Pour enrayer l’épidémie
1. Il faut des mesures barrières qui ne soient pas des mesures « de classe », contrairement à ce qui se passe aujourd’hui. Le confinement ne peut être fonction de la hiérarchie sociale, avec des cadres en télétravail et des ouvrières et ouvriers contraints de se rendre sur les sites de production. Le confinement ne peut être fonction de la hiérarchie sociale. Donc : fermeture de toutes les entreprises et services non essentiels, avec maintien intégral du revenu pour les travailleuses et travailleurs en chômage technique, y compris ceux et celles sous statut précaire (intérimaires, CDD, vacataires, etc.) ;
2. Le travail ne doit être maintenu que dans les secteurs vitaux au soin, au ravitaillement et à l’information de la population. On pense notamment au système de santé, à l’agro-alimentaire, aux transports, à la distribution alimentaire et sanitaire, aux médias audiovisuels et Internet pour passer les consignes. Les travailleuses et travailleurs de ces secteurs sont en première ligne ; la sauvegarde de la population repose sur leurs épaules. Il faut les gratifier, les aider, les épauler, en commençant par assurer la prise en charge de leurs enfants, avec des mesures de prévention et de protection.
3. À la fois pour des raisons d’efficacité et pour empêcher les indécents « coronaprofits » des profiteurs de crise, il faut réquisitionner les entreprises privées de ces secteurs, et les intégrer dans le service public, en plaçant leur fonctionnement sous le contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes. Ce sont eux et elles, en effet, qui sont les plus à même de savoir comment réorganiser les chaînes de production pour se prémunir du virus, avec des protocoles de prévention adaptés.
4. Au-delà, ce sont l’ensemble de la production et des services qui doivent être en urgence réorganisés. L’industrie et les services doivent être entièrement tournés vers la production de matériel sanitaire et de protection, et l’assurance des moyens de subsistance pour toutes et tous. Si l’État et les patrons ne le veulent pas, alors c’est aux travailleuses et aux travailleurs de l’imposer.
>Pour une contre-offensive trans à la Plume Noire le 20 avril
L’UCL Lyon et l’OST vous invitent à une discussion sur l’urgence de la contre-offensive trans le samedi 20 avril à 17 h à la Plume Noire. Nous commencerons par un arpentage du texte de l’UCL, avant de discuter avec l’Organisation de Solidarité Trans de l’offensive transphobe en cours, et des...
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