Afin d’assurer le monopole de la vente d’alcool aux bars et autres discothèques, la mairie de Lyon a, lors du conseil municipal du lundi 2 avril, non seulement reconduit l’arrêté interdisant la vente d’alcool dans les épiceries à partir de 22 h, mais également avancé sa date d’application au 12 mai au lieu du 18 juillet. Une mesure « sanitaire » bien sûr, qui n’a jamais convaincu les assos de lutte contre l’alcoolisme qui y voient une mesure politique, un effet d’annonce.

Les richards qui veulent faire la fête n’auront comme d’hab’ aucun souci pour boire un verre, pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de se payer une bière à 3 euros, il faudra qu’ils fassent des provisions, et surtout qu’ils restent chez eux : la consommation d’alcool devrait, comme chaque été dans un certain nombre d’arrondissements, être à nouveau interdite dans les parcs, sur les quais, etc. Ou alors il faudra affronter les milices privées de Collomb 1^er et les descentes de police, comme chaque soir sur les quais.

C’est une nouvelle étape dans le tri par revenu, à Lyon, de celles et ceux qui peuvent faire la fête : le préfet vient aussi de réduire l’heure de fin du service d’alcool dans les bars de nuit à 3 h. Après, il faudra montrer patte blanche et portefeuille rempli dans les discothèques. Un peu dans le même esprit qu’au stade, où seules les bourgeois-e-s des loges VIP peuvent consommer de l’alcool. Sans oublier que dans le même temps, Lyon voit tous ses lieux de concerts abordables fermer les uns après les autres.

Puisqu’on vous dit que les pauvres, ça ne sait pas boire, ça fait du bruit. Haine de classe.

Source Lyon Cap’