Quoiqu’il y eût auparavant des catastrophes chimiques bien plus meurtrières [1], celle « de Seveso » marqua davantage les esprits [2]. Elle apparaît même comme une des pierres angulaires de la prise de conscience écologique à plus vaste échelle [3]. Trente cinq ans plus tard, certains aspects capitaux demeurent non élucidés. Apprendrons-nous un jour la vérité intégrale sur les tenants et aboutissants ? Les lignes ci-après lèvent le voile sur des pans généralement occultés.
Le samedi 10 juillet 1976, dans le hangar B de l’ICMESA à Meda, la cuve 101 du réacteur de trichlorophénol explosa. La pression, due à une température excessive (230 degrés) de la vapeur stagnant dans les conduites, combinée avec l’arrêt du mélangeur avant l’achèvement du cycle, provoqua la rupture d’une valve de sécurité sur le disque de fermeture. A 12 heures 37, un nuage composé d’hydroxyde de sodium, de polyéthylène glycol, de soude caustique ainsi que de deux kilos de dioxine s’échappa extra muros, contaminant 1810 hectares de terres dans la plaine de la Brianza.
Paolo Paoletti, le directeur de production, et son adjoint Clemente Barni, prièrent Fabrizio Malgratti, le maire de la commune d’implantation (19 000 habitants), et Francesco Rocca, celui de Seveso, localité de 17.000 âmes, la plus touchée, quant à la toxicité de « l’aérosol » d’exhorter leurs administré(e)s à ne pas consommer de fruits et de légumes de leur jardin [4]. Le 18 juillet, suite à un mouvement de grève spontané des ouvriers, les portes du lieu sinistré furent scellées. Soixante dix-sept mille animaux périrent sur-le-champ ou furent abattus. Des dizaines de milliers d’humains souffrirent, immédiatement ou a posteriori, de maux divers : lésions cutanées défigurantes, altération des fonctions hépatiques, rénales, thyroïdiennes… En une décennie, le taux de leucémies doubla, les cas de tumeurs du cerveau triplèrent.
Conditions de travail « abominables »
« Quelle est ma part de responsabilité ? Qu’ai-je fait faux ? Comment aurais-je dû agir ?J’étais tellement ébranlé par ce que j’avais vu, j’ai eu immensément honte ». Jörg Sambeth n’a quasiment jamais cessé de se triturer les méninges, a fortiori en cette journée ensoleillée du jeudi 13 mai 2004 où il déambule dans les allées du Bosco delle Querce (le bois des chênes) puis s’assied, visiblement ému, sur un banc. Cette magnifique oasis de verdure, s’étendant sur 42,76 hectares, « rendue » cérémonieusement, trois jours plus tard, à la population, a été édifiée sur l’emplacement de la zone A, la plus polluée. Dans son remarquable long-métrage documentaire, Gambit [5], Sabine Gisiger donna la parole à ce « bouc émissaire », qui, dès le 11 juillet 1976, avait transmis des prélèvements au laboratoire du groupe à Dübendorf (canton de Zurich) et alerté, le 14, son supérieur, Herwig von Zwehl, sur la présence de TCDD dans les échantillons. La réalisatrice zurichoise expose non seulement la logique régissant le fonctionnement d’une grosse firme, les vils agissements des « seigneurs », mais également les incidences dramatiques de l’opprobre sur la vie d’un homme rongé par le remords, comme sur celle de ses proches [6]. A l’époque, le susnommé, embauché le 1er juin 1970, officiait comme directeur technique chez Givaudan à Vernier, dans la périphérie genevoise, une filiale de la multinationale pharmaco-chimique bâloise Hoffmann-La Roche, célèbre pour le Valium et depuis l’hiver dernier pour l’anti-grippal Tamiflu. L’originaire de Bad Mergentheim (Bade-Wurtemberg) supervisa l’usine de l’Industria Chimiche Meda Societa Azionaria, sise à une vingtaine de bornes au nord de Milan.
Ce qu’il découvrit sur place le « terrifia » : des ateliers « d’un autre siècle », des conditions de travail « abominables ». Il préconisa une rénovation complète ou, à défaut, la fermeture. Les dirigeants du consortium avalisèrent son budget de 12 millions de francs suisses, mais, au final, ils n’investirent pas un centime pour améliorer la situation. Ils jugèrent inutile d’ajouter un conteneur de récupération sur le réacteur de cinq tonnes en chrome, nickel et molybdène. Une marmite d’expansion eût empêché que le monstre de dix mètres de haut ne crachât les vapeurs empoisonnées dans l’atmosphère. L’erreur de manipulation (la coupure du distillateur dans les dix mille litres en ébullition) s’avère une explication par trop commode. Avec le recul, aux yeux de Jörg Sambeth, le « vrai scandale » réside dans « l’ignorance », volontaire ou non, des déprédations ainsi que les économies draconiennes au niveau des appareils de mesure [7]. Cet « honnête homme » (au sens voltairien) entama des « investigations de détective », car il lui importait de saisir les causes du désastre. En lisant des notes internes, il découvrit avec stupeur que l’on avait minimisé les dangers potentiels de la mixture. Un collègue lui glissa une étude émise en mars 1968 (avant son embauche) par le bureau d’ingénierie londonien Humphreys & Glasgow Limited. Un dispositif ultra-moderne aurait coûté un peu plus de 7 millions de Francs Suisses. La variante « maison » retenue ne nécessita qu’un déblocage de 800.000 Francs Suisses.
Volumineux memorandum escamoté
Dans le « docu-roman » du septuagénaire, Incident à Seveso [8], Anton, le personnage principal, dépeint les mœurs délétères au sommet de la hiérarchie, « le carrousel des intrigues » et énonce quelques supputations.
Les installations avaient plu parce qu’adaptées pour l’élaboration de « matières sales » : pas de surveillance minutieuse, la complaisance des autorités, aisément corruptibles, une main d’œuvre bon marché, malléable et corvéable à merci. Nonobstant sa nocivité dix mille fois supérieure à celle du cyanure, voilà « un moyen peu onéreux de mener une guerre chimique ». En 1969, l’ICMESA devint la seule firme au monde à proposer du trichlorophénol, d’où l’on ne tire pas uniquement le désinfectant hexachlorophène, mais également…l’Agent orange, un défoliant abondamment déversé par l’armée américaine au Vietnam. Condamnés en première instance, le 24 septembre 1983, par le tribunal pénal de Monza, Jörg Sambeth et Herwig von Zwehl, le manager chez l’ICMESA, furent les seuls auxquels la Cour d’appel de Milan infligea, le 14 mai 1985, une peine pour « négligences » d’un an et demi, respectivement deux avec sursis. Le premier se sentit doublement floué. Non seulement, il avait tiré le signal d’alarme quant à la gravité de l’accident, mais de surcroît, son volumineux mémorandum pointant les manquements de Givaudan et « Hoffroche » ne figura pas parmi les pièces déposées au greffe… Les trois co-inculpés, Guy Waldvogel, le boss de la Givaudan, Fritz Möri, le constructeur du « chaudron » incriminé, et Paolo Paoletti [9] bénéficièrent de l’acquittement.
Un collectif de travailleurs de la Montedison à Castellanza oeuvrait depuis plusieurs années, par empirisme et extrapolation, à l’évaluation des dommages écologiques et sanitaires générés par l’industrie chimique transalpine. Des militant(-e)s du Groupe de prévention et d’hygiène environnemental tentèrent d’entrer en contact avec leurs collègues de l’ICMESA. Lorsqu’ils parvinrent, non sans peine, à briser la barrière du silence, ils constatèrent l’ignorance de ceux-ci. Un tiers des 153 employé(-e)s avait plus de 55 ans. Beaucoup avaient contracté des affections sur d’autres sites et percevaient dans cette embauche une occasion ultime d’assurer leur retraite. Le staff imposa des turn-over et des mutations incessantes d’une unité à l’autre, pour éviter la maturation de toute réflexion de fond et qu’aucune connaissance précise ne s’ancrât dans les esprits. Luigi Mara et quelques-uns de ses camarades enquêtèrent sur les origines du désastre. Selon eux, l’on aurait sciemment sauté des phases spécifiques du processus usuel et abaissé les seuils critiques, dans le but d’accroître le rendement, donc de récupérer, illégalement, de la dioxine. Doit-on y déceler la cause de la réaction exothermique ayant entraîné « l’excursion » fatale ? Sur ordre de qui ?
« L’accident de Seveso a confirmé que sans une organisation consciente et autonome de la classe ouvrière, le risque de dégâts, tant pour la santé que pour l‘environnement, lors de la production de substances dangereuses, augmente… ». [10]
Dissémination des matériaux contaminés
Le professeur Giulio Alfredo Maccacaro (8 janvier 1924-16 janvier 1977) dirigea à compter de janvier 1974 le mensuel de vulgarisation scientifique Sapere (Savoir), créé en 1935 par Carlo Hoepli. Dénonçant la pseudo-neutralité de la science, la revue, organe des antinucléaires, traita de la crise énergétique, du « cancer du travail », des nuisances de toutes sortes, de l’alimentation, de génétique… Jusqu’à sa cessation, en 1983, elle inséra plusieurs papiers sur les conséquences de la catastrophe, que le directeur de l’Institut de biométrie et de statistiques médicales à l’Université de Milan qualifia de « crime de paix ». Le co-fondateur du mouvement Médecine démocratique [11] émit l’hypothèse qu’une partie des commandes transmises à l’ICMESA émanent de l’armée. L’armée italienne ou l’état-major de l’OTAN ?
Le biologiste milanais Sergio Angeletti soutient que les 41 fûts dénichés, le 19 mai 1983, dans un abattoir désaffecté à Anguilcourt-le-Sart (Aisne), arrivés à Bâle, le 4 juin 1983, et incinérés vingt-cinq mois plus tard dans le four de Ciba-Geigy, ne proviennent pas, contrairement aux assertions officielles, de Meda. Une piste qu’a suivie également le free lance Ekkehard Sieker. Celui-ci avait réalisé un reportage retentissant de quarante-cinq minutes, « Das Geheimnis von Seveso ». [12] Selon lui et Paul Staes, député européen écologiste belge, il y aurait même, dans la décharge de Schönberg (ex-RDA, aujourd’hui Mecklembourg-Poméranie occidentale), 150 tonnes supplémentaires amoncelées après l’éclatement de la cuve. Michael Gramberg [13] corrobore la thèse d’une falsification quant au devenir des tonneaux remplis sur le site ; ceux-ci avaient un diamètre supérieur de trois centimètres et demi à celui des récipients voués aux flammes sur les bords du Rhin. Autre bizarrerie flagrante : la disparité au niveau du poids total (six tonnes et demi contre 8,252 tonnes). Après le franchissement de la frontière à Vintimille, on perdit la trace des camions, qui avaient quitté l’aire d’empaquetage, le 10 septembre 1982. Mannesmann Italiana avait conclu un contrat avec la Givaudan, puis convint d’un deal de sous-traitance avec Wadir de Genève et Spelidec de Marseille. Bernard Paringaux, le patron de la seconde société, déposa, en novembre 1982, le chargement dans l’arrière-cour d’André Droy, boucher à Anguilcourt-le-Sart. Arrêté, le 30 mars 1983, il ne rompit le silence que le 3 juillet. Une fois la « cachette » découverte, le lot fut acheminé vers le camp militaire de Sissonne, près de Laon…
Une dissémination de l’ensemble des matériaux contaminés semble plausible. Ainsi, un cargo aurait embarqué dans le port de La Spezia [14] du frêt sevesien pour l’acheminer vers la Somalie, une des contrées d’Afrique orientale servant dans les années 80 de poubelle pour les déchets hautement toxiques déversés par les pays du Nord. Hoffmann-La Roche a déboursé 300 millions de francs suisses (183,2 millions d’euros) en guise de « réparations », mais à aucun moment, Adolf W. Jann, le PDG du consortium, et les autres messieurs des hautes sphères ne furent en rien inquiétés lors de la procédure judiciaire.
René HAMM, le 1er octobre 2006
Seveso - Chronologie de la catastrophe
à l’usine ICMESA de Meda, jouxtant Seveso, en Lombardie au nord de l’Italie, gérée par la multinationale Hoffmann-La Roche
- 10 juillet 1976 à 12h37 : explosion d’une cuve et dégagement d’un nuage de dioxine et d’autres gaz toxiques
14 juillet : premiers cas d’intoxications et de morts d’animaux
15 juillet : le syndicat de l’usine de Seveso émet une première motion d’alerte d’urgence
16 juillet : premières hospitalisations - les ouvriers d’ICMESA refusent de reprendre le travail
18 juillet : suite au mouvement de grève, les portes de l’usine sont scellées - décision d’une enquête judiciaire
20 juillet : le laboratoire Givaudan de Zurich (filiale d’Hoffmann - La Roche) identifie la substance toxique comme étant la dioxine
21 juillet : interpellation du directeur et du sous-directeur de l’usine
23 juillet : la préfecture est aux abois et hésite dans la conduite à tenir vis à vis de la population du secteur
24 juillet : décision d’évacuer une aire de 15 hectares autour de l’usine
25 juillet : installation de barbelés autour de la zone évacuée
26 juillet : 179 personnes sont hospitalisées à Bruzzano
Entretien de René HAMM avec Jörg SAMBETH, paru dans la revue SILENCE d’octobre 2006
Jörg Sambeth : « L’ignorance est le véritable scandale »
Après deux années comme assistant à l’Université de Londres, puis huit à l’Institut de recherche Battelle à Genève, Jörg Sambeth ne dissimula pas sa « fierté » d’intégrer le trust Hoffmann-La Roche, mondialement réputé pour son sérieux et la qualité irréprochable de ses produits. Non seulement il alarma ses chefs à propos de la gravité de l’accident, mais il avait, dès sa prise de fonction, exposé un catalogue de mesures dont l’application eût permis d’éviter la tragédie. Il quitta la Givaudan à l’automne 1984, puis créa la SMC Sambeth Management Consulting. Jusque fin 2000, il dispensa des conseils dans tous les domaines liés à l’industrie chimique, insistant particulièrement sur la sécurité. Non point pour se dédouaner, mais pour témoigner et recouvrer une certaine paix intérieure, il a rédigé une fiction très réaliste, "Zwischenfall in Seveso" [15], qui a éveillé l’intérêt de la boîte de production cinématographique Dschoint Ventschr à Zurich. "Gambit", le remarquable long-métrage documentaire de Sabine Gisiger [16], nous rend cet « honnête homme » proche, fournit maints éclaircissements sur les événements et leurs conséquences. Le 3 novembre 2005, devant 500 personnes rassemblées dans l’unique salle obscure de Seveso, le natif de Bad Mergentheim (Bade-Wurtemberg) demanda pardon aux victimes. Âgé de 73 ans, il partage sa vie, en compagnie de Caroline, sa seconde épouse, rencontrée à Dübendorf, entre Zoug (Suisse) et Cabris (à neuf kilomètres de Grasse, dans les Alpes-Maritimes).
Pourquoi avoir attendu tant d’années avant de livrer votre version sur la catastrophe ? Aviez-vous l’intention, dès l’origine, de vous exprimer un jour ?
J’estimais que le temps n’était pas venu. De plus, j’avais à m’occuper d’autres choses, à me réorienter professionnellement, assurer mon gagne-pain. Cinq facteurs, clairement définissables, m’ont poussé à prendre la plume. Le docteur Guido Richterich, directeur du personnel chez Roche, affirma dans l’interview avec Ekkehard Sieker : « Que voulez-vous, les coupables ont été punis ». Sans ambages ! Cela m’a profondément blessé. Ainsi c’est cela l’opinion officielle à mon sujet ! Dans la brochure éditée à l’occasion du « 20e anniversaire » [à l’été 1996], j’avais été à nouveau cité nommément. Et ce en dépit de toutes les promesses formulées précédemment. Ce n’est qu’après mes protestations que le passage fut modifié, sans allusion à ma personne. Mais, à nouveau, ils avaient essayé. L’arrogance, la suffisance, les mensonges de Roche. Des articles parus dans L’Hebdo et Die Bilanz, m’attaquèrent gratuitement, de manière fallacieuse, me nuirent dans ma recherche d’emploi. Mon intervention, toujours auprès de monsieur Richterich n’a servi à rien ; Roche n’a pas remué le petit doigt pour me défendre ou pour obtenir un droit de réponse. Enfin, les contre-vérités flagrantes qui perdurent jusqu’à aujourd’hui.
Vous avancez sans restrictions que vos supérieurs hiérarchiques vous avaient menti et trompé avant et après l’accident ? Ils vous avaient notamment dissimulé des antécédents avec des échappées de dioxine.
En ce qui concerne le rôle de bouc émissaire qu’ils m’ont fait endosser, c’est absolument évident. Chez Roche, on ne connaissait apparemment rien de précédents de ce type. Voulait-on les ignorer ? Poursuivait-on d’autres objectifs et comptait-on les masquer ? Dans mon livre, j’ai décrit précisément cette situation. Dans le film, j’affirme clairement que l’ignorance est le véritable scandale de Seveso. Etait-elle consciente ou s’agit-il de stupidité ? Cela reste ouvert. Il y a peu, j’ai appris qu’une secrétaire avait eu à l’époque des instructions très strictes de ne plus passer mes appels téléphoniques. Tout contact avec moi parut trop dangereux aux directeurs de Bâle. Ils craignaient que si l’on en avait eu vent, ils auraient pu plonger comme co-responsables…
Avaliseriez-vous l’assertion suivante : le délabrement scandaleux de l’ICMESA et la volonté de ne rien entreprendre pour apporter les améliorations requises participent-ils d’un sentiment de supériorité helvétique à l’encontre du pays limitrophe ?
C’est effectivement une des raisons principales. Roche et Givaudan à Milan étaient des installations-modèles, car on y conditionnait des médicaments, des vitamines, des parfums et des arômes pour le marché italien. L’ICMESA était uniquement un fournisseur, qui n’avait pas d’existence publique en Italie.
Avez-vous regretté longtemps de ne pas avoir déposé une plainte contre la Hoffroche, comme vous en aviez l’intention ? Ce sentiment vous assaille-t-il encore aujourd’hui ?
Durant plusieurs années après ma condamnation, la mort de ma femme [17] et les agressions contre ma famille. Aujourd’hui, c’est du passé.
Jugez-vous comme une erreur d’avoir « été obsédé par une trop grande loyauté » à l’égard de vos patrons ?
Oui, sans aucune réserve.
Anton [18], le personnage principal du roman, semble convaincu que l’établissement lombard avait été conçu pour fabriquer de la dioxine ?
Il n’en est pas persuadé, mais il considère cela comme une possibilité concrète. Moi-même, je partage ce point de vue. Ma thèse : l’usine avait été prévue pour cela après la guerre du Vietnam. On aurait pu l’utiliser, « au besoin », sans modifications techniques, pour réaliser du trichlorophénol à forte teneur en dioxine, d’où l’on aurait extrait l’Agent orange. Sinon, pourquoi la vapeur surchauffée ? Voilà la perfidie !
Interview réalisée le 22 août 2006, dans la langue de Goethe.
René Hamm.
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