Pour ceux et celles qui n’auraient pas encore eu la chance de s’y rendre, les quartiers de la Plaine et de Noailles sont comme deux enclaves populaires dans un centre ville en pleine épuration sociale. Sur la place de la Plaine, on pouvait encore récemment s’approvisionner en diverses marchandises à l’un des plus grands marchés à ciel ouvert de la ville, pour ensuite se laisser glisser jusqu’au cours Julien. Depuis là, surtout en période de carnaval, on dévalait le rue d’Aubagne en s’enfonçant dans Noailles et son brouhaha de petites échoppes avant de s’extirper du labyrinthe pour aboutir sur la Canebière et finir au Vieux port.
On pouvait faire cela avant que les immeubles vétustes du 63 et du 65 de la rue d’Aubagne ne s’effondrent subitement lundi dernier vers 9h du matin, faisant 8 victimes, et avant que ne soient lancés les travaux de destruction de la Plaine, quelques semaines plus tôt.
Deux événements qui résonnent désormais l’un avec l’autre, nourrissant des colères multiples qui menacent fortement de fusionner dans un commun rejet de l’ignominieuse gestion de la ville par des élites manifestement aussi méprisantes que corrompues.
Cette situation n’est pas propre à Marseille. Partout on vit et observe les transformations des villes. Comme ici à Lyon dans le quartier de la Guillotière juste à côté de la place Mazagran où un projet de réaménagement du dernier îlot composé en majorité de bâtiments d’activité va laisser place à des immeubles de plus de 6 étages : (pour plus d’infos : https://habitons-mazagran.frama.site/)
Des participants à l’assemblée de la plaine, et habitants du quartier de Noailles, viennent discuter de la situation à Marseille, mardi 20 novembre à 19h à L’amicale.
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