Nous savons que les patrons et le gouvernement privatisent et démantèlent
les services publics, cassent le système de retraite par répartition,
remettent petit à petit en cause la sécurité sociale, mettent en place un
nouveau management qui presse les travailleu.r.se.s et les individualise.
Nous savons que la classe dirigeante utilise encore une crise qu’elle a
elle-même créée pour maintenir un climat de peur et donner l’impression
qu’on ne peut rien faire face à un ennemi lointain et invisible (les
banques, le marché qu’il faudrait rassurer) pour continuer à piller ce
qu’il nous reste (ici après la Grèce, l’Espagne, etc.), pour nous demander
de nous sacrifier pour que les riches fassent encore plus de profits en
bloquant nos salaires, en rachetant les services publics et en augmentant
la dette publique.
Nous savons qu’ils cherchent à nous diviser en stigmatisant des
populations (roms, pauvres, immigré.e.s, chômeu.r.se.s, travailleu.r.se.s
du privé contre ceux et celles du public) parce qu’ils savent qu’uni.e.s
nous serons plus fort.e.s.
Nous ne sommes pas là pour rassurer les marchés, nous ne sommes pas des
variables d’ajustement pour réduire un déficit qui s’est creusé sur notre
dos (pouvoir accru des banques, exonérations patronales en tout genre),
nous savons que la richesse existe et nous irons la chercher pour la
partager.
Contre l’individualisme, le repli sur soi qui nous laissent seul.e.s face
à nos patrons et à l’Etat et mènent au renoncement, voire à la dépression,
nous devons retrouver le goût de la lutte collective, de la solidarité de
classe. Nous savons que ce n’est pas en une journée d’action que nous
ferons reculer l’Etat et le patronat, aussi nous devons construire un
rapport de force à la base, dans l’unité lors d’assemblées générales
souveraines.
Nous sommes prêt.e.s à lancer de nouvelles dynamiques syndicales
offensives et à promouvoir un projet de société en rupture avec le
capitalisme. Et nous n’attendrons jamais la comédie des urnes électorales
pour cela. Nous n’attendons rien de nos futurs élus, tout nos acquis ont
été obtenus par la lutte. Nous n’aurons que ce que nous prendrons.
Travailler moins, tou.te.s et autrement, c’est urgent.
Nous pouvons développer une syndicalisation massive et combative dans les
entreprises et les administrations.
Nous pouvons construire un rapport de force et obtenir un partage des
richesses et une réduction du temps de travail qui nous permettent de
dégager du temps pour nous investir dans la vie et la gestion collective
de la société sans déléguer constamment notre pouvoir à une élite dont
nous ne partagerons jamais les intérêts.
Nous pouvons développer la force d’imposer nos choix. Utilisons-la !
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