Comment tout a commencé
Depuis début décembre, c’est la révolution au Soudan. Le peuple est révolté parce que le prix du pain a énormément augmenté en un an — une baguette pouvait coûter jusqu’à 5 euros ! Les banques n’avaient plus d’argent, alors que dans le palais d’El-Béchir il a fallu trois camions pour transporter l’argent qui y était entreposé ! Les manifestations ont commencé à Atbara, où un monument du gouvernement a été brûlé, puis le reste du pays s’est révolté. Ce sont d’abord les jeunes qui se sont mobilisés, puis toute la population s’est soulevée, malgré la peur. Certaines familles ne comprenaient pas pourquoi sortir dans la rue : elles ont toujours vécues comme ça ! Imaginer un nouveau départ, c’était peut-être difficile pour elles. C’est la peur de tout changer. Il y a eu beaucoup de manifestations pacifiques. À l’exception du premier jour, où il y a l’incendie du monument, ça a toujours été pacifique : pas d’armes, juste des slogans.
Quand le président a été destitué, son beau-frère a pris sa place. Vingt-quatre heures plus tard, le peuple l’a obligé à partir. Ce n’est qu’après que le Conseil Militaire est arrivé et a annoncé qu’il s’emparait du pouvoir pour une durée de trois ans, soi-disant pour assurer la transition. En fait, c’est un vrai coup d’état. L’homme à la tête du Conseil Militaire, on n’a vu son visage qu’une fois. Face à ce coup de force, le peuple est redescendu dans la rue, le travail a été arrêté partout, puis un campement a été organisé devant le Conseil Militaire. Tout le monde pouvait venir dans ce campement : on accueillait les sans-abris, il y avait des tentes de médecins, des cantines, des lieux de vie… C’était une petite ville dans la ville. Tous les opposants aux militaires se sont regroupés au sein des Forces de Liberté et de Changement. A chaque fois, le Conseil Militaire faisait mine de négocier avec les Forces de Liberté et de Changement, mais il changeait toujours les dates de rendez-vous ! Quand ils se sont rencontrés, le Conseil Militaire a proposé qu’il y ait au moins cinq militaires dans le gouvernement, ce que les FLC ont refusé ! Mais les membres du Conseil Militaire ne sont même pas d’accord entre eux…
>Appel à l’action de la fédération générale palestinienne des syndicats !
Appel à l’action de la Fédération Générale Palestinienne des Syndicats de Gaza (PGFTU) pour les 1er et 15 mai 2024., diffusé par workersinpalestine le 11 avril dernier.
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