L’expulsion de la Cabane a eu lieu hier matin. Les 50 mineurs isolés ont été mis à la rue par des dizaines de policiers, dans une incertitude totale.
Pour des jeunes qui ont subis des parcours des plus violents avant d’arriver en France, la pression que leur fait subir l’état et en l’occurrence la préfecture doit être dénoncée sans ménagement. Les soutiens se sont rassemblés à Bron où le président de la métropole a dit que le lieu allait être rendu.
Revenus à La Cabane, le groupe (mineurs et leurs soutiens) a été nassé et filmé pendant plusieurs heures par les CRS. Incompréhension face à la promesse non tenue de David Kimelfeld, car au même moment des techniciens soudent et cloisonnent le squat.
Finalement on apprend que le squat n’appartient pas à la métropole et que la préfecture ainsi que la mairie de Lyon (actuel propriétaire des lieux) refusent de laisser rentrer les mineurs. Finalement, grâce à la mobilisation des mineurs et de leur soutien, dont le collectif Soutien mineurs isolés de Lyon et environ, une solution d’hébergement a été trouvée pour le moment. Cependant cette solution n’a été possible qu’en expulsant des familles des bâtiments où seront accueillis les jeunes (le foyer de la Sarra).
Alors que des centaines de personnes s’étaient investies pour accueillir et accompagner des mineurs à la rue, la préfecture fait le choix de la répression, plutôt que de l’humanité et de l’accompagnement. La situation des réfugié.es à Lyon est inacceptable, et la mobilisation citoyenne indispensable dans ces conditions. A l’heure où l’extrême droite s’impose comme axe idéologique dans notre ville, où les pouvoirs publics, par leurs actes, semblent soutenir les idéologies nationalistes, il est imminent de faire entendre nos voix.
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