Sortir du ghetto doré de la subversion

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Ce texte se veut une ébauche critique de nos pratiques dites « subversives ». Il vise à être critiqué à son tour, et sans concessions, mais par une argumentation construite. Son but est de participer à la transformation des capacités d’intervention pour une implantation sociale de nos idées et de nos pratiques dans la société réelle. La priorité politique des milieux subversifs pour la période 2011-2012 est de sortir du ghetto. Ou mourir isolés.

Il existe un archipel autonome, constitué de communautés de survie sur tout le territoire national, mais ayant échoué jusqu’à présent à se constituer en communautés politiques, de dimension nationale et internationale. Certes, partout des initiatives existent pour tenter de s’arracher aux rapports sociaux capitalistes mais partout ces initiatives échouent car elles restent, dans l’ensemble, tactiquement et stratégiquement isolées les unes des autres ou ne parviennent pas à fédérer leurs forces et leur intelligence pour dépasser le stade de la survie. Les pratiques qu’elles développent en leur sein ne leur procurent pas ce niveau d’intelligence pratique. C’est qu’elles n’existent localement que comme modes de vie communautaires tout en ne parvenant pas à réellement peser dans les antagonismes sociaux locaux.

Peser dans les antagonismes sociaux, c’est être en mesure de modifier le sens de la lutte de classes traditionnelle, qui est aussi un dispositif d’intégration par le capital des contradictions sociales, c’est être en position de pouvoir promouvoir socialement, pendant et après les luttes, la perspective révolutionnaire, anarchiste et communiste. Se joindre à une lutte en cours mais refuser idéologiquement d’intervenir sur les luttes de pouvoir qui déterminent son cours, n’est d’aucune utilité à l’accroissement de l’autonomie prolétarienne.

[...]

Il est certes plus facile de faire des chantiers, du bricolage et des concerts de soutien que de créer nos lieux de formations permettant une circulation collective du savoir.

L’anti-intellectualisme, très présent dans nos milieux, est un reste d’idéologie populiste bourgeoise, le résidu d’une entreprise de décervelage systématique des prolétaires au nom d’un réalisme social qui n’est qu’une apologie masquée de la condition prolétarienne.

Or, la suppression du prolétariat est le but de toute révolution. En d’autres termes toutes les formes apologétiques de la misère existante, prolétarienne ou non, sont à combattre comme mythes sociaux au service du maintien de la société divisée en classes.

La suite à lire sur : http://paris.indymedia.org/spip.php?article8424

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