Brèves

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Assassinat légal, suites.
Début octobre, la "justice française" a procédé à une reconstitution pour clarifier les circonstances de l’assassinat de Nicolas Billotet, flingué le 13 mars 2003 par le Groupe d’Appui de la Police de Proximité. Les flics en question sont donc revenus rue Docteurs Cordier dans le quartier de Saint Rambert, dans le 9e arrondissement de Lyon, mais cagoulés cette fois, histoire de "protéger leur anonymat". Deux jours après les faits, les rapports de police et le Progrès de Lyon faisaient état d’une situation de légitime défense : le jeune homme avait été atteint d’une balle dans la tête alors qu’il tentait de forcer le passage, au risque d’écraser un fonctionnaire de police. Dix huit mois plus tard la version a un peu changé. Il faut dire que la Commission de Déontologie pour la Sécurité s’est emparée de l’affaire : on apprend ainsi que le "véhicule a été criblé de balles" lors d’une "calamiteuse opération" qui peut s’apparenter à un "véritable flingage" (dixit le Progrès du 10 octobre) Que les honnêtes citoyens se rassurent néanmoins : les fonctionnaires de police convoqués pour cette reconstitution n’étaient là qu’en tant que témoins, et ils n’ont fait l’objet pour le moment d’aucune poursuite...

Racisme institutionnalisé ?
Le 4 octobre, quatre bungalows d’un camp de roms à Saint-Priest ont pris feu. Sur ce terrain près d’une soixantaine de personnes vivent en situation précaire. À notre plus grand étonnement, la mairie de Saint Priest n’a relogé aucune personne. Pour mémoire, le 5 avril 2004, deux adolescentes avaient trouvé la mort dans l’incendie de leur caravane à Gerland... Et lorsque les roms décident de squatter un lieu, ils et elles s’en font expulser : depuis le 25 octobre les roms qui occupaient le 9 rue des Chartreux sont expulsables. Décidément on ne peut pas accueillir toute le misère du monde.

Action antispéciste
Le samedi 15 octobre vingt cinq militant-e-s antispécistes ont mené une action contre la consommation de viande et de poissons, et pour l’égalité animale. Cette action a eu aussi lieu à Paris, Clermont-Ferrand et Rouen. Des dizaines de litres de (faux) sang ont été déversés dans la rue pour rappeler à chacun-e qu’il s’agit d’un commerce de souffrance et de mort, et des tracts explicatifs ont été distribués aux passant-es. Contact : lesangdesbetes@free.fr - 06 15 11 18 80.

Vivons dans la peur !
Samedi 16 octobre, une double évasion a eu lieu à la prison de Villefranche -sur-Saône. Deux complices armés et cagoulés sont montés sur le mur d’enceinte et, grâce à des échelles, ont aidé les deux détenus à prendre la fuite. À l’issue, un policier a été blessé et le lendemain, les cellules ont été fouillées par les Eris (Equipes régionales d’intervention et de sécurité) corps d’intervention spécial pour réprimer les prisoniers-ères qui oseraient se rebeller. Le procureur de la République de Villefranche, Francis Battut, a forcément souligné que c’était des “gens dangereux” puisqu’enfermés pour.... “vol à main armée”. On voudrait nous faire croire qu’ils sont dangereux pour tous les “honnêtes citoyens” alors qu’ils le sont uniquement pour l’état et le grand capital... À bas les prisons ! PS : redistribuez la thune !

Le travail ne tue pas toujours lentement...
Le 20 octobre un ouvrier de 56 ans est mort écrasé par un camion-grue, sur le chantier d’une entreprise lyonnaise à Culoz. Mardi 25 octobre c’est un jeune travailleur de 18 ans qui a été mortellement électrocuté, à Vénissieux.

"Quand il s’agit de rosser les cognes..." [air connu]
Samedi 29 octobre, cinquante personnes environ commencent à se bagarrer à la sortie des locaux d’une association culturelle ; l’équipage de police dépêché sur place parvient presque immédiatement à faire cesser les hostilités dans la mesure où tout le monde se réconcilie pour faire face aux flics... Bilan : 3 policiers blessés dont un sérieusement, 4 interpellations sur place et 2 personnes venues le lendemain prendre des nouvelles de leurs camarades arrêtés ont été également placées en garde à vue. Dans la chanson la fin était plus marrante.

Haute tension.
Dans la nuit du mercredi 9 novembre, des travailleur/euses d’EDF, en lutte contre la privatisation de l’entreprise, ont procédé au sabotage de plusieurs transformateurs haute tension, privant d’électricité 2 heures durant près de 230 000 foyers de l’agglomération lyonnaise. Le lendemain l’action était revendiquées par "une partie de la CGT", le reste du syndicat se désolidarisant suite aux plaintes déposées par la direction. Non seulement on voit en ce bel automne des syndicalistes renouer avec des modes de lutte un peu plus offensifs que la manif-pétition, mais cet incident a également concrétisé une forme de solidarité pratique (et sans doute involontaire) entre salarié/es et sauvageon/nes : pendant qu’une bonne partie de Villeurbanne se trouvait plongée dans le noir, le siège de l’UMP a notamment été attaqué (vitrine brisée). Comme quoi le black-out est toujours plus sympa que le couvre feu...

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