujourd’hui comme hier, il est toujours nécessaire de s’organiser pour combattre la dégradation qu’on nous impose de nos conditions d’études, de travail et de vie, à l’université comme ailleurs.
RDV dès la rentrée sur les campus pour continuer la lutte !
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