Le numérique a pris une place de plus en plus importante dans nos vies au cours de ce début de 21^e siècle. Ce qui aurait pu être un excellent outil d’émancipation s’est transformé en un outil de surveillance et de contrôle de masse, aussi bien pour des acteurs privés comme les GAFAM que pour l’état.

Comment on se libère ? En quoi utiliser des logiciels libres est une arme, contre le rétrécissement de nos libertés ?

Pour aller au bar ? Un QR code à présenter sur smartphone. Pour aller se balader en forêt en toute sécurité ? Une application mobile. Pour garer sa voiture et payer le parcmètre ? Encore une application mobile. Les outils numériques sont massivement présents dans notre vie. Ils peuvent se trouver être de véritables alliés du quotidien. Pour rechercher une recette de cuisine par la voix, trouver un formulaire perdu dans Ameli grâce à son chatbot ou fournir une playlist musicale à notre goût. Mais ces résultats ne sont pas magiques et proviennent de l’analyse par des algorithmes ou par des IA de nos données personnelles.

On peut se dire que ce n’est pas si grave. Après tout est-ce un drame si Spotify sait que vous écoutez Brassens régulièrement ?

De nombreux scandales sont apparus ces dernières années dans les médias sur l’utilisation des données personnelles. Par exemple le scandale Cambridge Analytica, qui orientait les opinions politiques des utilisateur·ices de Facebook. On peut imaginer des dizaines d’usages des technologies qui ne vont pas dans l’intérêt des utilisateur·ices. Votre brosse à dents connectée remarque que vous ne vous vous brossez pas les dents suffisamment régulièrement ? Votre mutuelle pourrait avoir accès à ces données et décider d’augmenter votre mensualité ou de refuser de couvrir vos soins dentaires. Vous prenez trop souvent des selfies de vous sur Instagram en train de vous détendre sur les quais du Rhône. Pôle emploi pourrait estimer que vous n’êtes pas suffisamment actif·ve dans votre recherche d’emploi et vous supprimer vos allocations chômages.

Des solutions existent pour s’émanciper et protéger notre vie privée dans nos usages du numérique. À nous de nous les approprier collectivement lors de cette causerie.

Programme prévisionnel des causeries des clameurs.