Une introduction élémentaire à l’anarcha-féminisme ?
L’anarchisme est l’idée que nul-le n’est plus qualifié-e que vous ne l’êtes pour déterminer votre propre vie et que vous devriez avoir une auto-détermination. C’est la conviction que les structures de pouvoir sont oppressives et que nous ne serons libres qu’avec l’abolition du pouvoir. Il n’y a pas de but final puisqu’il y aura toujours des dynamiques de pouvoir dans nos vies qui nécessiteront d’être abordées et abolies afin de parvenir à une société exempte de coercition, basée sur la communauté et fonctionnant sur les principes de la démocratie directe.
L’anarcha-féminisme est l’application de ces politiques anarchistes à la théorie Black Feminist de l’intersectionnalité.L’intersectionnalité est l’idée que l’ensemble de nos oppressions individuelles (i.e. classe, genre, race, sexualité, (in)/validité) s’entrecroisent et se renforcent mutuellement dans notre oppression ; par exemple, une femme prolétaire est opprimée dans cette société mais une femme noire prolétaire est davantage encore opprimée.
L’intersectionnalité n’a pas vocation à être utilisée comme une excuse pour entrer dans les « Olympiques de l’Oppression », mais plutôt à servir de prisme à travers lequel nous pouvons
examiner les différents types d’oppressions et comprendre que chaque oppression individuelle n’est pas isolée ; elle a besoin de l’appui d’autres oppressions ou structures oppressives pour subsister.
On peut considérer notre société actuelle (suprémaciste blanche, capitaliste, validiste, hétéro-patriarcale) comme étant une pelote de laine et les brins de fil individuels comme étant le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’homophobie, le validisme, etc.
Ces morceaux de fil, ou structures oppressives, n’existent pas isolément pour créer la pelote de laine ; et en reconnaissant ce fait ainsi qu’en allant plus loin dans l’identification de où et comment elles s’entrecroisent, nous bénéficions d’une meilleure compréhension du pouvoir et de comment le détruire.
>Les théoriciens racistes français encore une fois source d’inspiration…
Quelques mois après l’attaque terroriste d’extrême-droite en Nouvelle-Zélande, petit retour sur l’influence des « penseurs » français. Texte initialement publié le 6 avril 2019.
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