Suite à l’appel de la coordination nationale étudiante, qui s’est tenue à Aix-en-Provence les 25 et 26 mars 2006, une journée d’actions non-violentes a été organisée le jeudi 30 mars à Lyon et partout en France. L’idée de cette journée était de bloquer la circulation (trains, transport en commun, voitures...), pour sensibiliser la population à notre combat contre la loi sur l’ « égalité des chances », le CPE et le CNE.
Lors du blocage de la rue de la Barre par 300 manifestant-es, majoritairement des étudiant-es, mais aussi des lycéen-nes et des précaires, les forces de l’ordre ont lancé plusieurs grenades lacrymogènes dans le cortège, puis nous ont chargé à deux reprises. Lors de la deuxième charge, trois manifestant-es ont été violemment arrêté-es par les Compagnies Républicaines de Sécurité, et brutalisé-es.
L’un d’eux, après avoir reçu des coups, s’être fait injurié, et menacé alors qu’il essayait de dire son nom à d’autres manifestants, a finalement été relâché. Les deux autres sont actuellement en garde à vue à l’Hôtel de Police Marius Berliet.
Un peu après cette charge, Place Bellecour, un quatrième manifestant était arrêté, cette fois par des policiers en civil ne portant pas de brassards. Il a été tiré par les cheveux, et frappé.
Par ailleurs, deux lycéennes ont aussi été interpellées, dans des circonstances inconnues.
Rappelons que ces arrestations ont eu lieu alors que les manifestant-e-s bloquaient pacifiquement une rue. Face à l’attitude répressive de la police (les CRS, et la Brigade Anti-Criminalité), nous nous sommes replié-es au centre de la Place Bellecour. Alors que la plupart des manifestant-es étaient dispersé-es, qu’une partie des forces de l’ordre s’était éloignée, et donc que la tension était redescendue, il y a eu une nouvelle arrestation d’un jeune lycéen de quinze ans. Il était alors assis sur un banc avec deux de ses amis, la BAC a contrôlé leurs papiers d’identité, et l’ont finalement arrêté. Les scènes de violences policières survenues cette après-midi ne manquent pas de témoignages.
Quatre manifestant-es sont toujours en garde à vue et doivent être présenté-es devant un juge au nouveau palais de justice, 67 rue Servient, à 14h le vendredi 31 mars.
Nous condamnons cette logique du gouvernement qui consiste à faire des manifestant-es des criminel-le-s. L’Assemblée Générale de ville appelle à un rassemblement demain vendredi 30 mars à partir de 8h30 pour manifester sa solidarité avec les inculpé-es.
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