Mise à jour : Les organisatrices publient ce mardi matin 06 octobre un erratum, l’hyperactive et omniprésente Michèle Vianès a disparu du programme dont la première version avait été diffusée... fin août !
Certain-es se souviennent de son portrait très détaillé réalisé à la mi octobre 2011 sur Rebellyon : Quand la collaboratrice de Riposte Laïque et membre de Ni Putes Ni Soumises, Michèle Vianès, attaque Rebellyon. Pourtant sa réputation ultra droitière est bien antérieure comme en témoigne le travail collectif initié en 2006 par Kenza Aghouchy-Belliard qui a abouti à une déclaration « Féminisme et laïcité : sur le détournement des idéaux » publiée avant même l’article sur Rebellyon et contre signée par plusieurs dizaines de militant-es opposé-es à la participation de Michèle Vianès aux « Etats Généraux de la laïcité » (après midi du samedi 30 septembre 2011) [2]
Et force de constater que son comportement à géométrie variable [3] ne s’est pas amélioré malgré un affichage public très prudent [4]. Même la LICRA Rhône Alpes en vient à écrire en 2012 dans le préambule de son dossier paru dans le Bulletin Licra infos Rhône-Alpes (n°21 pp. 23 et suiv.) « La lutte contre les actions de l’extrême-droite à Lyon, un travail constant de la Licra » [5] :
« Par tradition, l’assise de l’extrême-droite lyonnaise reposait sur le rejet viscéral du communisme. Depuis plusieurs mois, Lyon connait un développement inquiétant des actions violentes de groupes issus de l’extrême-droite et des “ identitaires ” . Mais ces actions s’inscrivent dans un contexte nouveau de racisme t de xénophobie porté par l’extrême droite et le FN mais aussi désormais par des couches sociales nouvelles comme Riposte Laïque, Regard de femmes ou les activistes des “ apéros pinard et saucisson ” . Toutes ces composantes pouvant s’agglomérer sur les thématiques révisionnistes et racistes, cachant pour certains, derrière des discours antimusulmans, un renouveau du racisme anti-arabe ».
Pourquoi ces mouvements sont-ils plus dangereux aujourd’hui ?
Préambule attaqué en justice au civil par Regards de femmes pour « paroles calomnieuses » Or par arrêt rendu le 15 Janvier 2014, la Cour d’Appel a confirmé le jugement rendu par le Tribunal Correctionnel de Lyon par lequel ce dernier avait déclaré irrecevable l’action civile exercée par Regards de Femmes à l’encontre de Roger Benguigui en tant que Directeur de Publication du Bulletin Licra Rhône-Alpes.
Par ailleurs Michèle Vianès est marraine de la section de l’Union Nationale des Parachustiste de l’Ain « Caporal Chef Vincent CARRARA », grands féministes devant l’éternel de la guerre d’Algérie [6] à nos jours [7]...
Il est donc a priori étonnant que ces journées soutenues par de nombreuses institutions universitaires [8] ait pu inviter celle qui n’est l’autrice d’aucun travail de recherche (universitaire ou non) et dont la prose est dénuée de tout fondement et références scientifiques [9] . Et se situe de surcroît dans la perspective du néocons « choc des civilisations » . Exemple dans son deuxième livre [10] paru en 2004, elle écrit notamment :
page 13 « Les filles dénoncent ceux qui veulent enserrer leur visage dans un bout de tissu pour atrophier leur cerveau afin de leur interdire de réfléchir. Ce tissu devenu, avec la prise en otage de nos compatriotes, en août 2004, le drapeau du crime. » puis page 21 « Pardonnez la métaphore, inélégante mais nécessaire : la femme est aveugle, le mari est un chien d’aveugle. Sauf que le chien est attachant parce qu’il n’est pas responsable de la cécité de son maître, qu’il compense. Ici, c’est l’inverse. » plus loin page 52 « La tradition musulmane accorde un statut social aux femmes dès la naissance d’un fils, la réussite de leur fonction d’éducatrice sera attestée par la virginité de leurs filles lors du mariage. Noble ambition ! » et ensuite page 60 « Quel gâchis de voir des femmes turques achever aujourd’hui leurs études de médecine et ne pas exercer en raison de pressions familiales qui leur interdisent de soigner des hommes ! Bien que médecins, elles ne songent pas à mettre du cyanure dans le thé à la menthe familial. Dommage ! » . Enfin elle évoque page 104 les « mères maquerelles » et page 106 « La maison hôtel de passe. Le bordel at home. »
Entre autre amalgame, Michèle Vianès a pu débuter le texte « Un racisme à peine voilé » par :
« Les personnes présentes au salon écologique « Primevère » dans l’agglomération lyonnaise ont eu la surprise de recevoir un tract les invitant à la projection du film « Un racisme à peine voilé » dans une librairie islamique ou au siège de l’association Cabiria. »
Cette (pré)supposée librairie islamique est... Terre des Livres qui a remplacé une librairie musulmane des années avant ce texte mensonger.
Sans oublier son assertion lors d’une séance du Conseil lyonnais pour le respect des droits (organisme paramunicipal) où elle avait déclaré à l’encontre de Saïda Kada (présidente de l’association Femmes françaises et musulmanes [11]) qu’en portant le foulard « elle est complice de la domination masculine et donc des viols collectifs avec actes de barbarie. » [12].
Tout comme dans l’affaire contre la LICRA, Michèle Vianès oscille entre dénonciation d’une infraction imaginaire [13] et diffamation.
C’est dire si sa présence (en tant qu’experte autoproclamée ? [14]) lors de l’atelier « Normes de genre et de sexualité dans les logiques migratoires » était (in)dispensable ! Pour aller au delà des « écrits » de Michèle Vianès, chacun-e lira avec profit notamment (En)Gendering the War on Terror : War Stories and Camouflaged Politics [15] et Questioning French Secularism : Gender Politics and Islam in a Parisian Suburb [16]
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