Après le sit-in/bloquage du rectorat... Continuons la lutte

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C’est près d’une centaine de lycéen-nes, d’étudiant-es, et de profs syndiqué-es qui ont répondu à l’appel de blocage du rectorat cet après- midi 15 février.

On a pu remarquer la présence majoritaire de lycéen-nes non syndiqué-es, de militant-es de la FIDL, de l’UNEF, quelques étudiant-es de SUD, plus des militant-es syndicaux ou politiques venu-es faire de la représentation et/ou soutenir la base ( LO, Snuipp, CGT educ, CNT, FSU, ... ainsi que quelques autonomes). Je passe sur les quelques slogans débiles de l’UNEF lancés timidement au mégaphone.

Il fallait être courageux pour braver la pluie et l’imposant dispositif policier mis en place pour l’occasion.
En effet, au moins 12 camionnettes de CRS ainsi que deux bus de CRS et deux bus de Gardes Mobiles, étaient sur place. Rajoutez à cela quelques voitures de flics et un certain nombre de RG et Baceux ... et vous obtenez un rassemblement où les forces de répression sont deux fois plus nombreuses que les manifestants.

Auraient-ils peur ? Et de quoi ? de qui ?

À mes yeux, ce déballage sécuritaire montre que l’État, bien que se gargarisant de « l’échec » des dernières mobilisations, n’est pas si sûr que ça de sa position de force. Rappelons que la plupart des élèves de lycées et de fac sont actuellement en vacances, notamment dans l’académie de Paris. Dans toutes celles encore au travail, les manifs, les blocages et les occupations de fac se multiplient.

De même, on peut ne pas être surpris de l’ampleur de cette présence policière à ce genre de rassemblement qui appelle au sit-in, au blocage, à la volonté de gêner le ministre Gilles De Robien où qu’il se déplace.

Ben oui, ça sort du cadre plan-plan de la manif bien cadrée par la police, la vidéo-surveillance, les SO de nos amis de la FIDL et de l’UNEF, et çà, l’État ne doit pas avoir très envie de voir les jeunes faire autre chose que des manifs classiques.

Pourtant à l’instar des étudiant-es de Bretagne qui ont bloqué une ligne TGV pendant 15 mn cette semaine, à l’instar des étudiants qui proposent avec les intermittent-es , les chômeur-es, et les précaires de faire savoir au siége du MEDEF à Paris notre très forte « impatience »,ou encore ces étudiant-es, lycéen-nes qui ont bloqué un axe routier à Toulouse pendant une heure.

C’est dans ce sens qu’il faut aller.

La jeunesse dans sa très grande majorité "ne produit pas" ou est précaire, et peut difficilement se mettre en grève. Donc, l’État et la bourgeoisie n’en ont rien à faire des manifs de jeunes ( et des moins jeunes d’ailleurs ) car ils n’y perdent aucun argent.

Et ils ne comprennent que ça.

Débrayons les lycées généraux et professionnels ! Débrayons les ANPE, les agences intérim, les usines... !

Occupons, bloquons, pendant une semaine les axes de communications et à mon avis, ils lâcheront du lest... La liste n’est pas close, seules notre imagination et notre détermination peuvent faire plier ce gouvernement.

Parce qu’il ne faut pas attendre les syndicats de travailleurs pour se mobiliser... ( on a bien vu qu’ils ne savent faire grève qu’une fois par mois),

Parce que nous en avons marre d’être pris pour de la chair à patron-ne,

Parce que nous n’avons rien à perdre et tout à gagner...

Union des jeunes, scolarisés, précaires, ou chômeurs !

Grève générale !
Autogestion !
Actions !

Le CPE/CNE ne passera pas !

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