Révolution Permanente : Peux-tu nous raconter comment s’est déroulé la grève à Feyzin ce lundi ?
Julien Juanico : A 14h on est entré en grève à l’appel de Force Ouvrière, avec un taux de 90% de gréviste pour soutenir les copains de Grandpuits en lutte contre le PSE qui prévoit de supprimer 700 emplois sur le site. Au début, on a laissé faire le soi-disant « dialogue social », puisque Total prétend que c’est une valeur du groupe. Mais maintenant on est à moins d’un mois de la fin des négociations sur l’emploi, les mesures sociales d’accompagnement et les choses se passent très mal pour les salariés.Vendredi, il y a eu un gros clash entre la direction et les organisations syndicales qui se sont retrouvées à la Direccte, afin que l’inspection du travail joue le rôle de médiateur pour trouver une issue au mouvement de grève à Grandpuits qui a commencé le 4 janvier. Cela a fini en eau de boudin, puisque la direction a menacé les grévistes de réquisition avec arrêté préfectoral. Donc nous à Feyzin même si on est pas directement impactés, on est dans un collectif, donc on fait jouer la solidarité et on a appelé à un mouvement de grève de 24h dans un premier temps.
Force Ouvrière représente 13% des salariés de Total en France (sur Feyzin on est à 40%), donc c’était un moyen de nous faire entendre. Il y a déjà eu des plans de suppression d’emplois à Donges, à Flandres, donc aujourd’hui les salariés en ont marre. Il y a beaucoup de mécontentement, et de la part des organisations syndicales il y a beaucoup de communication mais pas encore d’appel à une révolte collective. Donc nous ce qu’on veut dire c’est qu’on est un grand groupe, et si tous les sites mettent un genoux par terre peut-être que le PDG va se gratter la tête en se demandant s’il prend vraiment la bonne direction.
On sait que s’il n’y a que Feyzin, ça ne changera rien. C’est pour ça qu’on a appelé à un mouvement de 24h en espérant que ça fasse effet boule de neige. Si on voit que ça ne prend pas, on sera obligé de rentrer dans le rang mais ça nous ferait mal au cœur.
>La lutte continue ! Le master design graphique de l’ENSBA-lyon toujours menacé de fermeture !
Le 29 avril à 15h, en Conseil d’Administration sera soumis au vote la fermeture ou non du Master Design Graphique de l’ENSBA-Lyon. Organisons-nous pour rappeler la nécessité d’un enseignement artistique public et gratuit, et s’opposer fermement à la suppression de cette formation !
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