Victoire sans réserve pour les éboueurs grévistes de Pizzorno

1372 visites

En grève ininterrompue depuis le 2 avril, les éboueurs en lutte de Pizzorno ont repris le travail ce matin. Une lutte exemplaire face à un patron voyou qui aura tout fait pour briser la grève. Mais au final, les salariés sous-traités l’emportent, arrachant à la direction une timbale d’avancées aussi bien salariales que sur le plan des conditions de travail.

En grève ininterrompue depuis le 2 avril, les éboueurs en lutte de Pizzorno ont repris le travail ce matin. Une lutte exemplaire face à un patron voyou qui aura tout fait pour briser la grève. Mais au final, les salariés sous-traités l’emportent, arrachant à la direction une timbale d’avancées aussi bien salariales que sur le plan des conditions de travail.

Les choses avaient pourtant mal débuté, la direction n’hésitant pas à recruter - de façon illégale - des intérimaires pour remplacer les grévistes qui, de leur côté, multipliaient piquets, actions et manifestation. Pire, le 17 avril, 10 salariés grévistes étaient convoqués au tribunal pour avoir exercé leur droit de grève. Accusés d’ “entrave à la liberté du travail” pour avoir simplement tenu un piquet, c’est grâce à la plaidoirie sans faille de leur avocate et à une forte mobilisation venue manifester son soutien devant le TGI - plus d’une centaine de personnes réunissant militant.e.s, syndicalistes, salariés de Cogepart et Gilets Jaunes - que la direction déboutée, ouvre dès le lendemain les négociation.

Forts de cette victoire juridique et de la déculottée infligée au patron, le rapport de force est cette fois dans le camp des grévistes qui empochent :
- 65 € brut d’augmentation sur leur salaire mensuel
- le paiement de 6 journées de grève (ainsi qu’un lissage sur 6 mois des jours restants)
- la possibilité de poser 4 congés payés supplémentaires
- l’embauche de CDIs
- l’aménagement des périodes de congés (qui permet d’organiser les vacances en fonction des besoins)
- la fin de l’obligation de nettoyer l’intérieur de la cuve (qui se rajoutait auparavant à un travail déjà éprouvant)
- la mise en place d’un interphone permettant au rippers et au chauffer de communiquer et améliorer ainsi leur sécurité
- le maintien des équipages
- un banc supplémentaire pour la sécurité des rippers
- la mise en place de formations vidéo pour les nouveaux
- la prise en charge de 50% des frais de déplacement pour les “services complets” (qui sortent et rentrent les bacs)
- l’ajout d’un “sorteur” (sur le secteur Part-Dieu)
- un équipement de sécurité de meilleure qualité, équivalent aux salariés du Grand Lyon (notamment les gants…)
- l’embauche d’un.e second.e agent d’entretien (pour soulager le travail de l’unique employée)
- l’absence de sanctions à l’encontre des grévistes

En contrepartie, les salariés s’engagent à :
- reprendre le travail dès le lendemain
- enlever les drapeaux présent sur le site (c’est pas une blague mais de toutes façons les drapeaux c’est moche…)

Une belle leçon de combativité et de solidarité de la part des salariés auto-organisés (avec l’aide du syndicat Solidaires) qui prouve que la lutte paie et ne fait que renforcer le collectif.
Pour l’honneur des travailleur.ses et pour un monde meilleur, ce n’est qu’un début : la lutte continue !

JPEG - 137.1 ko

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info