Évoquée du bout des lèvres par les journaux télévisés, la résistance au projet d’aéroport sur les terres agricoles de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, n’est pas prête d’être effacée malgré les assauts policiers. En témoignent les colonnes de tracteurs paralysant Nantes il y a quelques mois, l’inventivité des occupants réfractaires et leur pugnacité face aux actuelles manœuvres militaro-policières prétendant imposer la loi de Vinci. La parole est aux résistants.
Le 15 octobre, deux hélicoptères tournent d’une manière plus pressante qu’à l’habitude, et chacun perçoit qu’une armada bleue va déferler dans les heures à venir, fait confirmé par des informations ayant fuité depuis les autorités. À l’aube, mille cinq cents robocops se déploient depuis les principales routes goudronnées. « On a récupéré les matériaux qui nous intéressaient et on a tranquillement déménagé avant l’arrivée des flics », raconte un des habitants du Bellish, dont les installations seront retrouvées brûlées après le passage des forces de l’ordre. À partir de cette date, les saccages et violences menées par les CRS et gendarmes mobiles vont se multiplier. Sur le lieu appelé le Sabot, le jardin maraîcher est arrosé de grenades lacrymogènes. La résidante ramassera des centaines de ces projectiles.
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