Deux jours après les attentats, quartier du Mirail, à Toulouse. En pleine nuit, explosion de la porte au domicile de Hassan, qui vit là avec ses enfants de 3, 4 et 7 ans. Des habitants de l’immeuble ont témoigné du bruit de l’explosion de la porte, impressionnant. Hassan se précipite à la porte, sans même avoir le temps de s’habiller. Il est immédiatement plaqué au sol, menotté dans le dos et maintenu au sol. Au moment où nous recueillons le témoignage de Hassan, une semaine après la perquisition, il garde encore des traces des coups reçus. De nombreux coups de pieds, « des deux côtés ». « Chaque nouveau policier qui entrait dans l’appartement » participait à ce rouage de coups. « J’avais même une trace de semelle de chaussures » nous dit Hassan en désignant sa poitrine. « 129, en me frappant ils disaient 129, pour 129 morts », du nombre des victimes des attentats à Paris. Un policier hurlait « j’vais te tirer dessus ! ». Les enfants assistent à cela : l’un est caché sous une couette, l’autre pleure. Perturbés par ce qu’ils ont vécu, « ils ont dû voir une psychologue à l’école ».
>Les médias indés et le Covid, ou comment passer à côté d’une pandémie | À ta santé camarade ! #2
« À ta santé camarade ! » est une chronique mensuelle des Canards masquées. Cette deuxième édition revient sur la manière dont les médias indépendants se sont comportés vis-à-vis de la pandémie du Covid, oubliant leurs beaux idéaux pour sombrer dans l’eugénisme ou mettre la tête dans le sable....
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