Texte affiché à l’occasion d’une bouffe lors de l’occupation du bâtiment K ce mercredi 10 novembre :
Contre la loi du fric et des patrons
Union ! Action ! Soupe A l’oignon !
Aujourd’hui, quelques individus vous invitent à partager une soupe à l’oignon et/ou un verre de vin chaud. En cette période mouvementée où les médias et la présidence essaient de nous diviser (étudiants vs bloqueurs « fanatiques et violents », manifestants vs « casseurs sauvages »...), nous vous proposons juste un espace de convivialité et de dialogue. Nous ne sommes pas les premiers (tapez « FoodNotBombs » sur Google), nous ne serons pas les derniers.
Les derniers jours passés sur l’Université ont montré la volonté farouche de la présidence de cantonner l’espace universitaire à un simple lieu de travail, où rien d’autre ne peut se développer. Cette politique est déjà en place depuis plusieurs années, Tiran l’a juste fait avec plus de panache et d’éclat que ses prédécesseurs, ou que les hommes politiques qui lui servent d’exemple.
Nous souhaitons réaffirmer que l’université n’est pas qu’un lieu de travail. Les 3 ou 5 années (ou plus) que nous passons à l’université ne valent pas que par leur diplôme, elles valent par les possibles qu’elles ouvrent : les rencontres, le temps laissé par les emplois du temps légers, les espaces comme des amphis pouvant se transformer en cinéma, boîte de nuit, ou autres à notre guise. C’est aussi cela le rôle de l’université : être l’incubateur de ce que nous pourrons tenter de construire pour le reste de la société. Essayer, expérimenter, parfois rater.
Pour casser quelques idées véhiculées dernièrement, nous ne sommes pas contre les étudiants, ni contre les profs (même si on peut être parfois critique). Nous voulons juste créer du lien entre les personnes, que la fac passe d’un lieu de consommation de cours à un laboratoire, sortir de cette routine qui nous a déjà pris et ne veut plus nous lâcher avant d’avoir laissé notre cotisation.
Aujourd’hui, c’est soupe à l’oignon et vin chaud. Demain, ce sera autre chose. Et après-demain, d’autres choses par d’autres gens, si tout va bien...
Nous
PS : Le repas est à prix libre, c’est-à-dire que vous pouvez mettre ce que vous voulez selon vos moyens, vos envies et vos plaisirs. A vrai dire, le repas ne nous a pas coûté grand chose et les bénéfices seront reversés à la Caisse Solidarité pour les Inculpés des derniers mois.
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