Les salarié.es du site de la Samada de Neuville-sur-Saône, filiale du groupe Monoprix, viennent de remporter une première victoire : le 8 juin, le tribunal de grande instance de Lyon a débouté la direction, en refusant de déclarer le piquet de grève illicite.
Ce sont 20 parmi les 36 salarié.e.s du site qui sont en grève depuis le 31 mai pour réclamer l’intégration à leur salaire de la prime mensuelle de performance de 50€ (ou de la prime d’objectif pour les chefs d’équipe qui s’étaient mobilisé.e.s avec le reste de la boîte lors de la dernière grève), et une augmentation de 50€ pour s’aligner sur d’autres sites nationaux, comme celui de Gennevilliers. Mais ce n’est que depuis que les grévistes ont décidé de bloquer les entrées et sorties de marchandises, lundi 6 juin, que la direction a accepté la discussion, en faisant venir le DRH depuis Paris, sans pour autant entamer de négociations.
Pourtant, ce ne sont pas les moyens qui manquent chez Samada-Monoprix ! Le groupe se vante d’ailleurs d’avoir fait 4,4 milliards de chiffre d’affaire l’année dernière, et d’avoir ouvert 40 nouveaux magasins. Il faut croire que la direction a peur que les revendications des grévistes de Neuville ne donnent des idées aux quelques 1100 salarié.es que compte la filiale nationalement . Dans l’espoir de continuer à assurer les livraisons, la direction a loué un entrepôt à Genas, fait appel à une société de sécurité privée, et fait venir dans l’urgence une quarantaine de salarié.es du groupe de toute la France. Alors que la direction s’entête à ne pas lâcher sur les revendications, elle trouve sans problème de quoi payer train, hôtel, et prime extraordinaire aux non-grévistes !
Les efforts de la direction n’ont pas entamé la détermination des grévistes, qui tiennent maintenant le piquet de grève sur les deux sites. L’enjeu est à présent de leur apporter un maximum de soutien, de manière à maintenir le rapport de force jusqu’à l’obtention de leurs revendications.
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