Alger, jeudi 5 juillet. Jour de commémoration pour l’Algérie, qui fête les cinquante ans de l’Indépendance. Une fête ? C’est selon. Des titres de journaux à une grande soirée de festivités en passant par un cycle de conférences, portrait en demi-teinte - et sur une journée - d’un pays bien éloigné des rêves de ceux qui se sont battus pour le libérer.
La critique s’exprime sur la place publique en Algérie, parfois de manière bien plus radicale qu’en France. De toute façon, la capacité du régime à convaincre la population que tout était bien dans le meilleur des mondes a dû disparaître quelque part au milieu des années 1970, avant même que le Za’ïm Boumédiène ne fasse de même. Plus de trente années de crise économique, sociale, politique et sécuritaire n’aident pas à convaincre les gens de l’intérêt d’un gouvernement. Le cartel qui tient l’État en Algérie est incapable de renvoyer une image positive, et je soupçonne certaines composantes de ce régime de s’en foutre éperdument. Ce n’est pas un hasard si les officiels faisaient en ce jour la fête à part, du côté de Sidi Fredj, une coquette ville balnéaire où les français débarquèrent en 1830. On ne se mélange pas au peuple, en Algérie, mais on parle néanmoins en son nom.
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