Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ?

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ZAD Testet

Petit tract qui revient sur le décès de Rémi Fraisse et ce que cette mort ouvre à présent. Diffusé en manif et à la fac de Lyon 2-Bron.

Durant la nuit du 25 ou 26 octobre, Rémi a été tué par la gendarmerie en participant, comme des centaines de gens, à des affrontements sur le site du futur barrage de Sivens (Tarn). Une grenade offensive dans la tête.

Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe qui d’entre nous, au Testet ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce soir-là et qui entendait mettre en actes son refus. Un jeune homme est mort, qu’il soit « pacifiste » ou « radical », cela importe peu. Samedi soir, il était sur cette colline contre la zone militarisée, pour faire reculer les flics et les machines.

Ce qu’il convient maintenant de penser, c’est comment répondre à cette mort.
Quand Alexis se fait tuer par la police en Grèce en 2008, c’est tout un pays qui s’embrase. Quand Zyad et Bouna se font tuer après une course-poursuite avec les flics en 2005, c’est des semaines d’émeutes qui s’enchaînent. Il ne faut surtout pas laisser la peur s’installer et nous réduire à l’impuissance. C’est le devenir des luttes qui se joue.

Depuis ce week-end, il y a déjà eu des réponses qui dépassent largement le caractère local de la ZAD du Testet. À Nantes, Rennes, Lille, Paris, St-Brieu, Poitiers, Dijon, Grenoble, Forcalquier... Des rassemblements et des manifs. Et cela ne va qu’en s’amplifiant. Plusieurs centaines de personnes qui se retrouvent, avec l’envie que la mort de Rémi ne reste pas sans suites. À chaque fois, il ne s’agit pas seulement de partager une colère mais d’être ensemble pour rendre des coups, mettre fin à l’impunité policière. La situation est simple : Rémi est mort en défendant la ZAD du Testet. Il y a ceux qui veulent ravager des forêts et des territoires pour imposer partout leurs projets déments. Et ceux qui les combattent, ceux qui œuvrent pour une autonomie sur tous les plans de la vie. La distinction n’est pas entre violents et non-violents, mais entre ceux qui se laissent marcher dessus et les autres. Dès que la jeunesse sort dans la rue, dès que des zones sont arrachées à l’État pour y vivre autre chose que le salariat et le quotidien mutilant des métropoles, dès qu’on s’organise pour d’autres vies, on trouve fatalement sur notre route la police et ses flash-balls.

La rage qui nous envahit ne trouvera aucun exutoire dans des rapports d’expertises et les déclarations absurdes de la classe politique. Sachons nous faire confiance dans la rue. Multiplions les actions. Réfléchissons à la suite.

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